19 janvier 1814

19 janvier 1814

Les troupes alliées entrent dans Dijon.

En haute-marne, les cuirassiers russes occupent la ville de Rolampont.

L'armée française retrograde partout, sans réel organisation entre les différents corps et sans réel commandement de la part des différents Maréchaux. De plus, l'Empereur est toujours a Paris, l'Armée n'a pas grand moral.

D'apres Campana (la campagne de France 1814, J.Campana, chef d'escadron d'artillerie, Lavauzelle 1922), page 28 :

Quelle anarchie et quelle misère ! Les maréchaux vient bien que "divisés comme ils le sont, leur service est absoluement nul", et pourtant ils continuent a reculer chacun de leur coté, sans se soucier des corps voisins et avec une précipitation que rien ne justifie. Cette attitude des maréchaux révèle des symptomes effrayants.
L'Empereur est a bout de patience. Le 19 janvier au soir, il écrit a Berthier :
Mon cousin, on ne peut plus rien concevoir à la conduite du Duc de Bellune. Arrivez aux avant-postes avant demain matin 20, relevez le Duc de son commandement et remettez son corps d'armée au Duc de Raguse, qui prendra toutes les mesures pour defendre la Meuse et se battre.

Portrait du Maréchal Berthier par Andréa Appiani.

Image permettant de se faire une idée des uniformes des cuirassiers russes entrant a Rolampont le 19 janvier 1814. (image historex)

Le 19 janvier, la ville de Troyes subie les réquisitions militaires. En effet, le 8ème régiment de chasseurs a besoin de voitures et charettes, ainsi qu'une grande quantité de foins et de pailles demandé le lendemain (4000 bottes). La ville n'a plus grand chose puisque déjà le 12 janvier, une colonne de 8000 cavaliers avait déjà fait réquisition pour 16000 bottes de foin, 3400 doubles décalitres d'avoine et 50 quintaux de froment, seigle et orge.

La prise de Dijon :

Le 19 janvier, 8 cuirassiers autrichiens accompagnés d'un maréchal des logis, se présentent devant la porte Saint-nicolas, et somment la ville de se rendre.
Les dijonnais réponbdent qu'ils n'ouvriront pas la porte a un aussi faible détachement. Vers midi, 2000 hommes de cavalerie et 1500 d'infanteriue, arrivent avec 12 pièces de canon, et les portes leur sont ouvertes, moyennant l'assurance que les personnes et les propriètés seront respectées.
Dans l'état-major autrichien, se faisaient remarqués les Prince de Lichtenstein, le Prince de Hesse-Hombourg, les généraux Klenau et Nostiz. Le lendemain, on vit apparaitre un autre Prince de Hesse-Hombourg, qui commandait en chef ce corps d'armée.Environ 12 000 hommes arrivèrent succèssivement, avec une belle cavalerie, sous les ordres immédiat du général d'artillerie, comte de Colloredo, se dirigeant sur Troyes ; un détachement pris la route d'Auxerre, et le Prince de Hesse-Hombourg pris la route d'Auxonne. Le Prince Schwarzenberg vint lui-même a Dijon, pour inspecter les troupes, et repartit aussitôt pour Langres, allant a la rencontre de l'Empereur Alexandre, qui ferra son entrée dans la ville de Dijon le 22 janvier.