Les Armées de Champagne
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les restes d'un poilu découvert à Xivray-marvoisin.

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Message par Admin Mar 28 Oct - 18:48

Le 10 octobre 1914, Marcel-François Bernard, soldat au 157e Régiment d’infanterie est en position dans une sapinière, face au bois de Gerechamps, sur la commune de Xivray-Marvoisin. Les 25, 26 et 27 septembre, son régiment avec ses quatre bataillons, a attaqué l’ennemi qui occupe Montsec et domine entièrement le glacis de Bouconville, régiment que l’artillerie lourde allemande réduira au silence. Pendant un répit de quelques jours, les troupes s’organisent dans une sapinière. Mais la nuit venue, l’ennemi passe de nouveau à l’attaque, contourne les tranchées de première ligne et rase ces dernières. Cent ans plus tard, à quelques jours d’intervalle, un habitant de Xivray-Marvoisin retrouve quelques cartouches, une plaque militaire et des ossements du soldat Bernard.

« Le directeur du Service départemental de la Meuse a été informé par lettre de la découverte, dans un bois, à la limite des communes de Bouconville et Xivray-Marvoisin, des restes mortels d’un soldat. Le particulier qui a déposé la lettre ne s’est pas identifié. C’est grâce à la plaque que l’on a pu mettre un nom sur ces restes », explique Susie Jouffra, ajointe de communication au chef du Département mémoire et communication de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC).

Autorisations préalables

Si la personne qui a découvert le corps a préféré rester anonyme, c’est peut-être qu’elle a utilisé un détecteur de métaux. En effet, les ossements, la plaque de métal et les cartouches ne se trouvaient vraisemblablement pas à fleur de terre. Si de tels engins ne sont pas interdits, toute personne voulant l’utiliser sur un site pouvant faire l’objet de fouilles archéologiques doit demander une autorisation en préfecture. De plus, il est parfois dangereux de sortir de terre des objets pouvant encore causer des dégâts. Pour exemple, selon l’ONF, chaque année, 10 à 15 tonnes de bombes sont extraites par les services de déminage dans la région de Verdun. De plus, la détention illégale de matériel de guerre, même ancien, est punie de trois ans de prison. Quant aux autres objets retrouvés sur les champs de bataille, ils reviennent de droit soit aux familles des soldats auxquels ils appartenaient, soit à l’État et ne pas les déclarer est punissable d’une amende de 3.750 euros.

Cependant, grâce à cette personne qui a préféré rester dans l’ombre, on va pouvoir entreprendre des recherches pour retrouver des membres de sa famille. Pour le soldat Bernard, l’ONAC a déjà envoyé deux courriers : l’un à sa mairie de naissance, à Modane (73), et un autre à la mairie de son dernier domicile, à Charpeillan (38).

Le soldat Marcel François Édouard Bernard est né à Modane en Savoie le 10 octobre 1890 et déclaré mort pour la France le 11 octobre 1914 à Bouconville-sur-Madt. Ses restes ont été découverts début octobre 2014.

Info de l'Est-républicain.
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