29 janvier 2014
Les Armées de Champagne :: Armees de champagne :: HISTOIRE MILITAIRE & COLLECTIONS :: Le Premier Empire (1804-1815) :: Napoléon pendant la Campagne de France
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29 janvier 2014
29 janvier 2014
A quatre heures, Napoléon fait mettre son artillerie en mouvement. Il fait froid et humide. Malgré la pluie, la neige tombée les jours précédent ne fond pas complètement. La brume se lève difficilement. Comme toujours, l'Empereur est en tête des troupes, mais il ne parvient pas à s'orienter. Pourtant, il a vécu quelques temps à Brienne et les environs lui sont familiers. Sa mémoire lui fait-elle défaut ?
Un villageois apparait sous la brume, et on devine des toits de chaume à travers les arbres.
Soudain, des coups de feu, des cris. Des hussards, certainement prussiens, sont en faction dans le petit village. Les chasseurs a cheval de la Garde les dispersent très vite. Puis, comme par miracle, un curé en soutane qui s'est glissé jusque là, surgit devant l'Empereur entouré par son état-major :
"-Sire, soyez béni. Me reconnaissez-vous ?"
Trente années sont passées, mais il le reconnait immédiatement.
C'est Edmé Henriot qui était jadis professeur à l'Ecole Royale militaire de Brienne.
"-Mon père, vous serez mon guide".
Le curé à une connaissance parfaite de la région et se révèle aussitôt un auxiliaire précieux. Il monte en croupe derrière le mamelouk Roustan, garde du corps de l'Empereur. Le père Henriot sait ou sont les postes de l'ennemi, signale les passages dangereux, les chemins impraticables, et grâce à lui, de facheuses rencontres sont évitées. Puis on lui donne enfin un cheval qu'il monte fort mal, mais il maitrise parfaitement son appréhension. Il se dévoue totalement à la cause de son ancien élève.
Note :
Edmé Henriot, orthographié Hanrioot, Hanrion, était professeur à l'Ecole militaire de Brienne. En 1790, apres la saisie des biens de l'église, le personnel est dispersé. Le père Henriot sera à la paroisse d'Estissac en 1793, puis à Saint-germain de Linçon près de Troyes. En 1803, il est nommé à Bercennay-en-Othe, puis en 1809 à Mèzières-les-Brienne jusqu'en 1817. A cette date il devient le curé de Bercennay-le-Hayer, ou il meurt le 6 fevrier 1823.
Il semblerait que sa tombe se situe à Mèzière, pres de l'entrée de l'église (photo ci-dessous). Cependant, les pierres sont en mauvais état, et il est difficile de dire si la première tombe près de la porte est bien la sienne.
A quatre heures, Napoléon fait mettre son artillerie en mouvement. Il fait froid et humide. Malgré la pluie, la neige tombée les jours précédent ne fond pas complètement. La brume se lève difficilement. Comme toujours, l'Empereur est en tête des troupes, mais il ne parvient pas à s'orienter. Pourtant, il a vécu quelques temps à Brienne et les environs lui sont familiers. Sa mémoire lui fait-elle défaut ?
Un villageois apparait sous la brume, et on devine des toits de chaume à travers les arbres.
Soudain, des coups de feu, des cris. Des hussards, certainement prussiens, sont en faction dans le petit village. Les chasseurs a cheval de la Garde les dispersent très vite. Puis, comme par miracle, un curé en soutane qui s'est glissé jusque là, surgit devant l'Empereur entouré par son état-major :
"-Sire, soyez béni. Me reconnaissez-vous ?"
Trente années sont passées, mais il le reconnait immédiatement.
C'est Edmé Henriot qui était jadis professeur à l'Ecole Royale militaire de Brienne.
"-Mon père, vous serez mon guide".
Le curé à une connaissance parfaite de la région et se révèle aussitôt un auxiliaire précieux. Il monte en croupe derrière le mamelouk Roustan, garde du corps de l'Empereur. Le père Henriot sait ou sont les postes de l'ennemi, signale les passages dangereux, les chemins impraticables, et grâce à lui, de facheuses rencontres sont évitées. Puis on lui donne enfin un cheval qu'il monte fort mal, mais il maitrise parfaitement son appréhension. Il se dévoue totalement à la cause de son ancien élève.
Note :
Edmé Henriot, orthographié Hanrioot, Hanrion, était professeur à l'Ecole militaire de Brienne. En 1790, apres la saisie des biens de l'église, le personnel est dispersé. Le père Henriot sera à la paroisse d'Estissac en 1793, puis à Saint-germain de Linçon près de Troyes. En 1803, il est nommé à Bercennay-en-Othe, puis en 1809 à Mèzières-les-Brienne jusqu'en 1817. A cette date il devient le curé de Bercennay-le-Hayer, ou il meurt le 6 fevrier 1823.
Il semblerait que sa tombe se situe à Mèzière, pres de l'entrée de l'église (photo ci-dessous). Cependant, les pierres sont en mauvais état, et il est difficile de dire si la première tombe près de la porte est bien la sienne.
Re: 29 janvier 2014
Le matin vers 7 heures, le coprs de cavalerie du général Milhaud entre en contact entre Mézières-les-Brienne et Brienne avec l'armée Prussienne, et des cosaques ont été culbutés à Boulancourt par le 3ème hussards qui se sont repliés sur Juzanvigny.
L'Empereur peut compter sur un peu plus de 20 000 hommes alors que l'ennemi aligne 27 000 hommes. L'objectif de Napoléon n'est pas de prendre obligatoirement Brienne, mais d'empecher la jonction du Maréchal Blücher avec Schwarzenberg.
La bataille est engagée depuis quelques temps. Les russes défendent les abords de Brienne, pendant que l'armée prussienne se range sur les hauteurs devant le chateau. Napoléon donne l'ordre à l'artillerie d'ouvrir le feu. Il est seize heures et l'attaque est générale.
tableau de siméon Fort, bataille de Brienne.
On reconnait parfaitement le chateau et la route qui y mêne.
Vue prise a peu près ou se situe la colonne de cavalerie sur le chemin au centre du tableau.
L'Empereur peut compter sur un peu plus de 20 000 hommes alors que l'ennemi aligne 27 000 hommes. L'objectif de Napoléon n'est pas de prendre obligatoirement Brienne, mais d'empecher la jonction du Maréchal Blücher avec Schwarzenberg.
La bataille est engagée depuis quelques temps. Les russes défendent les abords de Brienne, pendant que l'armée prussienne se range sur les hauteurs devant le chateau. Napoléon donne l'ordre à l'artillerie d'ouvrir le feu. Il est seize heures et l'attaque est générale.
tableau de siméon Fort, bataille de Brienne.
On reconnait parfaitement le chateau et la route qui y mêne.
Vue prise a peu près ou se situe la colonne de cavalerie sur le chemin au centre du tableau.
Re: 29 janvier 2014
carte postale de la bataille. collection personnelle.
L'Empereur ordonne au Maréchal Ney d'attaquer Brienne, les attaques précédentes ne donnant aucun succès. En soirée, pendant que les troupes françaises progressent dans les rues, un détachement sous les ordres du chef de bataillon Henders pénètre dans le chateau, et manque de faire prisonnier le maréchal Blücher en personne. Quelques officiers ennemis seront fait prisonniers.
Carte postale de la bataille. Collection personnelle.
Re: 29 janvier 2014
Pendant la bataille, le curé avait voulu accompagner son élève, jurant de ne plus l'abandonner, mais le pauvre homme est bientôt épouvanté par le sifflement des balles et le son du canon. Son cheval est tué sous lui, et une balle blesse légèrement notre homme d'églie au talon. Horrifié, il rentre rapidement à sa paroisse.
Engagement de cavalerie à Brienne.
Engagement de cavalerie à Brienne.
Re: 29 janvier 2014
Bataille de Brienne, vue des armées alliées. Lorsque l on observe cette gravure, on aperçoit au loin le chateau de Brienne, puis sur la gauche, l'église et le village sans doute de Brienne-la-vieille.
Napoléon, vers 22 heures, regagne son quartier général, établit à Maizières, alors que la bataille continue. L'obscurité est grande et le détachement prend le chemin du village, l'Empereur en tête. Il est difficile de se diriger malgré la lueur de quelques feux.
Dans ce moment, une bande de cosaques, attirés par l'appat d'un butin et le bruit des caissons, se glissent à travers les ombres et parviennent jusqu'a la route.
Le général Dejean crie brusquement "Aux cosaques !" pendant que plusieurs d'entre eux s'élancent sabre à la main. Il veut plonger son sabre dans un des cavaliers qu'il croit tenir mais celui-ci lui échappe et se lance sur l'Empereur...
Le général Corbineau et le Baron Gourgaud se précipitent. Le Baron s'interpose à une lance ennemie dont la pointe vient se planter dans le centre de sa Légion d'honneur sans le blesser et il abat un cosaque qui tombe aux pieds de l'Empereur. Quelques cosaques sont sabrés et le reste de la bande, découvert, saute les fossés et disparait sous une grêle de balles, des chasseurs a cheval de la Garde accouru à bride abattue.
Re: 29 janvier 2014
Vers 23 heures, l'Empereur décide d'aller dormir, chez le père Henriot. Le Maréchal Berthier arrive après tous le monde, on le ramène couvert de boue, il est tombé dans un fossé.
Le presbytère est aussitot converti en chambre impériale. L'église, elle, est transformée en ambulance, ou arrivent les premiers blessés.
Napoléon arrive chez le père Henriot qui lui aussi est couvert de boue, il a eu son cheval tué sous lui d'une balle. Napoléon le plaisante un peu de son équipée guerrière de l'après midi. Puis, il lui donne la croix !
Plus tard, l'Empereur lui attribuera également une pension (le lendemain, dans son église transformée en ambulance, le curé déploiera toute son energie à soigner les blessés).
Maison du père Henriot à Maizières, photo prise le 29 janvier 2014 !
Photo de la maison, vue de face. C'est par cette porte que Napoléon entra dans la maison du père Henriot.
Rien ne rappel cet évennement historique sur la maison. Il serait pourtant intéressant de faire apposer une plaque rappelant cet évennement et procéder à une restauration pourrait aussi mettre en valeur ce haut-lieu de notre histoire de France !
Détail de la porte d'entrée.
Le presbytère est aussitot converti en chambre impériale. L'église, elle, est transformée en ambulance, ou arrivent les premiers blessés.
Napoléon arrive chez le père Henriot qui lui aussi est couvert de boue, il a eu son cheval tué sous lui d'une balle. Napoléon le plaisante un peu de son équipée guerrière de l'après midi. Puis, il lui donne la croix !
Plus tard, l'Empereur lui attribuera également une pension (le lendemain, dans son église transformée en ambulance, le curé déploiera toute son energie à soigner les blessés).
Maison du père Henriot à Maizières, photo prise le 29 janvier 2014 !
Photo de la maison, vue de face. C'est par cette porte que Napoléon entra dans la maison du père Henriot.
Rien ne rappel cet évennement historique sur la maison. Il serait pourtant intéressant de faire apposer une plaque rappelant cet évennement et procéder à une restauration pourrait aussi mettre en valeur ce haut-lieu de notre histoire de France !
Détail de la porte d'entrée.
Re: 29 janvier 2014
Les rues et les cours de maisons sont couvertes de morts et de blessés. Il y a eu 4000 tués chez l'ennemi, et 3000 coté français. Dans les trois divisions de la jeune garde, on dénombre 30 officiers et 1000 soldats tués, blessés et disparus.
Le général Forestier de la jeune garde et l'Amiral Baste ont été tués, le général Lefevre-Desnouette a été blessé d'un coup de baionnette.
Des fosses communes seront creusées hativement un peu partout pour recevoir les miliers de cadavres.
Dans nos recherches, voici ce que nous avons trouvé :
Une fosse commune est creusée au cimetière. Plusieurs fosses communes sont creusées dans un champ à gauche de la route de Rosnay, à 300 mètres de la bifurcation. Ces fosses communes sont recouvertes depuis deux ou trois ans par des lotissements. Aucune fouille sur place n'a été effectuée avant les constructions.
Une fosse commune aurait été établie près de la marre de la mission.
Plusieurs fosses communes ont été repérées pres du chateau d'eau, entre Brienne et Brienne la vieille.
Emplacement d'une fosse commune, visible dans la dépression au milieu du champ contre la haie.
Le général Forestier de la jeune garde et l'Amiral Baste ont été tués, le général Lefevre-Desnouette a été blessé d'un coup de baionnette.
Des fosses communes seront creusées hativement un peu partout pour recevoir les miliers de cadavres.
Dans nos recherches, voici ce que nous avons trouvé :
Une fosse commune est creusée au cimetière. Plusieurs fosses communes sont creusées dans un champ à gauche de la route de Rosnay, à 300 mètres de la bifurcation. Ces fosses communes sont recouvertes depuis deux ou trois ans par des lotissements. Aucune fouille sur place n'a été effectuée avant les constructions.
Une fosse commune aurait été établie près de la marre de la mission.
Plusieurs fosses communes ont été repérées pres du chateau d'eau, entre Brienne et Brienne la vieille.
Emplacement d'une fosse commune, visible dans la dépression au milieu du champ contre la haie.
Re: 29 janvier 2014
Sabre de grenadier modele 1767 et balles de fusils.
C'est objets proviennent de la bataille de Brienne. Le sabre a été découvert il y a environs 15 ans lors de travaux le long du mur du chateau par des ouvriers. Les balles proviennent des alentours proches de Brienne (combat du 29 janvier). Ces objets seront présentés lors de deux expositions dans le département de l'Aube et font partie d'une collection d'environs 250 pièces.
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