Les Armées de Champagne
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un squelette de cosaque de 1814 est renvoyé en Russie 200 ans apres...

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Message par Admin Jeu 19 Mar - 18:41

Le lycée Thibaut de Champagne de Provins possédait un squelette depuis deux siècles dans sa chapelle palatine. Après une minutieuse enquête menée par le professeur de physique du lycée, Éric Jouguelet, ce squelette s’est avéré être celui d’un officier cosaque russe mort à Provins en février 1814 lors de l’occupation de la ville. Le ministère de la Culture russe, mis au courant par les services de l’ambassadeur à Paris, a désiré le rapatrier. Une fois en Russie, ce squelette a été inhumé sur le champ de bataille de Borodino lors d’une cérémonie solennelle qui s’est tenue le 7 septembre 2014, coïncidant avec le 202e anniversaire de la bataille, en présence du proviseur du lycée, M. Frédéric Bablon, et de M. Jouguelet. Si sa provenance a été confirmée, le mystère reste entier quant à son identité.
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Message par Admin Jeu 19 Mar - 18:43

Depuis le mois d’avril 2014, nous recherchons l’identité du squelette du Lycée qui est un officier russe mort en 1814.

La démarche paraît impossible, cependant nous avons quelques indices :
• Une étiquette cartonnée découverte dans la châsse du squelette avec pour texte : « Squelette d’un officier russe mortellement blessé au combat de Nogent sur Seine en 1814 et mort à l’Hôpital Général. Monsieur Bellanger Pharmacien rue du Val montèrent (sic) le squelette tel qu’il est aujourd’hui. Donné au collège par Monsieur Bellanger Pharmacien à Provins. »
• La version de Marcel Lombard dans le tome II du livre du Lycée de Pierre Bénard "C’était le Collège de Provins" (page 32) qui parle d’un « cosaque de l’armée d’occupation, trouvé mort et, par peur de représailles, bouilli et soigneusement nettoyé ». Toujours un officier. En plus M. Lombard était un officier Spahi de la guerre de 1940 et il ne se serait jamais trompé ni dans le corps d’armée ni dans le grade.
Cependant, dans le recueil du fils du pharmacien Bellanger, Louis Hippolyte Bellanger revenait alors de Nogent le 20 février et aucun meurtre ou décès n’y est évoqué. « Le même dimanche, 20 février 1814, Hippolyte Bellanger qui avait été en voyage à Nogent et qui avait passé la Seine en bateau, dit qu’un régiment de Hussards, arrivé par la route de Bray, se portait sur Troyes et y devançait les ennemis qui fuyaient à toute bride... » (page 66 du Journal de Provins pendant les quatre premiers mois de 1814 de l’abbé Pasques).

Il y a donc deux hypothèses possibles :
• Hypothèse 1 : mort pendant l’occupation de Provins entre le 13 février au soir jusqu’au 18 février 1814 au matin. (1a. cosaque de l’avant-garde du général Rüdiger du 13 au 14 ou 1b. du corps d’armée du comte de Wittgenstein du 15 au 18). L’hypothèse 1b paraît la plus probable car nous avons trouvé un certificat de décès intéressant qui date du samedi 19 février 1814.
• Hypothèse 2 : mort pendant la bataille de Léchelle ou encore appelée bataille de Provins du 15 au 16 mars 1814. (Cosaque du général Kaisaroff dans la cavalerie de Platov)

Toujours dans l’hypothèse 1b, un texte de Louis Rogeron (1905) dans la page 58 de son livre « Napoléon et son armée en Champagne et en Brie » signale quele 17 au soir : « Le général Treilliard s’avance jusqu’aux Chaises de Vulaines, en vue de Provins, et donne l’ordre au 4è régiment de Dragons de rester jusqu’à la nuit en contact avec les cosaques de l’hetman Howaïsky (sic), chargé de couvrir la retraite du corps de Pahlen. »

De même, le 17 février, dans le livre « Avec la cavalerie du comte de Pahlen contre Napoléon », Eduard von Löwenstern parle des cosaques de Rebrikov et d’Ilovaïski qui se battaient sur le chemin de Guignes juste avant le retrait vers l’est des armées alliées. Ils sont ensuite signalés le 20 février à Laubressel vers Troyes.

Pour continuer dans l’hypothèse n°1, cet officier cosaque présent dans le lycée est issu du régiment d’Illowaïsky XII (lieutenant général Vasiliy Dmitrievich Ilovaisky 12ème) ou régiment Rebrikov III (Timofei Vasil’evich Rebrikov). Il aurait été donc porté disparu le 19 février 1814 (ou 7 février 1814 en calendrier julien).
L’hôpital de Provins ne possède hélas pas d’autres archives.
Cependant, de récentes analyses dentaires nous indiquent que l’officier avait une bonne dentition et a dû mourir entre 45 et 50 ans (né donc entre 1764 et 1769).

info site du lycée.
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