Les Armées de Champagne
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soldat de l'Empereur

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Message par Invité Ven 22 Mar - 15:52

j'ouvre ce post avec un petit paragraphe sur un de mes aïeuls, Claude Berchaire, qui à, bon grès mal grès, participé à l'épopée impériale comme fantassin. Il fit parti de cette masse de soldats qui fit leur devoir sans pour cela être des héros ni des lâches. Il était là, c'est tout.

-Claude Berchaire naquit le 1er août 1791 à Braucourt (52). Il est issu d'une famille de laboureurs, de cultivateurs. L'enfance de Claude semble s'être déroulée normalement, malgré le dur travail aux champs. La Champagne était un des point de passage des armées qui se dirigeaient vers l'Est, Claude a dut, comme ses camarades, saluer les soldats à leur passage sous les cris de « vive l'Empereur » et son père pestiférer contre les maraudeurs, les voleurs de poules.
Le temps s'écoulant Claude devint conscrit de la classe 1811. Le jour est venu de se présenter devant le conseil de recrutement situé à Montier en Der (52). D'abord passer sous la toise, 1m 58 dit l'officier de santé. Puis on examine ses qualités physiques qui sont concluantes,vient le moment de tirer un numéro, le n°43 et le voilà bon pour le service.
C'est à cette période que Napoléon réorganise la Garde Nationale par Sénatus Consulte du 13 mars 1812, en 88 cohortes réparties par départements.
Claude Berchaire entre donc en service le 17 avril 1812 comme fusilier (il n'existe pas de compagnie de voltigeurs dans la G N) dans la 56e cohorte de la garde nationale cantonnée à Dijon. Pour lui c'est peut-être un moindre mal, car l'article 7 du décret énonce clairement que la Garde Nationale ne doit pas sortir du territoire de l'Empire, elle est exclusivement destinée à la défense et la garde des frontières, à la police intérieure et à la conservation des grands dépôts maritimes, arsenaux et places fortes.
Pendant prés d'un an, il apprendra le métier militaire dans divers cantonnements du département et profitera de ses congés pour se rendre auprès de sa famille, a Voilleconte (52).
Mais le désastre de la campagne de Russie, oblige Napoléon à reconstituer sa Grande Armée. Le décret du 11 janvier 1813 dont l'article 2 précise que ces cohortes cesseront de faire partie de la Garde Nationale et feront désormais partie de l'armée active!
22 régiments d'infanterie de ligne, numérotés de 135 à 156 sont donc créés à partir de ces cohortes.
C'est ainsi que Claude Berchaire passe au 153e de ligne, sa petite taille le confirme dans la compagnie de voltigeurs du 2ème bataillon.
Le 153e de ligne fut donc formé le 22 février 1813 à Brême par le général Lacroix avec la 55e cohorte ( Côte d'Or) la 56e ( l'Aube et la Haute Marne) la 57e (Saône et Loire) et la 58e (l'Yonne) répartit en quatre bataillon de guerre et un de dépôt. Il sera commandé par le colonel Mathieu.
Le 153e est désigné pour faire parti du 5e corps sous le commandement du général Lauriston. Il est dirigé sur Magdebourg ou il doit concourir à la formation de la 16e division du général Maison..
On débute par l'affaire de Koenigsborn le 2 avril 1813 où les premiers morts se font compter, puis Wetting le 27 avril, Hall le 28, le 153e pénètre le premier dans Leipzig, il est à Weissig le 19 mai ou il obtient une très belle citation. A Wurschen, à Heinau Mischelsdorff où le 3e bataillon est cité à l'ordre de l'armée après avoir repoussé par deux fois les charges furieuses de la cavalerie prussienne. Réduit à trois bataillons, il se bat en août à Goldberg où il est de nouveau cité, puis sur la Katzbach et en octobre à Wachau où un lieutenant et un nombre infime d'hommes sauvent le général Maison, commandant la division qui est prêt d'être fait prisonnier. Le 153e est pratiquement anéanti à la bataille des nations de Leipzig. Ses débris se battent encore à Hanau le 30 octobre, puis sur le Rhin. Réduit maintenant à deux bataillons, le 153e est encore à Chalons en février 1814.
Claude Berchaire est toujours là, sans blessures graves. Il a participé à tous ces combats, frôlé la mort des dizaines de fois. Il est nommé cornet le 26 mars, mais il n'aura pas le temps de souffler dans son instrument, le moral n'y est plus. A partir du 2 avril il est compté déserteur, comme beaucoup d'autres. Son village n'est plus très loin, il à certainement le mal du pays d'autant qu'il doit savoir que les armées alliées d'invasion pillent sa région autour de Wassy (52). Bar sur Aube est à quelques kilomêtres.
La grande Armée se décompose, elle n'entendra plus parlée de notre petit Claude.

-Le retour de l'Empereur en 1815 ne l'imspire pas, il à trop donné.

-La Royauté nouvellement installée ne l'a pourtant pas oublié, car en temps de paix le soldats doit cinq années de service. Le gouvernement qui veut casser l'ancien esprit et prendre de nouvelles bases pour en finir avec les souvenirs de l'Empire l'icencie l'infanterie et organise des « légions départementales ». Le voilà donc incorporé le 8 septembre 1816 dans la légion départementale de la Haute Marne. Au bout d'une année environ, on le renvoit planté ses choux comme dirait Coignet.

-Il retourne à ses champs, il épouse le 25 novembre 1818 la belle Marie. Ils eurent beaucoup d'enfants dont je suis issu.

-En 1857, la médaille de sainte-Hélène fut crée par Napoléon III récompensant les soldats encore vivant à cette époque et qui ont combattu au côté de Napoléon Ier pendant les guerres de 1792-1815.
Faut-il encore que les intéressés demandent un dossier à remplir pour pouvoir bénéficier de cette récompense.
Je ne l'ai pas trouvé sur le site des médaillés de saint-hélène, je suppose que la façon dont il a quitté l'armée impériale lui à peser et qu'il n'a pas osé réclamer son dût.

-Claude Berchaire décède le 16 janvier 1873, aprés une autre défaite, une autre invasion, à l'age de 83 ans dans son village d'Allichamps (52).

dessin tiré d'un article d'Alain Pigeard "la garde nationale sous le 1er empire" Tradition n°47
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