petits rappels sur la guerre du Golfe
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petits rappels sur la guerre du Golfe
La guerre du Golfe de 1990-1991 ou guerre du Koweït, est un conflit qui opposa l'Irak de Saddam Hussein à une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des Nations unies entre 1990 et 1991. La victoire prévisible de la coalition entraîna la libération du Koweït dont l'invasion en 1990 par l'armée irakienne avait provoqué le déclenchement du conflit. Cette guerre se place dans une série de conflits ayant touché la région du golfe Persique à partir des années 1980 : la « première guerre du Golfe » désigne généralement la guerre Iran-Irak de 1980-1988 et la « troisième guerre » référant à la guerre d'Irak menée à partir de 2003 par les États-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays coalisés contre l'Irak.
Lors de la guerre du Golfe de 1990-1991, la coalition internationale utilisa sa suprématie aérienne pour détruire le complexe militaro-industriel de l'Irak. Ensuite une attaque terrestre limitée lancée à partir de l'Arabie saoudite pulvérisa les forces armées irakiennes ; les pertes, très réduites par rapport aux prévisions de la coalition, furent dues pour un quart au feu ami.
Causes du conflit[modifier]L'Irak de Saddam Hussein sort avec une industrie pétrolière exsangue et une dette pharaonique (150 % du Produit Intérieur Brut) de la longue et coûteuse guerre qui l'opposa à l'Iran.
L'énorme diminution des exportations de pétrole de ces deux pays de l'OPEP est autant de bénéfices pour l'Arabie saoudite et le Koweït, auprès desquels l'Irak est respectivement endetté à hauteur de 45 milliards de dollars américains et de 15 milliards de dollars. Saddam Hussein exige des deux pays arabes non seulement l'annulation de ces dettes, mais aussi un don d'une valeur égale, et menace de représailles armées en cas de désaccord. La reconversion de l'économie de guerre en économie de marché s’opère lentement en Irak. Le Koweït dont Bagdad se voulait déjà souverain en 1958 et qui avait réchappé aux menaces du Général Kassem qui revendiquait "le territoire koweïtien comme partie intégrante de l'Irak" juste après la pleine indépendance déclarée le 19 juin 1961 grâce aux appuis britannique et arabe, suscite l'ire de Saddam Hussein. Une diminution du cours du baril de pétrole brut d'1 seul cent fait perdre 1 milliard de dollars à l'Irak. Or le Koweït, qui restreint l'accès irakien au Golfe Persique et à fortiori à la mer, produit de plus en plus de pétrole et ne respecte même pas ses quotas. L'ultime casus belli arrive lorsque le Koweït est accusé de forer du côté irakien de la frontière entre les deux pays.
Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l'ambassadeur américain à Bagdad, April Glaspie. Celle-ci, bien au fait de ce qui se prépare ("nous constatons que vous avez amassé des troupes nombreuses à la frontière"), lui laisse entendre que "les États-Unis n'ont pas d'opinion sur les conflits opposants deux pays arabes". Le 30 juillet, une réunion de médiation est organisée à Djeddah ; elle échoue.
DEROULEMENT
On peut distinguer quatre phases :
l'invasion du Koweït par l'Irak à partir du 2 août 1990 ;
les préparatifs militaires alliés au cours de l'automne 1990 (opération Desert Shield, Bouclier du désert) ;
la guerre proprement dite (opération Desert Storm, Tempête du désert), en 3 parties :
préparation aérienne (16 janvier-février 1991) qui permit l'attrition de 20 % des forces irakiennes, en deçà des objectifs prévus de 50 %.
offensive des 100 heures ( février 1991) (Bataille sur la Highway of Death)
sabotage des puits de pétrole par les soldats irakiens (25-27 février 1991)
l'après-guerre : printemps 1991, massacre des kurdes et des chiites que la coalition avait incités à se révolter contre Saddam Hussein.
EFFECTIFS
Effectifs et équipements de l'armée irakienne au Koweït et dans la région :
530 000 hommes
2 600 chars d'assaut T-72, T-62, T-55 (sur 4 000)
1 500 pièces d'artillerie (sur 2 700)
1 700 véhicules blindés (sur 2 500)
240 avions de combat (sur 500)
Effectifs de la coalition : 938 545 hommes
États-Unis : 535 000 hommes, 80 navires, 6 porte-avions, 2 navires-hôpitaux, des sous-marins, 1 350 avions, 1 500 hélicoptères, 1 000 chars d'assaut, 2 000 blindés, 1 800 pièces d'artillerie
Arabie saoudite : 118 000 hommes, 21 navires, 145 avions, 550 chars d'assaut, 1840 blindés, 500 pièces d'artillerie
Turquie : 95 000 hommes, 92 avions dont 42 envoyés en renfort par l'OTAN (surveillance de la frontière, n'a pas participé au combat)
Royaume-Uni : 36 000 hommes (terre : 29000, air : 4000, mer : 3000), aidés de 78 avions, 80 hélicoptères, 23 navires, 180 chars d'assaut, 300 blindés légers et 76 pièces d'artillerie (SAS dans la guerre du Golfe)
Égypte : 35 600 hommes (Corps expéditionnaire égyptien durant la deuxième guerre du Golfe), 300 chars d'assaut, 100 blindés légers, plusieurs pièces d'artillerie
Émirats arabes unis : 40 000 hommes, confortés de 15 navires, 80 avions et 200 blindés
Oman : 25 500 hommes, auxquels s'ajoutent 4 navires, 63 avions et 50 chars)
Syrie : 20 800 hommes, 300 blindés
France : 19 000 hommes (terre: 12 000, air: 1 160, mer: 2 400, réserves à Djibouti: 3400), 15 navires, 60 avions, 120 hélicoptères, 40 chars d'assaut, 100 chars légers, 600 blindés, 18 pièces d'artillerie (Opération Daguet)
Koweït : 22 000 hommes, 15 avions et 34 hélicoptères
Maroc : 17 000 hommes , quelques chars
Pakistan : 10 000 hommes
Allemagne : 5 navires, 18 avions, équipements radars déployés en Turquie dans le cadre de l'OTAN, divers équipements militaires envoyés en Israël pour sa protection (des blindés de détection de gaz toxiques, 10 hélicoptères, 2 sous-marins, des missiles, etc.) (n'a pas participé directement au conflit contre l'Irak)
Bahreïn : 7 400 hommes
Bangladesh : 6 000 hommes
Canada : 2 700 hommes (Opération Friction : 3 navires, 37 avions, un Hôpital de campagne)
Italie : 1 950 hommes, 5 navires, 22 avions
Nigeria : 500 hommes
Niger : 800 hommes
Argentine : 900 hommes, 2 navires
Australie : 600 hommes, 3 navires, 2 unités médicales
Nouvelle-Zélande : 2 avions de transport, 1 unité médicale de 40 personnes
Espagne : 500 hommes, 7 navires
Sénégal : 495 hommes (dont 92 tués dans un crash d'un C-130 de l'armée saoudienne)
Belgique : 400 hommes, 5 navires, 12 avions et des munitions pour les alliés (N'a pas participé aux opérations contre l'Irak, 12 F-16 en défense en Turquie.)
Corée du Sud : 1 avion de transport, 1 unité médicale,
Pays-Bas : 400 hommes, 3 navires, des équipements radars
Grèce : 200 hommes, 1 navire
Sierra Leone : 200 hommes
Honduras : 150 hommes
Hongrie : 1 unité médicale de 37 personnes
Danemark : 1 navire, 1 unité médicale, des missiles déployés en Turquie dans le cadre de l'OTAN
Norvège : 1 navire
Portugal : 1 navire
Pologne : 1 hôpital de campagne de 130 personnes, 2 navires-hôpitaux
Roumanie : 1 hôpital de campagne de 360 hommes, 1 unité de décontamination chimique de 160 hommes
Suède : 1 hôpital de campagne avec 525 personnes
Tchécoslovaquie : 1 unité de lutte antichimique forte de 300 hommes, protégée par 37 soldats
Singapour : 35 médecins militaires
Une des particularités de la guerre est le nombre important de pays (34) y ayant participé, qui plus est, tous à l'encontre du camp irakien. Les besoins en pétrole satisfaisant un nombre croissant de pays, le paroxysme de l'anti-impérialisme, des mouvements pour la paix et la démocratie expliquent une telle intervention. Cela faisait plus de 23 ans et la guerre des 6 jours qu'aucune annexion ne s'était produite. La guerre civile libanaise touche à sa fin et l'URSS s'est retirée d'Afghanistan. De plus l'Union soviétique, et par ricochet, les États-Unis, membres du conseil permanent de l'ONU, cessent d'user de leur veto. Cette première en a fini des antagonismes Est-Ouest et est démocratique dans le cadre de la perestroïka et de la glasnost. Les États-Unis tirent profit de sa décomposition pour montrer que le futur leader d'un monde unipolaire est proche de l'ONU et aspire à la paix et à la démocratie. La peur qu'un régime communiste profite de la guerre pour se mettre en place est inexistante chez les capitalistes, et réciproquement. Quant à l'arrivée d'un régime islamiste hostile aux occidentaux, la faible influence de l'Iran et les bonnes relations en façade entre la république islamique du Pakistan et les États-Unis la rendent peu redoutée. La volonté pour les États-satellites de l'URSS de démontrer leur aptitude à intervenir sans Moscou est également un facteur d'intervention.
Pertes
Le « brouillard de guerre » rend les estimations des pertes humaines irakiennes très approximatives.
Prisonniers de guerre irakiens à la fin de la guerre.
Pertes militaires irakiennes100 000 morts selon la Coalition, 20 000 morts et 60 000 blessés selon l'Irak, entre 3 000 et 5 000 morts et entre 8 000 et 15 000 blessés selon plusieurs experts. 175 000 prisonniers de guerre annoncés à la fin du conflit, chiffre réévalué à 86 000 dont 2 500 blessés.
139 avions (plus 114 réfugiés en Iran), 8 hélicoptères, 74 bateaux, 2 089 chars, 856 véhicules de transport, 2 140 pièces d'artillerie. Un total de 40 victoires aériennes alliés a eu lieu, 27 par des missiles AIM-7M, 10 par des missiles AIM-9M/P, 2 hélicoptères détruits au canon par des A-10, un autre détruit en vol par une bombe à guidage laser tirée depuis un F-15E Strike Eagle.
Pertes militaires alliéesAu total, dans toute l'opération "Desert Storm", les pertes alliées au combat comprenaient 240 morts et 776 blessés, qu'il convient d'additionner avec les 138 soldats tués et 2 978 blessés hors combat, dans divers accidents, depuis "Desert Shield" ; 41 militaires alliés étaient par ailleurs prisonniers des Irakiens. 81 aéronefs (dont 48 américains, 7 britanniques et 3 saoudiens) sont détruits
États-Unis : 148 morts, 458 blessés, 60 avions (34 abattus, 26 accidentés), 15 hélicoptères, 18 chars M1 Abrams, 20 VCI M2/M3 Bradley (dont 17 détruits par des tirs fratricides), une pièce d'artillerie, deux navires (USS Tripoli et USS Princeton) sont mis hors de combat par des mines.
Royaume-Uni : 6 morts, 6 blessés, 7 avions.
Arabie saoudite : 18 morts, 20 blessés, 2 avions.
Contingents Arabes : 13 morts, 43 blessés.
France : 3 morts, 27 blessés, 2 avions, 2 hélicoptères Gazelle (pertes des aéronefs accidentelles).
Italie : 1 avion.
Sénégal : 92 morts dans un crash d'un Lockheed C-130 Hercules de l'armée saoudienne le 21 mars 1991[12], 8 blessés.
Pertes civiles en Irak et conséquences à long termeOn n'a aucun chiffre officiel sur les pertes civiles irakiennes, mais il faut différencier les morts directement dues aux bombardements (« dégâts collatéraux ») des morts causées par la destruction d'infrastructures civiles (installations électriques, services de distribution d'eau potable, etc.). En tout, on estime en général le bilan à 50 000 à 130 000 morts chez les civils, dont plus de 30 000 dans l'insurrection en Irak de 1991 après le cessez-le-feu. Une source non confirmée, la Bibliothèque des Émeutes, annonce un bilan de 750 000 morts dans cette guerre civile.
Selon le colonel Kenneth Rizel (2001), l'application de la théorie des cinq cercles du colonel John A. Warden III durant la guerre, en ciblant les infrastructures matérielles et en préconisant l'usage de bombardements stratégiques couplés à des precision-guided missiles, aurait fait preuve d'un succès indéniable, bien que moralement problématique. Ainsi, selon lui, cette campagne aérienne a permis d'éviter nombre de « dégâts collatéraux », ne faisant que 3 000 morts chez les civils de façon directe malgré le largage de 88 000 tonnes de bombes en 43 jours (ce qui est davantage que ce qui fut largué en 1943 par les Alliés). En revanche, la destruction des usines hydroélectriques et autres installations électriques, qui a permis d'anéantir les capacités de command and control de l'armée irakienne, a provoqué l'explosion d'épidémies de gastroentérites, de choléra et de typhoïde, en empêchant le fonctionnement des centres de traitement d'eau potable et d'eau usagée. Peut-être 100 000 civils sont ainsi morts indirectement, selon lui, tandis que le taux de mortalité infantile doublait. L'organisation mondiale de la santé (OMS) n'enregistrait aucun cas de choléra en 1990, plus de 1 200 en 1991 et plus de 1 300 en 1994. La prévalence de la thyphoïde était passée d'environ 1 600 cas en 1990 à plus de 24 000 en 1994.
Le rapport d'une mission de l'ONU, dirigée par le sous-secrétaire Martti Ahtisaari et envoyée en mars 1991 pour évaluer les besoins humanitaires de l'Irak, décrivait l'état du pays comme « quasi-apocalyptique » .
Un autre rapport de l'ONU, de 1999, soulignait les effets à plus long terme de cette campagne de bombardements ayant anéanti la plupart des infrastructures nécessaires à la survie de la société (eau, électricité, hôpitaux, etc.). Selon ce rapport, le taux de mortalité à l'accouchement était passé de 50 pour 100 000 en 1989 à 117 en 1997, tandis que le taux de mortalité infantile (compris pour inclure les enfants de moins de 5 ans), passait pendant la même période de 30 pour 1 000 à plus de 97 pour 1 000[16]; entre 1990 et 1994, il avait été multiplié par 6. Avant la guerre, en 1990, l'Irak produisait environ 8 900 millions de watts; en 1999, ce chiffre avait été réduit à 3 500. Cette réduction est due à la fois aux bombardements aériens et aux sanctions économiques appliquées ensuite par l'ONU (résolution du Conseil de sécurité de l'ONU n°661 ; la résolution 687 d'avril 1991 permettait l'envoi de denrées alimentaires et de fournitures médicales, mais pas des matériau nécessaires à la reconstruction du réseau électrique et d'eau potable) . La difficulté essentielle tient à la distinction entre les morts indirectes causées par les bombardements et celles causées par les sanctions, qui ont empêchées la reconstruction du pays.
Pertes civiles dans les autres pays
Chars d'assaut M-84 des forces armées koweïtiennes.Koweït : 1 082 morts durant le conflit, 625 disparus, 400 tués par engins explosifs en 1991 (durée estimée pour un déminage total : 20 ans), milliers de blessés.
Jordanie : 14 morts, 26 blessés (chauffeurs de poids-lourds pris dans les bombardements alliés sur la route Amman-Bagdad).
Israël : 2 morts et 304 blessés par tir de Scud Irakien sur le pays qui est resté neutre.
Arabie saoudite : 2 morts, 76 blessés.
Source : wikipedia
Lors de la guerre du Golfe de 1990-1991, la coalition internationale utilisa sa suprématie aérienne pour détruire le complexe militaro-industriel de l'Irak. Ensuite une attaque terrestre limitée lancée à partir de l'Arabie saoudite pulvérisa les forces armées irakiennes ; les pertes, très réduites par rapport aux prévisions de la coalition, furent dues pour un quart au feu ami.
Causes du conflit[modifier]L'Irak de Saddam Hussein sort avec une industrie pétrolière exsangue et une dette pharaonique (150 % du Produit Intérieur Brut) de la longue et coûteuse guerre qui l'opposa à l'Iran.
L'énorme diminution des exportations de pétrole de ces deux pays de l'OPEP est autant de bénéfices pour l'Arabie saoudite et le Koweït, auprès desquels l'Irak est respectivement endetté à hauteur de 45 milliards de dollars américains et de 15 milliards de dollars. Saddam Hussein exige des deux pays arabes non seulement l'annulation de ces dettes, mais aussi un don d'une valeur égale, et menace de représailles armées en cas de désaccord. La reconversion de l'économie de guerre en économie de marché s’opère lentement en Irak. Le Koweït dont Bagdad se voulait déjà souverain en 1958 et qui avait réchappé aux menaces du Général Kassem qui revendiquait "le territoire koweïtien comme partie intégrante de l'Irak" juste après la pleine indépendance déclarée le 19 juin 1961 grâce aux appuis britannique et arabe, suscite l'ire de Saddam Hussein. Une diminution du cours du baril de pétrole brut d'1 seul cent fait perdre 1 milliard de dollars à l'Irak. Or le Koweït, qui restreint l'accès irakien au Golfe Persique et à fortiori à la mer, produit de plus en plus de pétrole et ne respecte même pas ses quotas. L'ultime casus belli arrive lorsque le Koweït est accusé de forer du côté irakien de la frontière entre les deux pays.
Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l'ambassadeur américain à Bagdad, April Glaspie. Celle-ci, bien au fait de ce qui se prépare ("nous constatons que vous avez amassé des troupes nombreuses à la frontière"), lui laisse entendre que "les États-Unis n'ont pas d'opinion sur les conflits opposants deux pays arabes". Le 30 juillet, une réunion de médiation est organisée à Djeddah ; elle échoue.
DEROULEMENT
On peut distinguer quatre phases :
l'invasion du Koweït par l'Irak à partir du 2 août 1990 ;
les préparatifs militaires alliés au cours de l'automne 1990 (opération Desert Shield, Bouclier du désert) ;
la guerre proprement dite (opération Desert Storm, Tempête du désert), en 3 parties :
préparation aérienne (16 janvier-février 1991) qui permit l'attrition de 20 % des forces irakiennes, en deçà des objectifs prévus de 50 %.
offensive des 100 heures ( février 1991) (Bataille sur la Highway of Death)
sabotage des puits de pétrole par les soldats irakiens (25-27 février 1991)
l'après-guerre : printemps 1991, massacre des kurdes et des chiites que la coalition avait incités à se révolter contre Saddam Hussein.
EFFECTIFS
Effectifs et équipements de l'armée irakienne au Koweït et dans la région :
530 000 hommes
2 600 chars d'assaut T-72, T-62, T-55 (sur 4 000)
1 500 pièces d'artillerie (sur 2 700)
1 700 véhicules blindés (sur 2 500)
240 avions de combat (sur 500)
Effectifs de la coalition : 938 545 hommes
États-Unis : 535 000 hommes, 80 navires, 6 porte-avions, 2 navires-hôpitaux, des sous-marins, 1 350 avions, 1 500 hélicoptères, 1 000 chars d'assaut, 2 000 blindés, 1 800 pièces d'artillerie
Arabie saoudite : 118 000 hommes, 21 navires, 145 avions, 550 chars d'assaut, 1840 blindés, 500 pièces d'artillerie
Turquie : 95 000 hommes, 92 avions dont 42 envoyés en renfort par l'OTAN (surveillance de la frontière, n'a pas participé au combat)
Royaume-Uni : 36 000 hommes (terre : 29000, air : 4000, mer : 3000), aidés de 78 avions, 80 hélicoptères, 23 navires, 180 chars d'assaut, 300 blindés légers et 76 pièces d'artillerie (SAS dans la guerre du Golfe)
Égypte : 35 600 hommes (Corps expéditionnaire égyptien durant la deuxième guerre du Golfe), 300 chars d'assaut, 100 blindés légers, plusieurs pièces d'artillerie
Émirats arabes unis : 40 000 hommes, confortés de 15 navires, 80 avions et 200 blindés
Oman : 25 500 hommes, auxquels s'ajoutent 4 navires, 63 avions et 50 chars)
Syrie : 20 800 hommes, 300 blindés
France : 19 000 hommes (terre: 12 000, air: 1 160, mer: 2 400, réserves à Djibouti: 3400), 15 navires, 60 avions, 120 hélicoptères, 40 chars d'assaut, 100 chars légers, 600 blindés, 18 pièces d'artillerie (Opération Daguet)
Koweït : 22 000 hommes, 15 avions et 34 hélicoptères
Maroc : 17 000 hommes , quelques chars
Pakistan : 10 000 hommes
Allemagne : 5 navires, 18 avions, équipements radars déployés en Turquie dans le cadre de l'OTAN, divers équipements militaires envoyés en Israël pour sa protection (des blindés de détection de gaz toxiques, 10 hélicoptères, 2 sous-marins, des missiles, etc.) (n'a pas participé directement au conflit contre l'Irak)
Bahreïn : 7 400 hommes
Bangladesh : 6 000 hommes
Canada : 2 700 hommes (Opération Friction : 3 navires, 37 avions, un Hôpital de campagne)
Italie : 1 950 hommes, 5 navires, 22 avions
Nigeria : 500 hommes
Niger : 800 hommes
Argentine : 900 hommes, 2 navires
Australie : 600 hommes, 3 navires, 2 unités médicales
Nouvelle-Zélande : 2 avions de transport, 1 unité médicale de 40 personnes
Espagne : 500 hommes, 7 navires
Sénégal : 495 hommes (dont 92 tués dans un crash d'un C-130 de l'armée saoudienne)
Belgique : 400 hommes, 5 navires, 12 avions et des munitions pour les alliés (N'a pas participé aux opérations contre l'Irak, 12 F-16 en défense en Turquie.)
Corée du Sud : 1 avion de transport, 1 unité médicale,
Pays-Bas : 400 hommes, 3 navires, des équipements radars
Grèce : 200 hommes, 1 navire
Sierra Leone : 200 hommes
Honduras : 150 hommes
Hongrie : 1 unité médicale de 37 personnes
Danemark : 1 navire, 1 unité médicale, des missiles déployés en Turquie dans le cadre de l'OTAN
Norvège : 1 navire
Portugal : 1 navire
Pologne : 1 hôpital de campagne de 130 personnes, 2 navires-hôpitaux
Roumanie : 1 hôpital de campagne de 360 hommes, 1 unité de décontamination chimique de 160 hommes
Suède : 1 hôpital de campagne avec 525 personnes
Tchécoslovaquie : 1 unité de lutte antichimique forte de 300 hommes, protégée par 37 soldats
Singapour : 35 médecins militaires
Une des particularités de la guerre est le nombre important de pays (34) y ayant participé, qui plus est, tous à l'encontre du camp irakien. Les besoins en pétrole satisfaisant un nombre croissant de pays, le paroxysme de l'anti-impérialisme, des mouvements pour la paix et la démocratie expliquent une telle intervention. Cela faisait plus de 23 ans et la guerre des 6 jours qu'aucune annexion ne s'était produite. La guerre civile libanaise touche à sa fin et l'URSS s'est retirée d'Afghanistan. De plus l'Union soviétique, et par ricochet, les États-Unis, membres du conseil permanent de l'ONU, cessent d'user de leur veto. Cette première en a fini des antagonismes Est-Ouest et est démocratique dans le cadre de la perestroïka et de la glasnost. Les États-Unis tirent profit de sa décomposition pour montrer que le futur leader d'un monde unipolaire est proche de l'ONU et aspire à la paix et à la démocratie. La peur qu'un régime communiste profite de la guerre pour se mettre en place est inexistante chez les capitalistes, et réciproquement. Quant à l'arrivée d'un régime islamiste hostile aux occidentaux, la faible influence de l'Iran et les bonnes relations en façade entre la république islamique du Pakistan et les États-Unis la rendent peu redoutée. La volonté pour les États-satellites de l'URSS de démontrer leur aptitude à intervenir sans Moscou est également un facteur d'intervention.
Pertes
Le « brouillard de guerre » rend les estimations des pertes humaines irakiennes très approximatives.
Prisonniers de guerre irakiens à la fin de la guerre.
Pertes militaires irakiennes100 000 morts selon la Coalition, 20 000 morts et 60 000 blessés selon l'Irak, entre 3 000 et 5 000 morts et entre 8 000 et 15 000 blessés selon plusieurs experts. 175 000 prisonniers de guerre annoncés à la fin du conflit, chiffre réévalué à 86 000 dont 2 500 blessés.
139 avions (plus 114 réfugiés en Iran), 8 hélicoptères, 74 bateaux, 2 089 chars, 856 véhicules de transport, 2 140 pièces d'artillerie. Un total de 40 victoires aériennes alliés a eu lieu, 27 par des missiles AIM-7M, 10 par des missiles AIM-9M/P, 2 hélicoptères détruits au canon par des A-10, un autre détruit en vol par une bombe à guidage laser tirée depuis un F-15E Strike Eagle.
Pertes militaires alliéesAu total, dans toute l'opération "Desert Storm", les pertes alliées au combat comprenaient 240 morts et 776 blessés, qu'il convient d'additionner avec les 138 soldats tués et 2 978 blessés hors combat, dans divers accidents, depuis "Desert Shield" ; 41 militaires alliés étaient par ailleurs prisonniers des Irakiens. 81 aéronefs (dont 48 américains, 7 britanniques et 3 saoudiens) sont détruits
États-Unis : 148 morts, 458 blessés, 60 avions (34 abattus, 26 accidentés), 15 hélicoptères, 18 chars M1 Abrams, 20 VCI M2/M3 Bradley (dont 17 détruits par des tirs fratricides), une pièce d'artillerie, deux navires (USS Tripoli et USS Princeton) sont mis hors de combat par des mines.
Royaume-Uni : 6 morts, 6 blessés, 7 avions.
Arabie saoudite : 18 morts, 20 blessés, 2 avions.
Contingents Arabes : 13 morts, 43 blessés.
France : 3 morts, 27 blessés, 2 avions, 2 hélicoptères Gazelle (pertes des aéronefs accidentelles).
Italie : 1 avion.
Sénégal : 92 morts dans un crash d'un Lockheed C-130 Hercules de l'armée saoudienne le 21 mars 1991[12], 8 blessés.
Pertes civiles en Irak et conséquences à long termeOn n'a aucun chiffre officiel sur les pertes civiles irakiennes, mais il faut différencier les morts directement dues aux bombardements (« dégâts collatéraux ») des morts causées par la destruction d'infrastructures civiles (installations électriques, services de distribution d'eau potable, etc.). En tout, on estime en général le bilan à 50 000 à 130 000 morts chez les civils, dont plus de 30 000 dans l'insurrection en Irak de 1991 après le cessez-le-feu. Une source non confirmée, la Bibliothèque des Émeutes, annonce un bilan de 750 000 morts dans cette guerre civile.
Selon le colonel Kenneth Rizel (2001), l'application de la théorie des cinq cercles du colonel John A. Warden III durant la guerre, en ciblant les infrastructures matérielles et en préconisant l'usage de bombardements stratégiques couplés à des precision-guided missiles, aurait fait preuve d'un succès indéniable, bien que moralement problématique. Ainsi, selon lui, cette campagne aérienne a permis d'éviter nombre de « dégâts collatéraux », ne faisant que 3 000 morts chez les civils de façon directe malgré le largage de 88 000 tonnes de bombes en 43 jours (ce qui est davantage que ce qui fut largué en 1943 par les Alliés). En revanche, la destruction des usines hydroélectriques et autres installations électriques, qui a permis d'anéantir les capacités de command and control de l'armée irakienne, a provoqué l'explosion d'épidémies de gastroentérites, de choléra et de typhoïde, en empêchant le fonctionnement des centres de traitement d'eau potable et d'eau usagée. Peut-être 100 000 civils sont ainsi morts indirectement, selon lui, tandis que le taux de mortalité infantile doublait. L'organisation mondiale de la santé (OMS) n'enregistrait aucun cas de choléra en 1990, plus de 1 200 en 1991 et plus de 1 300 en 1994. La prévalence de la thyphoïde était passée d'environ 1 600 cas en 1990 à plus de 24 000 en 1994.
Le rapport d'une mission de l'ONU, dirigée par le sous-secrétaire Martti Ahtisaari et envoyée en mars 1991 pour évaluer les besoins humanitaires de l'Irak, décrivait l'état du pays comme « quasi-apocalyptique » .
Un autre rapport de l'ONU, de 1999, soulignait les effets à plus long terme de cette campagne de bombardements ayant anéanti la plupart des infrastructures nécessaires à la survie de la société (eau, électricité, hôpitaux, etc.). Selon ce rapport, le taux de mortalité à l'accouchement était passé de 50 pour 100 000 en 1989 à 117 en 1997, tandis que le taux de mortalité infantile (compris pour inclure les enfants de moins de 5 ans), passait pendant la même période de 30 pour 1 000 à plus de 97 pour 1 000[16]; entre 1990 et 1994, il avait été multiplié par 6. Avant la guerre, en 1990, l'Irak produisait environ 8 900 millions de watts; en 1999, ce chiffre avait été réduit à 3 500. Cette réduction est due à la fois aux bombardements aériens et aux sanctions économiques appliquées ensuite par l'ONU (résolution du Conseil de sécurité de l'ONU n°661 ; la résolution 687 d'avril 1991 permettait l'envoi de denrées alimentaires et de fournitures médicales, mais pas des matériau nécessaires à la reconstruction du réseau électrique et d'eau potable) . La difficulté essentielle tient à la distinction entre les morts indirectes causées par les bombardements et celles causées par les sanctions, qui ont empêchées la reconstruction du pays.
Pertes civiles dans les autres pays
Chars d'assaut M-84 des forces armées koweïtiennes.Koweït : 1 082 morts durant le conflit, 625 disparus, 400 tués par engins explosifs en 1991 (durée estimée pour un déminage total : 20 ans), milliers de blessés.
Jordanie : 14 morts, 26 blessés (chauffeurs de poids-lourds pris dans les bombardements alliés sur la route Amman-Bagdad).
Israël : 2 morts et 304 blessés par tir de Scud Irakien sur le pays qui est resté neutre.
Arabie saoudite : 2 morts, 76 blessés.
Source : wikipedia
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