les descendants de la famille Hitler !
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les descendants de la famille Hitler !
Au cimetière de Long Island, rien ne distingue la stèle des Stuart Houston, mère et fils : Brigid Elizabeth, née en 1891 à Dublin et morte en 1969 dans l’Etat de New York, et William Patrick, né en 1911 à Liverpool et mort en 1987. Brigid était la belle-soeur du plus grand criminel de l’Histoire, dont William Patrick était le neveu. Ils devraient tous les deux s’appeler Hitler. Au départ, chez les Hitler, on n’a pas une vie sentimentale très réglementaire. Si le père du dictateur a successivement épousé deux femmes, Franziska puis Klara, son fils aîné, Alois, a fait mieux. Il s’est marié deux fois lui aussi, mais simultanément. Brigid, l’Irlandaise, tout d’abord. Avant la guerre de 1914, le ménage s’installe en Angleterre, à Liverpool qui abrite une puissante communauté germanique. Plein d’ambition, Alois accumule les ratages commerciaux et les dettes. Pour s’en sortir, il a une idée de génie, une idée d’avenir : un nouveau rasoir dit « de sécurité » pour remplacer le coupe-chou. Mais il ne sera jamais le Dr Gibbs. Las de ses échecs et muni de sa guillotine à barbe, il décide, fin 1913, de retourner chercher fortune au pays, laissant femme et enfant en Angleterre. L’explosion de la guerre de 1914 ne lui laissera pas le temps de développer sa force commerciale… Sale temps pour les rasoirs aux premiers jours des massacres de masse. Adolf, son frère cadet, s’est enterré dans les tranchées. Alois ne donne plus signe de vie. Brigid l’imagine enfoui sous des tonnes de terre, jamais identifié. Elle pleure, il se réjouit : dès 1916, il s’est marié avec Edwig, une jeune Allemande pur sang qui lui donnera un fils unique, Heinz. Il a juste oublié de divorcer. William Patrick ignore tout de son cadet de douze années, dont il ne croisera jamais la route et qui mourra en 1942 sur le front russe. Sans avoir été protégé ni par son oncle ni par son nom. Il semble que l’épouse abandonnée, Brigid, ait pourtant découvert l’arnaque. Le mari bigame, bien vivant dans les bras d’une autre. Trop irlandaise pour divorcer, trop catholique pour se venger, elle préfère faire comme si tout était naturel. Alors que le patronyme de Hitler commence à acquérir sa notoriété, elle s’installe s’installe à Londres avec son petit garçon.
A Munich, en Allemagne, l’oncle Adolf a raté son putsch et purge une peine de cinq ans de prison. William Patrick vise un destin beaucoup plus sûr : aide comptable, une bonne idée jusqu’à la crise de 1929. Si la faillite est générale, ce n’est tout de même pas sa faute. Le mystère est qu’il ne voit pas plus grand, alors que Tonton, sorti du cachot, se lance dans sa série de fêtes monumentales. Point culminant à Nuremberg, en août 1929. Pris de fierté, le père fugueur convoque le fils qu’il n’a pas vu depuis 1913. Réunion de famille sous les oriflammes, au milieu de 150 000 fidèles. A la fin, William retourne pourtant tranquillement à Londres chez sa mère et reprend sa machine à calculer, jusqu’au 30 janvier 1933, quand son oncle est nommé chancelier. Est-ce à cause de ce nom de plus en plus encombrant, importable, que son employeur le vire sans cause ni motif ? Puisqu’il est chômeur, autant retourner dans la mère patrie, que les Allemands appellent Vaterland, le pays du père. Il s’installera à Berlin, où Adolf lui offre pour tout viatique 500 marks, une somme coquette, assortie de la vague promesse d’un emploi qui ne viendra jamais. Déception qui peut expliquer son comportement…
Le neveu se sert du nom de Hitler dans des proportions que nous ne connaissons pas encore, mais qui irritent le nouveau maître du Reich. La moisson est pourtant maigre. Tourneur-ajusteur dans une usine Opel, vendeur chez un concessionnaire, sous la surveillance de la Gestapo qui finit par lui supprimer son permis de travail au motif qu’il abuse de son nom pour forcer les clients à acheter des voitures. Licencié, il dérive de petits en sales boulots… Jusqu’au 1er février 1939, où il retrouve sa mère à Londres. William donnera une seule explication : le chancelier lui a fait le genre d’offre qui ne se refuse pas. Se soumettre ou se démettre, devenir allemand ou dégager. Hitler ne veut plus d’un neveu britannique… William a-t-il deviné avant tout le monde que l’aventure finirait mal ? S’il continue à user de son nom, c’est pour le vendre au plus puissant groupe de presse américain de l’époque, celui du milliardaire Hearst. Il débarque à New York avec sa mère, via Le Havre, le 30 mars 1939. Filmé, interviewé, le petit vendeur d’Opel est starisé en quelques semaines. Moitié allemand, moitié irlandais, il s’adapte immédiatement au Nouveau Monde : « J’espère que les Américains ne se moqueront pas trop de ma moustache, dit-il. Mais mon coeur est enfin au bon endroit. » La tournée de conférences sera juteuse. Elle l’aurait été davantage encore s’il avait eu l’idée du document pour l’accompagner : le vrai Hitler pour les nuls. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le régime nazi… Par essence, le FBI se montre pourtant méfiant. Edgar Hoover le piste, scrute et épluche ses déclarations. Il ne trouve rien à redire et accorde son feu vert à un renouvellement de visa en novembre 1941. William Hitler est le bienvenu au pays de la Liberté. L’agression des Japonais à Pearl Harbor va lui donner l’occasion de prouver sa sincérité : William choisit oncle Sam plutôt qu’oncle Adolf et sollicite auprès du président des Etats-Unis l’honneur de se battre dans les forces armées de son nouveau pays. Roosevelt transmet à Hoover. Qui transmet à un agent du FBI, qui cuisine l’impétrant. Le conférencier rêve de se métamorphoser en GI, il est recruté pour participer à une enquête. Le général Bill Donovan, patron de l’OSS – qui deviendra la CIA –, l’interroge pendant deux ans pour établir le portrait psychologique de Hitler. Certains prétendront qu’il aurait eu plus vite fait de lire « Mein Kampf », mais pourquoi faire simple ?…
Enfin, le 6 mars 1944, William est incorporé dans la Navy. Il était temps ! Comme en 1941, photographes et cameramen l’attendront sur le quai : il se prêtera au jeu… « Je suis un des derniers parents de Hitler et je vais rejoindre la marine américaine. J’ai décidé de prendre part à la liquidation du régime de mon oncle, qui a créé tant de misère. » Haute trahison familiale qui ne fera pas sourciller le Führer. Il a d’autres soucis. L’oncle s’est suicidé le 30 avril 1945 ; le père, arrêté et relâché, gratte la barre du « t » de ses papiers pour réapparaître en Hiller, enterré à Hambourg en 1956, concession 209.75. William Patrick Hitler choisit de s’évanouir à son tour. On ne le verra plus en public après la cérémonie de démobilisation où il change de fringues et de nom. Mais pourquoi adopter celui de Stuart Houston ? Par égard pour un autre sujet britannique, élevé en Allemagne celui-là ? Houston Stewart Chamberlain, gendre de Wagner. Un théoricien du racisme apprécié par Hitler, qui fut un des rares à suivre son enterrement. En Allemagne, Emmanuel Amara a retrouvé la petite-fille adoptive du demi-frère de Hitler. C’est elle qui va l’aider à retrouver la trace de William. Elle lui révélera que, très longtemps, dans le champ de ruines de l’après-guerre, arrivaient des colis d’Amérique. « Ils étaient expédiés par William Patrick. Mais Papy ne nous parlait jamais de son fils américain
Pourtant, William n’avait rien oublié. Avec sa mère, Brigid, il avait même collecté les souvenirs. En a résulté un tapuscrit fièrement signé « Brigid Hitler », mais jamais édité. Il est seulement disponible à la bibliothèque de Manhattan. C’est grâce aux services sociaux qu’Emmanuel Amara retrouvera l’ancienne adresse de Brigid, à Long Island. Puis celle de son fils, qui occupait la maison d’à côté. Gagnant sa vie en sous-traitant des analyses de sang dans son garage, il avait épousé une Allemande, Phyllis, standardiste, dont il avait eu quatre garçons. Louis, le deuxième, vit avec le plus jeune, Brian. Ils préfèrent les jardins à la guerre. Ces paysagistes pratiquent la pêche en mer et se claquemurent dans le silence à l’abri de la bannière étoilée. Howard, le troisième, était inspecteur des impôts ; il s’est tué dans un accident de voiture en 1989. Reste l’aîné, Alexander, 65 ans, qui vit seul. Emmanuel Amara a essayé pendant des jours de l’approcher, jusqu’à susciter l’indignation des voisins, des juifs hassidiques en grande tenue qui n’ont rien contre un homme si « convenable » dont ils ignorent qu’il porte un second prénom plutôt rare : Adolf. Lorsque Emmanuel Amara a enfin réussi à l’approcher, il lui a demandé s’il savait que sa famille était liée à l’Histoire. « Oui, et je m’en serais bien passé », a répondu Alexander Adolf. On dit que les quatre frères ont fait le pacte de ne jamais avoir d’enfants… « Nous n’avons qu’une règle, bougonne- t-il. Ne jamais parler aux journalistes. » A la question : « Pourquoi votre père vous a-t-il prénommé Adolf ? », il tourne les talons. « Ecoutez, racontez votre histoire… J’espère que tout se passera bien. » Les jours de fête patriotique, autour de la tombe des Stuart Houston, il arrive que des petits drapeaux se mettent à fleurir. Sur cette terre où tant d’émigrants ont voulu oublier jusqu’au souvenir de leur passé, ils disent mieux que toutes les déclarations la fierté de s’être fondu dans le melting-pot. Il n’y a plus de Hitler en Amérique.
Sources : Paris Match
A Munich, en Allemagne, l’oncle Adolf a raté son putsch et purge une peine de cinq ans de prison. William Patrick vise un destin beaucoup plus sûr : aide comptable, une bonne idée jusqu’à la crise de 1929. Si la faillite est générale, ce n’est tout de même pas sa faute. Le mystère est qu’il ne voit pas plus grand, alors que Tonton, sorti du cachot, se lance dans sa série de fêtes monumentales. Point culminant à Nuremberg, en août 1929. Pris de fierté, le père fugueur convoque le fils qu’il n’a pas vu depuis 1913. Réunion de famille sous les oriflammes, au milieu de 150 000 fidèles. A la fin, William retourne pourtant tranquillement à Londres chez sa mère et reprend sa machine à calculer, jusqu’au 30 janvier 1933, quand son oncle est nommé chancelier. Est-ce à cause de ce nom de plus en plus encombrant, importable, que son employeur le vire sans cause ni motif ? Puisqu’il est chômeur, autant retourner dans la mère patrie, que les Allemands appellent Vaterland, le pays du père. Il s’installera à Berlin, où Adolf lui offre pour tout viatique 500 marks, une somme coquette, assortie de la vague promesse d’un emploi qui ne viendra jamais. Déception qui peut expliquer son comportement…
Le neveu se sert du nom de Hitler dans des proportions que nous ne connaissons pas encore, mais qui irritent le nouveau maître du Reich. La moisson est pourtant maigre. Tourneur-ajusteur dans une usine Opel, vendeur chez un concessionnaire, sous la surveillance de la Gestapo qui finit par lui supprimer son permis de travail au motif qu’il abuse de son nom pour forcer les clients à acheter des voitures. Licencié, il dérive de petits en sales boulots… Jusqu’au 1er février 1939, où il retrouve sa mère à Londres. William donnera une seule explication : le chancelier lui a fait le genre d’offre qui ne se refuse pas. Se soumettre ou se démettre, devenir allemand ou dégager. Hitler ne veut plus d’un neveu britannique… William a-t-il deviné avant tout le monde que l’aventure finirait mal ? S’il continue à user de son nom, c’est pour le vendre au plus puissant groupe de presse américain de l’époque, celui du milliardaire Hearst. Il débarque à New York avec sa mère, via Le Havre, le 30 mars 1939. Filmé, interviewé, le petit vendeur d’Opel est starisé en quelques semaines. Moitié allemand, moitié irlandais, il s’adapte immédiatement au Nouveau Monde : « J’espère que les Américains ne se moqueront pas trop de ma moustache, dit-il. Mais mon coeur est enfin au bon endroit. » La tournée de conférences sera juteuse. Elle l’aurait été davantage encore s’il avait eu l’idée du document pour l’accompagner : le vrai Hitler pour les nuls. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le régime nazi… Par essence, le FBI se montre pourtant méfiant. Edgar Hoover le piste, scrute et épluche ses déclarations. Il ne trouve rien à redire et accorde son feu vert à un renouvellement de visa en novembre 1941. William Hitler est le bienvenu au pays de la Liberté. L’agression des Japonais à Pearl Harbor va lui donner l’occasion de prouver sa sincérité : William choisit oncle Sam plutôt qu’oncle Adolf et sollicite auprès du président des Etats-Unis l’honneur de se battre dans les forces armées de son nouveau pays. Roosevelt transmet à Hoover. Qui transmet à un agent du FBI, qui cuisine l’impétrant. Le conférencier rêve de se métamorphoser en GI, il est recruté pour participer à une enquête. Le général Bill Donovan, patron de l’OSS – qui deviendra la CIA –, l’interroge pendant deux ans pour établir le portrait psychologique de Hitler. Certains prétendront qu’il aurait eu plus vite fait de lire « Mein Kampf », mais pourquoi faire simple ?…
Enfin, le 6 mars 1944, William est incorporé dans la Navy. Il était temps ! Comme en 1941, photographes et cameramen l’attendront sur le quai : il se prêtera au jeu… « Je suis un des derniers parents de Hitler et je vais rejoindre la marine américaine. J’ai décidé de prendre part à la liquidation du régime de mon oncle, qui a créé tant de misère. » Haute trahison familiale qui ne fera pas sourciller le Führer. Il a d’autres soucis. L’oncle s’est suicidé le 30 avril 1945 ; le père, arrêté et relâché, gratte la barre du « t » de ses papiers pour réapparaître en Hiller, enterré à Hambourg en 1956, concession 209.75. William Patrick Hitler choisit de s’évanouir à son tour. On ne le verra plus en public après la cérémonie de démobilisation où il change de fringues et de nom. Mais pourquoi adopter celui de Stuart Houston ? Par égard pour un autre sujet britannique, élevé en Allemagne celui-là ? Houston Stewart Chamberlain, gendre de Wagner. Un théoricien du racisme apprécié par Hitler, qui fut un des rares à suivre son enterrement. En Allemagne, Emmanuel Amara a retrouvé la petite-fille adoptive du demi-frère de Hitler. C’est elle qui va l’aider à retrouver la trace de William. Elle lui révélera que, très longtemps, dans le champ de ruines de l’après-guerre, arrivaient des colis d’Amérique. « Ils étaient expédiés par William Patrick. Mais Papy ne nous parlait jamais de son fils américain
Pourtant, William n’avait rien oublié. Avec sa mère, Brigid, il avait même collecté les souvenirs. En a résulté un tapuscrit fièrement signé « Brigid Hitler », mais jamais édité. Il est seulement disponible à la bibliothèque de Manhattan. C’est grâce aux services sociaux qu’Emmanuel Amara retrouvera l’ancienne adresse de Brigid, à Long Island. Puis celle de son fils, qui occupait la maison d’à côté. Gagnant sa vie en sous-traitant des analyses de sang dans son garage, il avait épousé une Allemande, Phyllis, standardiste, dont il avait eu quatre garçons. Louis, le deuxième, vit avec le plus jeune, Brian. Ils préfèrent les jardins à la guerre. Ces paysagistes pratiquent la pêche en mer et se claquemurent dans le silence à l’abri de la bannière étoilée. Howard, le troisième, était inspecteur des impôts ; il s’est tué dans un accident de voiture en 1989. Reste l’aîné, Alexander, 65 ans, qui vit seul. Emmanuel Amara a essayé pendant des jours de l’approcher, jusqu’à susciter l’indignation des voisins, des juifs hassidiques en grande tenue qui n’ont rien contre un homme si « convenable » dont ils ignorent qu’il porte un second prénom plutôt rare : Adolf. Lorsque Emmanuel Amara a enfin réussi à l’approcher, il lui a demandé s’il savait que sa famille était liée à l’Histoire. « Oui, et je m’en serais bien passé », a répondu Alexander Adolf. On dit que les quatre frères ont fait le pacte de ne jamais avoir d’enfants… « Nous n’avons qu’une règle, bougonne- t-il. Ne jamais parler aux journalistes. » A la question : « Pourquoi votre père vous a-t-il prénommé Adolf ? », il tourne les talons. « Ecoutez, racontez votre histoire… J’espère que tout se passera bien. » Les jours de fête patriotique, autour de la tombe des Stuart Houston, il arrive que des petits drapeaux se mettent à fleurir. Sur cette terre où tant d’émigrants ont voulu oublier jusqu’au souvenir de leur passé, ils disent mieux que toutes les déclarations la fierté de s’être fondu dans le melting-pot. Il n’y a plus de Hitler en Amérique.
Sources : Paris Match
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