autres chansons de la Grande guerre
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autres chansons de la Grande guerre
voici quelques chansons de la grande guerre :
Marche des Hommes bleus
L.Boyer, V.Scotto
(1919)
Un matin de quatorze juillet
L'arc de triomphe était tout rayonnant de gloire
Tout un peuple chantait et riait
En attendant le défilé de la victoire
Soudain Foch à nos yeux apparut
Sous l'arche sainte où la France inscrit son histoire
Et dans un frisson, tout le peuple accouru
Répondit à son salut
Refrain:
Ce sont les vainqueurs
De la grande guerre
Et les bouquetières
N'ont pas assez de fleurs...
Leurs yeux dans nos cœurs
Jettent des lumières
Les vainqueurs sont revenus
Les mamans ne pleurent plus
Merci vaillants poilus!
Mais bientôt, précédés de Pétain
Les hommes bleus furent devant la multitude
Et la foule en un cri surhumain
Répondit aux clairons sonnant de leur voix rude!
Au dessus des drapeaux triomphants
De son geste altier, la Marseillaise de Rude
Aux grognards penchés dans des cieux palpitants
semblait dire: "Vos enfants ! "
Refrain
Comme vous le pensez, Madelon
Vint assister à ces journées immortelles.
Elle avait pris d'assaut, quel filon !
Les épaules d'un zouave assis sur une échelle...
Bien qu'elle ait eût une larme dans l'œil,
Les poilus rigolaient en passant devant elle,
Car plus rouge qu'une pêche de Montreuil,
Elle criait avec orgueil:
Refrain
Les gamins, les trottins par milliers
Des arbres de Paris escaladaient les branches,
On voyait sur tout les marronniers
Comme au printemps d'énormes fleurs roses ou blanches
Et joyeux notre fier coq gaulois,
Sur un tas de canons croulant en avalanches,
Semblait se dresser sur un pavois
Pour chanter à pleine voix !
Refrain
Désormais il faut que leurs enfants
Sachent toujours se montrer dignes de leur gloire.
Espérons que longtemps, très longtemps
La paix sera pour nous le prix de la victoire !
Montrons nous bons garçons, ça vaut mieux,
Oui mais si l'on envahit notre territoire
Nous défendrons le pays de nos aïeux
Comme ont fait les homes en bleu !
Refrain
La Butte Rouge
Paroles de Montéhus et musique de Georges Krier.
Si en août 1914, après le ralliement des dirigeants du mouvement ouvrier à l'Union Sacrée, on part sur le front "la fleur au fusil", la désillusion est rapide et l'horreur de la boucherie de la première guerre impérialiste fait naître des sentiments anti-militaristes et inspire de nombreuses chansons parmi lesquelles La Butte Rouge et La Chanson de Craonne.
Mélodie
Sur c’te butt’là y’avait pas d’gigolettes
Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Ah ! C’était loin du Moulin d’la Galette,
Et de Panam’ qu’est le roi des pat’lins.
C’qu’elle en a bu du beau sang cette terre,
Sang d’ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
N’en meurent jamais, on n’tue qu’les innocents !
Refrain
La Butt’ Rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Qui boira ce vin là, boira l’sang des copains.
Sur c’te butt’là on n’y f’sait pas la noce
Comme à Montmartr’ où l’champagne coul’ à flots;
Mais les pauvr’s gars qu’avaient laissé des gosses
Y f’saient entendre de terribles sanglots !
C’qu’elle en a bu des larmes cette terre,
Larm’s d’ouvriers, larmes de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans !
Refrain
La Butt’ Rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Qui boit de ce vin là, boit les larmes des copains
Sur c’te butt’là, on y r’fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons ;
Filles et gars doucement y échangent
Des mots d’amour qui donnent le frisson.
Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Qu’à cet endroit où s’échangent leurs baisers,
J’ai entendu la nuit monter des plaintes
Et j’y ai vu des gars au crâne brisé !
Refrain
La Butt’ Rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j’y vois des croix portant l’nom des copains !
Marche des Hommes bleus
L.Boyer, V.Scotto
(1919)
Un matin de quatorze juillet
L'arc de triomphe était tout rayonnant de gloire
Tout un peuple chantait et riait
En attendant le défilé de la victoire
Soudain Foch à nos yeux apparut
Sous l'arche sainte où la France inscrit son histoire
Et dans un frisson, tout le peuple accouru
Répondit à son salut
Refrain:
Ce sont les vainqueurs
De la grande guerre
Et les bouquetières
N'ont pas assez de fleurs...
Leurs yeux dans nos cœurs
Jettent des lumières
Les vainqueurs sont revenus
Les mamans ne pleurent plus
Merci vaillants poilus!
Mais bientôt, précédés de Pétain
Les hommes bleus furent devant la multitude
Et la foule en un cri surhumain
Répondit aux clairons sonnant de leur voix rude!
Au dessus des drapeaux triomphants
De son geste altier, la Marseillaise de Rude
Aux grognards penchés dans des cieux palpitants
semblait dire: "Vos enfants ! "
Refrain
Comme vous le pensez, Madelon
Vint assister à ces journées immortelles.
Elle avait pris d'assaut, quel filon !
Les épaules d'un zouave assis sur une échelle...
Bien qu'elle ait eût une larme dans l'œil,
Les poilus rigolaient en passant devant elle,
Car plus rouge qu'une pêche de Montreuil,
Elle criait avec orgueil:
Refrain
Les gamins, les trottins par milliers
Des arbres de Paris escaladaient les branches,
On voyait sur tout les marronniers
Comme au printemps d'énormes fleurs roses ou blanches
Et joyeux notre fier coq gaulois,
Sur un tas de canons croulant en avalanches,
Semblait se dresser sur un pavois
Pour chanter à pleine voix !
Refrain
Désormais il faut que leurs enfants
Sachent toujours se montrer dignes de leur gloire.
Espérons que longtemps, très longtemps
La paix sera pour nous le prix de la victoire !
Montrons nous bons garçons, ça vaut mieux,
Oui mais si l'on envahit notre territoire
Nous défendrons le pays de nos aïeux
Comme ont fait les homes en bleu !
Refrain
La Butte Rouge
Paroles de Montéhus et musique de Georges Krier.
Si en août 1914, après le ralliement des dirigeants du mouvement ouvrier à l'Union Sacrée, on part sur le front "la fleur au fusil", la désillusion est rapide et l'horreur de la boucherie de la première guerre impérialiste fait naître des sentiments anti-militaristes et inspire de nombreuses chansons parmi lesquelles La Butte Rouge et La Chanson de Craonne.
Mélodie
Sur c’te butt’là y’avait pas d’gigolettes
Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Ah ! C’était loin du Moulin d’la Galette,
Et de Panam’ qu’est le roi des pat’lins.
C’qu’elle en a bu du beau sang cette terre,
Sang d’ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
N’en meurent jamais, on n’tue qu’les innocents !
Refrain
La Butt’ Rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Qui boira ce vin là, boira l’sang des copains.
Sur c’te butt’là on n’y f’sait pas la noce
Comme à Montmartr’ où l’champagne coul’ à flots;
Mais les pauvr’s gars qu’avaient laissé des gosses
Y f’saient entendre de terribles sanglots !
C’qu’elle en a bu des larmes cette terre,
Larm’s d’ouvriers, larmes de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans !
Refrain
La Butt’ Rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Qui boit de ce vin là, boit les larmes des copains
Sur c’te butt’là, on y r’fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons ;
Filles et gars doucement y échangent
Des mots d’amour qui donnent le frisson.
Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Qu’à cet endroit où s’échangent leurs baisers,
J’ai entendu la nuit monter des plaintes
Et j’y ai vu des gars au crâne brisé !
Refrain
La Butt’ Rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j’y vois des croix portant l’nom des copains !
Re: autres chansons de la Grande guerre
Non, non, plus de Combats
(1917) Anonyme
Sur la mélodie de "Gloire au XVIIeme"
Une des nombreuses chansons anonymes écrite dans les tranchées pendant les périodes de révolte et de désespoir...
Anonyme, bien évidemment! La mélodie est celle de la chanson de Montéhus sur le régiment d'infanterie qui refusa de tirer sur les vignerons révoltés en 1907.
Mais voilà qu'on nous parle de guerre
Sous le joug venu du genre humain
Va falloir gagner nos frontières
Et risquer la misère et la faim.
Iras-tu, selon le sort des astres
Risquer ta peau ou tuer ton prochain ?
Refrain :
Non, non, plus de combats !
La guerre est une boucherie.
Ici, comme là-bas
Les hommes n'ont qu'une patrie
Non, non, plus de combats !
La guerre fait trop de misères
Aimons-nous, peuples d'ici-bas,
Ne nous tuons plus entre frères !
Ouvrier travaillant à l'usine,
Toi qui vis tranquille dans ton foyer
Pour combattre les races voisines
Va falloir quitter ton atelier.
Iras-tu, selon le sort des astres
Risquer ta peau ou tuer ton prochain ?
Les canons, les fusils, les baïonnettes,
Ce ne sont pas des outils d'ouvrier,
Ils en ont, mais ceux-là sont honnêtes
Et de plus ne sont pas meurtriers.
L'acier d'un couteau de charrue
Vaut mieux que celui d'un Lebel,
L'un produit tandis que l'autre tue,
L'un est utile et l'autre criminel.
Qui a gagné la guerre
(1919)
C.Pothier, C.Borel-Clerc
C'est une question, qui devient populaire
On entend partout sur des tons différents
Quel est donc celui qui gagna cette guerre
Dont le monde entier souffrait depuis longtemps ?
Les uns disent : c'est l'Amérique !
Au blocus, dit l'autre, va l'honneur.
Moi je réponds, cessez vos polémiques
Car le vrai, le seul grand vainqueur,
Refrain :
C'est le Poilu, soldat de France
Qui sans peur marchait au combat
Bravant la lutte et la souffrance
Le Poilu était toujours là!
Le sac au dos, couvert de terre
Oui c'est lui qui fit nos succès
C'est lui qui l'a gagné, la guerre
Le Poilu, le soldat Français!
Le civil s'écrie, j'ai tenu, j'imagine
En faisant la queue au tabac, au charbon,
Le sucre a manqué, j'ai bu d'la saccharine
J'ai gagné la guerre avec mes privations!
Du tout, dit un' jolie marraine,
C'est l'amour qui fit t'nir jusqu'au bout.
Taisez vous donc, clame un vieux capitaine,
De tout temps, qui donna le grand coup ?
refrain
C'est à l'ouvrier que revient toute la gloire,
Hurle un mécano qui f'sait des munitions.
L'député répond, j'ai forcé la victoire
Faisant des discours, votant des restrictions.
Partout, on glorifie le Tigre,
Et Wilson, Foch, Pétain, et Gouraud.
Tous ces grands là, faut pas qu'on les dénigre.
Et pourtant le glorieux, le plus beau,
refrain
(1917) Anonyme
Sur la mélodie de "Gloire au XVIIeme"
Une des nombreuses chansons anonymes écrite dans les tranchées pendant les périodes de révolte et de désespoir...
Anonyme, bien évidemment! La mélodie est celle de la chanson de Montéhus sur le régiment d'infanterie qui refusa de tirer sur les vignerons révoltés en 1907.
Mais voilà qu'on nous parle de guerre
Sous le joug venu du genre humain
Va falloir gagner nos frontières
Et risquer la misère et la faim.
Iras-tu, selon le sort des astres
Risquer ta peau ou tuer ton prochain ?
Refrain :
Non, non, plus de combats !
La guerre est une boucherie.
Ici, comme là-bas
Les hommes n'ont qu'une patrie
Non, non, plus de combats !
La guerre fait trop de misères
Aimons-nous, peuples d'ici-bas,
Ne nous tuons plus entre frères !
Ouvrier travaillant à l'usine,
Toi qui vis tranquille dans ton foyer
Pour combattre les races voisines
Va falloir quitter ton atelier.
Iras-tu, selon le sort des astres
Risquer ta peau ou tuer ton prochain ?
Les canons, les fusils, les baïonnettes,
Ce ne sont pas des outils d'ouvrier,
Ils en ont, mais ceux-là sont honnêtes
Et de plus ne sont pas meurtriers.
L'acier d'un couteau de charrue
Vaut mieux que celui d'un Lebel,
L'un produit tandis que l'autre tue,
L'un est utile et l'autre criminel.
Qui a gagné la guerre
(1919)
C.Pothier, C.Borel-Clerc
C'est une question, qui devient populaire
On entend partout sur des tons différents
Quel est donc celui qui gagna cette guerre
Dont le monde entier souffrait depuis longtemps ?
Les uns disent : c'est l'Amérique !
Au blocus, dit l'autre, va l'honneur.
Moi je réponds, cessez vos polémiques
Car le vrai, le seul grand vainqueur,
Refrain :
C'est le Poilu, soldat de France
Qui sans peur marchait au combat
Bravant la lutte et la souffrance
Le Poilu était toujours là!
Le sac au dos, couvert de terre
Oui c'est lui qui fit nos succès
C'est lui qui l'a gagné, la guerre
Le Poilu, le soldat Français!
Le civil s'écrie, j'ai tenu, j'imagine
En faisant la queue au tabac, au charbon,
Le sucre a manqué, j'ai bu d'la saccharine
J'ai gagné la guerre avec mes privations!
Du tout, dit un' jolie marraine,
C'est l'amour qui fit t'nir jusqu'au bout.
Taisez vous donc, clame un vieux capitaine,
De tout temps, qui donna le grand coup ?
refrain
C'est à l'ouvrier que revient toute la gloire,
Hurle un mécano qui f'sait des munitions.
L'député répond, j'ai forcé la victoire
Faisant des discours, votant des restrictions.
Partout, on glorifie le Tigre,
Et Wilson, Foch, Pétain, et Gouraud.
Tous ces grands là, faut pas qu'on les dénigre.
Et pourtant le glorieux, le plus beau,
refrain
Re: autres chansons de la Grande guerre
Dans les tranchées de Lagny
Anonyme, sur la musique de "Sous les ponts de Paris"
(1917)
En face d'une rivière
Du côté de Lagny
Près des amas de pierres
Qui restent de Lagny,
Dans la Tranchée des Peupliers"
Vite on se défile en cachette
Braquant le fusil sur l'ennemi
Prêt à presser sur la gâchette.
Aux bord de Lagny
Lorsque descend la nuit
Dans les boyaux on s'défile en cachette,
Car la mitraille nous fait baisser la tête.
Si parfois un obus
Fait tomber un poilu
Près du cimetière on dérobe ses débris
Aux abords de Lagny.
Le jour on se repose
Après six jours de turbin,
Ce qu'on fait, c'est la même chose
On va se laver un brin.
Aux abord de Metz, c'est ça qui est bath
De regarder tous ces militaires
Se laver, se brosse, se frotter les pattes
Aux effets de la bonne eau claire.
Au village de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Après la soupe, devant quelques bouteilles,
Les Poitevins se comportent à merveille.
Allons, mon vieux cabot,
Vite encore un kilo
Afin d'nous faire oublier les ennuis
Des environs de Lagny.
V'la la soupe qui s'achève,
On prépare son fourbi,
Car ce soir, c'est la relève,
On va quitter Lagny.
Des provisions et son bidon,
Voilà ce que jamais on n'oublie.
Au petit bois, je connais l'endroit
Où l'on surveille sa patrie.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Comme on ne peut se payer une chambrette,
Le brave troupier se prépare une couchette
Dans un trou ténébreux
Faisant des rêves affreux,
Il se relève pour veiller à l'ennemi,
Aux environs de Lagny.
Connaissant bien leurs thèmes
Marchant d'un pas hardi,
les poilus de la cinquième
(Au 69: Bibi)
S'en vont bon train, tous bons copains,
Ensemble ils ne craignent pas les boches,
Si l'ennemi tue un ami,
Ils l'emportent loin de ces rosses.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit
Le brave troupier est couché sur la terre
Dans son sommeil il oublie la misère
Si la paix venait sous peu
Comme nous serions heureux,
Plus de massacre, nous reverrions nos pays
Qui sont loin de Lagny.
Anonyme, sur la musique de "Sous les ponts de Paris"
(1917)
En face d'une rivière
Du côté de Lagny
Près des amas de pierres
Qui restent de Lagny,
Dans la Tranchée des Peupliers"
Vite on se défile en cachette
Braquant le fusil sur l'ennemi
Prêt à presser sur la gâchette.
Aux bord de Lagny
Lorsque descend la nuit
Dans les boyaux on s'défile en cachette,
Car la mitraille nous fait baisser la tête.
Si parfois un obus
Fait tomber un poilu
Près du cimetière on dérobe ses débris
Aux abords de Lagny.
Le jour on se repose
Après six jours de turbin,
Ce qu'on fait, c'est la même chose
On va se laver un brin.
Aux abord de Metz, c'est ça qui est bath
De regarder tous ces militaires
Se laver, se brosse, se frotter les pattes
Aux effets de la bonne eau claire.
Au village de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Après la soupe, devant quelques bouteilles,
Les Poitevins se comportent à merveille.
Allons, mon vieux cabot,
Vite encore un kilo
Afin d'nous faire oublier les ennuis
Des environs de Lagny.
V'la la soupe qui s'achève,
On prépare son fourbi,
Car ce soir, c'est la relève,
On va quitter Lagny.
Des provisions et son bidon,
Voilà ce que jamais on n'oublie.
Au petit bois, je connais l'endroit
Où l'on surveille sa patrie.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit,
Comme on ne peut se payer une chambrette,
Le brave troupier se prépare une couchette
Dans un trou ténébreux
Faisant des rêves affreux,
Il se relève pour veiller à l'ennemi,
Aux environs de Lagny.
Connaissant bien leurs thèmes
Marchant d'un pas hardi,
les poilus de la cinquième
(Au 69: Bibi)
S'en vont bon train, tous bons copains,
Ensemble ils ne craignent pas les boches,
Si l'ennemi tue un ami,
Ils l'emportent loin de ces rosses.
Aux environs de Lagny
Lorsque descend la nuit
Le brave troupier est couché sur la terre
Dans son sommeil il oublie la misère
Si la paix venait sous peu
Comme nous serions heureux,
Plus de massacre, nous reverrions nos pays
Qui sont loin de Lagny.
Re: autres chansons de la Grande guerre
La Madelon de la victoire
(1918)
Lucien Boyer-Borel-Clerc
Chanson de circonstance écrite dans l'euphorie de la victoire et dédiée aux auteurs de la vraie "Madelon", Bousquet et Robert. Chantée par Maurice Chevalier au Casino de Paris, cette chanson provoquait un enthousiasme patriotique indescriptible !
Après quatre ans d'espérance
Tous les peuples alliés
Avec les poilus de France
Font des moissons de lauriers
Et qui préside à la fête ?
La joyeuse Madelon !
Dans la plus humble guiguette
On entend cette chanson!
"Ohé, Madelon !
A boire et dub bon !"
Refrain!
Madelon emplis mon verre
Et chante avec les poilus
Nous avons gagné la guerre
Hein ! Crois-tu qu'on les a eu ?
Madelon!Ah ! verse à boire,
Et surtout n'y mets pas d'eau
C'est pour fêter la victoire
Joffre, Foch et Clemenceau !
Madelon la gorge nue
Leur versait le vin nouveau
Lorsqu'elle vit toute émue
Qui ? le général Gouraud.
Elle voulut la pauvrette
Se cacher dans la maison
Mais Gouraud vit la fillette
Et lui cria sans façon:
Ohé, Madelon !
A boire et dub bon !"
Refrain
(1918)
Lucien Boyer-Borel-Clerc
Chanson de circonstance écrite dans l'euphorie de la victoire et dédiée aux auteurs de la vraie "Madelon", Bousquet et Robert. Chantée par Maurice Chevalier au Casino de Paris, cette chanson provoquait un enthousiasme patriotique indescriptible !
Après quatre ans d'espérance
Tous les peuples alliés
Avec les poilus de France
Font des moissons de lauriers
Et qui préside à la fête ?
La joyeuse Madelon !
Dans la plus humble guiguette
On entend cette chanson!
"Ohé, Madelon !
A boire et dub bon !"
Refrain!
Madelon emplis mon verre
Et chante avec les poilus
Nous avons gagné la guerre
Hein ! Crois-tu qu'on les a eu ?
Madelon!Ah ! verse à boire,
Et surtout n'y mets pas d'eau
C'est pour fêter la victoire
Joffre, Foch et Clemenceau !
Madelon la gorge nue
Leur versait le vin nouveau
Lorsqu'elle vit toute émue
Qui ? le général Gouraud.
Elle voulut la pauvrette
Se cacher dans la maison
Mais Gouraud vit la fillette
Et lui cria sans façon:
Ohé, Madelon !
A boire et dub bon !"
Refrain
Re: autres chansons de la Grande guerre
La Marche des Zouaves
Sous le soleil brûlant de l'Algérie
Notre étendard flottait calme et vainqueur.
Au cri d'appel de la Mère Patrie
Du Nord il vole affronter la rigueur.
Va déployer au vent de la Crimée
Tes plis sacrés, ô mon noble drapeau !
Déjà noirci de poudre et de fumée
Au premier rang tu seras le plus beau.
Refrain:
Hourrah ! hourrah ! mon brave régiment
Le canon résonne
Et le clairon sonne
Hourrah ! hourrah !
Zouaves, en avant !
Hourrah ! hourrah ! en avant ! en avant !
Pan ! pan ! l'Arbi,
Les chacals, ces vaillants guerriers
Qui ne laissent pas les colons nu-pieds !
Cinquante sous la paire de souliers
Approchez ! venez près des quartiers
Vous y trouverez aussi des sous-pieds
Qui sont payés.
Sans crainte, amis, on peut fouler la terre
Qui, tôt ou tard, doit recouvrir nos corps
Lorsqu'on sent là, seul bien du militaire
Un coeur loyal, une âme sans remords !
Heureux celui qui meurt dans les batailles
Sous son drapeau, près de ses vieux amis,
Il a du moins de nobles funérailles
Et Dieu bénit qui meurt pour son pays !
Que le conscrit, tout bas, se désespère
S'il est un jour sans vivres, sans abri !
Le vieux chacal sait dormir sur la terre ;
Le sol suffit à son corps endurci.
Le vieux chacal pour chasser la famine,
A des moyens qu'en Afrique il apprit.
Les maraudeurs fournissent la cuisine
On vit toujours aux frais de l'ennemi !
Sous le soleil brûlant de l'Algérie
Notre étendard flottait calme et vainqueur.
Au cri d'appel de la Mère Patrie
Du Nord il vole affronter la rigueur.
Va déployer au vent de la Crimée
Tes plis sacrés, ô mon noble drapeau !
Déjà noirci de poudre et de fumée
Au premier rang tu seras le plus beau.
Refrain:
Hourrah ! hourrah ! mon brave régiment
Le canon résonne
Et le clairon sonne
Hourrah ! hourrah !
Zouaves, en avant !
Hourrah ! hourrah ! en avant ! en avant !
Pan ! pan ! l'Arbi,
Les chacals, ces vaillants guerriers
Qui ne laissent pas les colons nu-pieds !
Cinquante sous la paire de souliers
Approchez ! venez près des quartiers
Vous y trouverez aussi des sous-pieds
Qui sont payés.
Sans crainte, amis, on peut fouler la terre
Qui, tôt ou tard, doit recouvrir nos corps
Lorsqu'on sent là, seul bien du militaire
Un coeur loyal, une âme sans remords !
Heureux celui qui meurt dans les batailles
Sous son drapeau, près de ses vieux amis,
Il a du moins de nobles funérailles
Et Dieu bénit qui meurt pour son pays !
Que le conscrit, tout bas, se désespère
S'il est un jour sans vivres, sans abri !
Le vieux chacal sait dormir sur la terre ;
Le sol suffit à son corps endurci.
Le vieux chacal pour chasser la famine,
A des moyens qu'en Afrique il apprit.
Les maraudeurs fournissent la cuisine
On vit toujours aux frais de l'ennemi !
Re: autres chansons de la Grande guerre
Le Père des Soldats
Bouchaud dit "Dufleuve" - R.Georges
Quand on s'en va tirer un an
On en fait, un' bille
On a tord car le régiment
C'est un' seconde famille
On y rencontr' des copains
Des amis sincères
La preuv' c'est qu'du soir au matin
On chant' d'une voix claire
En marquant l'pas tous en chœur
Ce refrain qui sort du cœur.
Refrain :
(parlé Une ! Deux ! Une ! Deux !
Pour les troubades
De tous les grades
Comme le colon y en pas des tas
C'est pas un frère
C'est pas un' mère
Mais c'est un pèr' pour tous les p'tit soldats.
Nous avions déjà du pain blanc
Ça c'est vraiment chouette
Il nous fait donner à présent
De très jolies chaussettes
Bientôt nous aurons des cal'çons
Tout en vrai dentelle
Des mouchoirs avec écussons
Et des gants de flanelle
Il est même fortement question
De nous fair' donner des bib'rons.
Refrain
Si ça continue dans quéqu'temps
Chaque soldat je pense
Aura son p'tit appartement
Avec machin d'aisance
Salon, fumoir, et salla de bain
remplis d'odeurs fines.
On s'parfum'ra soir et matin
Avec d'la naphtaline
On aura pour s'donner des soins
Un petit cheval en pitchpin.
Refrain
Quand nous irons en permission
Plus de troisièm' classe
Nous aurons un wagon-salon
Garni d'fauteuils et d'glaces.
Et la gar' où nous descendons
Un' bell' automobile
Conduira chaqu' petit trouffion
Jusqu'à son domicile
Si la guerr' éclat' on s'en fout
Les civils se battront pour nous.
Bouchaud dit "Dufleuve" - R.Georges
Quand on s'en va tirer un an
On en fait, un' bille
On a tord car le régiment
C'est un' seconde famille
On y rencontr' des copains
Des amis sincères
La preuv' c'est qu'du soir au matin
On chant' d'une voix claire
En marquant l'pas tous en chœur
Ce refrain qui sort du cœur.
Refrain :
(parlé Une ! Deux ! Une ! Deux !
Pour les troubades
De tous les grades
Comme le colon y en pas des tas
C'est pas un frère
C'est pas un' mère
Mais c'est un pèr' pour tous les p'tit soldats.
Nous avions déjà du pain blanc
Ça c'est vraiment chouette
Il nous fait donner à présent
De très jolies chaussettes
Bientôt nous aurons des cal'çons
Tout en vrai dentelle
Des mouchoirs avec écussons
Et des gants de flanelle
Il est même fortement question
De nous fair' donner des bib'rons.
Refrain
Si ça continue dans quéqu'temps
Chaque soldat je pense
Aura son p'tit appartement
Avec machin d'aisance
Salon, fumoir, et salla de bain
remplis d'odeurs fines.
On s'parfum'ra soir et matin
Avec d'la naphtaline
On aura pour s'donner des soins
Un petit cheval en pitchpin.
Refrain
Quand nous irons en permission
Plus de troisièm' classe
Nous aurons un wagon-salon
Garni d'fauteuils et d'glaces.
Et la gar' où nous descendons
Un' bell' automobile
Conduira chaqu' petit trouffion
Jusqu'à son domicile
Si la guerr' éclat' on s'en fout
Les civils se battront pour nous.
Re: autres chansons de la Grande guerre
Verdun, on ne passe pas !
PJ.Cazol et E.Joulot - R.Mercier
(1917)
Un aigle noir a plané sur la ville,
Il a juré d'être victorieux.
De tous côtés, les corbeaux se faufilent
Dans les sillons, dans les chemins creux,
Mais tout à coup, le coq gaulois claironne:
Cocorico, debout petits soldats,
Le soleil luit partout, le canon tonne,
Jeunes héros, voici le grand combat.
Refrain :
Et Verdun la victorieuse
Pousse un cri que portent là-haut
Les échos des bords de la Meuse,
Halte là ! On ne passe pas.
Plus de morgue, plus d'arrogance,
Fuyez, barbares et laquais,
C'est ici la porte de la France
Et vous ne passerez jamais.
Les ennemis s'avancent avec rage
Énorme flot d'un vivant océan
Semant la mort partout sur son passage
Ivres de bruit, de carnage et de sang,
Ils vont passer... quand relevant la tête,
Un officier dans un suprême effort
Quoique mourant crie : à la baïonnette,
Hardi les gars, debout, debout les mort!
Mais nos enfants, dans un élan sublime
Se sont dressés, et bientôt l'aigle noir
La rage au coeur impuissant en son crime,
Vit disparaître son suprême espoir,
Les vils corbeaux devant l'âme française
Tombent sanglants, c'est le dernier combat.
Pendant que nous chantons La MArseillaise,
Les assassins fuient devant les soldats.
PJ.Cazol et E.Joulot - R.Mercier
(1917)
Un aigle noir a plané sur la ville,
Il a juré d'être victorieux.
De tous côtés, les corbeaux se faufilent
Dans les sillons, dans les chemins creux,
Mais tout à coup, le coq gaulois claironne:
Cocorico, debout petits soldats,
Le soleil luit partout, le canon tonne,
Jeunes héros, voici le grand combat.
Refrain :
Et Verdun la victorieuse
Pousse un cri que portent là-haut
Les échos des bords de la Meuse,
Halte là ! On ne passe pas.
Plus de morgue, plus d'arrogance,
Fuyez, barbares et laquais,
C'est ici la porte de la France
Et vous ne passerez jamais.
Les ennemis s'avancent avec rage
Énorme flot d'un vivant océan
Semant la mort partout sur son passage
Ivres de bruit, de carnage et de sang,
Ils vont passer... quand relevant la tête,
Un officier dans un suprême effort
Quoique mourant crie : à la baïonnette,
Hardi les gars, debout, debout les mort!
Mais nos enfants, dans un élan sublime
Se sont dressés, et bientôt l'aigle noir
La rage au coeur impuissant en son crime,
Vit disparaître son suprême espoir,
Les vils corbeaux devant l'âme française
Tombent sanglants, c'est le dernier combat.
Pendant que nous chantons La MArseillaise,
Les assassins fuient devant les soldats.
Re: autres chansons de la Grande guerre
Vive le Pinard
Créée par Bach au 140eme de ligne
L.Bousquet - G.Picquet
Sur les chemins de France et de Navarre
Le soldat chante en portant son bazar
Une chanson authentique et bizarre
Dont le refrain est : " Vive le pinard ! "
Refrain:
Un ! deux!
Le pinard c'est de la vinasse
Ça réchauff' là oùsque ça passe
Vas-y, Bidasse, remplis mon quart
Viv' le pinard, viv' le pinard !
Aimer sa sœur, sa tante, sa marraine
Jusqu'à la mort, aimer son étendard,
Aimer son frère, aimer son capitaine,
Ça n'empêch' pas d'adorer le pinard.
Fier inventeur de la pomme de terre
On a donné ton nom à des esquarr's
Mais dis nous donc, alors, que faut-il faire
Pour honorer l'inventeur du pinard ?
Jeune marmot, bois le lait de ta mère
C'est ton devoir, mais songe que plus tard,
Cette boisson te paraîtra z'amer,
Un vrai poilu ne boit que du pinard.
Le vieux garçon : on s'éloigne à sa vue
Le vieux laid'ron : on le met z'au rencard,
La vieill' bouteille est toujours bienvenue,
Plus il est vieux, plus on aim' le pinard.
Cèpe des bois, nourriture bien digne
De parfumer le repas d'un boyard
Tu ne vaudra jamais le cep de la vigne
Vu que c'est lui qui donne le pinard.
Dans le désert, on dit qu'le dromadaire
N'a jamais soif, mais c'est des racontars,
S'il ne boit pas, c'est qu'il n'a que d'l'eau claire,
Il boirait bien s'il avait du pinard.
On tu' les poux avec l'insecticide,
On tu' les puc's avecque du coaltar,
On tu' les rats avecque des acides
Et le cafard en buvant du pinard.
On tend l'jarret pour avoir de l'allure,
On tend des pièg's pour prendre le renard
On tend son arc pou avoir la main sûre,
Moi j'tends mon quart pour avoir du pinard.
Si vous avez compris ma chansonnette
Je vous en pri', ne soyez pas flemmards
Prouvez moi-le, en chantant z'à tu'-tête
Le gai refrain de : "Vive le pinard" !
Parlé : Tous en cœur!
Dernier refrain
Créée par Bach au 140eme de ligne
L.Bousquet - G.Picquet
Sur les chemins de France et de Navarre
Le soldat chante en portant son bazar
Une chanson authentique et bizarre
Dont le refrain est : " Vive le pinard ! "
Refrain:
Un ! deux!
Le pinard c'est de la vinasse
Ça réchauff' là oùsque ça passe
Vas-y, Bidasse, remplis mon quart
Viv' le pinard, viv' le pinard !
Aimer sa sœur, sa tante, sa marraine
Jusqu'à la mort, aimer son étendard,
Aimer son frère, aimer son capitaine,
Ça n'empêch' pas d'adorer le pinard.
Fier inventeur de la pomme de terre
On a donné ton nom à des esquarr's
Mais dis nous donc, alors, que faut-il faire
Pour honorer l'inventeur du pinard ?
Jeune marmot, bois le lait de ta mère
C'est ton devoir, mais songe que plus tard,
Cette boisson te paraîtra z'amer,
Un vrai poilu ne boit que du pinard.
Le vieux garçon : on s'éloigne à sa vue
Le vieux laid'ron : on le met z'au rencard,
La vieill' bouteille est toujours bienvenue,
Plus il est vieux, plus on aim' le pinard.
Cèpe des bois, nourriture bien digne
De parfumer le repas d'un boyard
Tu ne vaudra jamais le cep de la vigne
Vu que c'est lui qui donne le pinard.
Dans le désert, on dit qu'le dromadaire
N'a jamais soif, mais c'est des racontars,
S'il ne boit pas, c'est qu'il n'a que d'l'eau claire,
Il boirait bien s'il avait du pinard.
On tu' les poux avec l'insecticide,
On tu' les puc's avecque du coaltar,
On tu' les rats avecque des acides
Et le cafard en buvant du pinard.
On tend l'jarret pour avoir de l'allure,
On tend des pièg's pour prendre le renard
On tend son arc pou avoir la main sûre,
Moi j'tends mon quart pour avoir du pinard.
Si vous avez compris ma chansonnette
Je vous en pri', ne soyez pas flemmards
Prouvez moi-le, en chantant z'à tu'-tête
Le gai refrain de : "Vive le pinard" !
Parlé : Tous en cœur!
Dernier refrain
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