21 janvier 1814

21 janvier 1814

Au plan national, le 21 janvier 1814 est décreté la levée en masse.

A Troyes, le Général Dulong viendra pour organiser cette levée pour le département de l'Aube (ordre qu il reçoit le 13 janvier 1814), et il sera assisté du général Hamelinaye. Il dispose sur place d'une cohorte de 500 grenadiers de la garde nationale et de 1000 conscrits. Ils vont organiser la défense de la ville, avec l'aide de quelques officiers sur place depuis le début de l'année (chef de bataillon d'Equivilly et deux capitaine-adjudant).

Le général Dulong de Rosnay est un Aubois : né à Rosnay le 12 septembre 1780, louis-etienne, baron puis comte.



Portrait du Général Dulong de Rosnay, dessin de Ingres (dossier général dulong de l'association)

Affaire de Fontaine

Le Maréchal Mortier occupe les positions de la ville de Bar-sur-aube avec la vieille Garde, la division italienne du général Christiani, soit environ 13 000 hommes, 50 canons mais peu de munitions. Les hauteurs de Bar-sur-aube sont garnies d'artillerie, les troupes prennent de hautes positions irrégulières. L'avant-garde prit poste devant la ville, au pont de l'Aube, pres de Fontaine.

Les alliés décident de tourner et prendre Bar pour faire jonction avec les troupes venant de Chaumont. Le Prince de Wurtemberg et le comte Giulay réunirent leurs troupes pour attaquer conjointement le Maréchal Mortier. Leur jonction forma une masse de 30 000 hommes et l'attaque commence à midi.
L'avant garde française fut abordée avec une grande témérité et repoussée jusqu'au pont de Fontaines. La se trouvait en bataille, dans une position qui dominait tous le terrain en avant du front d'attaque, 8000 hommes de la vieille garde et de la division italienne, avec 10 pièces de canons et 4 obusiers. Le Maréchal tira parti de cet avantage et attaqua avec impétuosité les troupes autrichiennes sous les ordres de Giulay. Les autrichiens sont enfoncés de toutes parts. Malgré l'arrivée de renforts alliés, les bataillons français reprennent la position de Fontaines.

Mais dans cet interval, Bar est contourné par les Wurtembergeois, qui attaquent le poste de Colombey et poursuivent la brigade française jusqu'a Lignol. Devant un ennemi important, le détachement français ne se raliera qu'au village de Rouvré.

Dans la nuit, le Maréchal Mortier, faute de renforts, donnera l'ordre de repli a ces troupes, afin d'épargner la vie a de nombreux soldats, mais également pour épargner la ville d'une destruction certaine.
Les pertes françaises s'élèvent a environs 2000 hommes.