Les Armées de Champagne
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L'armée Française en Côte d'Ivoire

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Message par Admin Sam 26 Jan - 20:47

La force Licorne
La force Licorne est déployée en Côte d’Ivoire depuis septembre 2002. Engagée pour assurer la sécurité des ressortissants français après une tentative de coup d’Etat, Licorne est rapidement chargée de contrôler le cessez le feu, puis de soutenir le déploiement d’une mission de la CEDEAO fin 2002, à laquelle succède rapidement une mission de l’ONU début 2003.

Depuis 2007 et la signature de l’accord politique de Ouagadougou, la principale mission de la force Licorne est de soutenir la force de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) pour veiller à la mise en œuvre de cet accord.

Depuis l’automne 2011, dans le cadre de la normalisation de la situation dans le pays et de la révision des accords de coopération qui lient la France à la Cote d’Ivoire, le dispositif militaire français évolue. En revanche ses missions restent identiques. A savoir : accompagner la réforme de l’armée ivoirienne et maintenir une présence militaire pour assurer la protection des ressortissants français si besoin est



Elle compte actuellement 450 militaires qui arment :

- un état-major,

- un élément de soutien ;

- deux unités de combat.

Un Transall C160 et hélicoptère Fennec de l’armée de l’air complète ce dispositif.

Licorne peut être ponctuellement soutenue par un bâtiment de la marine nationale déployé dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’opération Corymbe et renforcée par des moyens des forces prépositionnées ou de métropole, comme cela fut le cas en janvier 2011.

L'ONUCI
La force de l'ONUCI, commandée par le général de division (togolais) Berena Gnakoude, dispose d'environ 8000 hommes. Une dizaine de militaires français sont insérés ou servent comme officiers de liaison.

Cette force a été créée par la résolution 1528 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 27 février 2004.

Elle est déployée sur le théâtre ivoirien depuis octobre 2004. Sa mission consiste à observer et contrôler l'application du cessez le feu global du 3 mai 2003, à aider le gouvernement de réconciliation nationale, à mettre en œuvre le plan DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion), à appuyer la mise en œuvre du processus de paix, à contrôler l'embargo et à soutenir l'organisation des élections.

La crise post-électorale de 2010

Après les élections présidentielles ivoiriennes qui se sont tenues fin 2010, remportées par M. Ouattara, et le refus de M. Gbagbo de quitter le pouvoir, les tensions en Côte d’Ivoire et en particulier à Abidjan ont conduit au renforcement de Licorne fin janvier puis début avril pour monter les effectifs de la force Licorne à plus de 1 600 hommes.

L’engagement de la force Licorne pendant la crise post-électorale s’est traduit par :

· la protection des ressortissants français et étrangers à Abidjan : entre le 31 mars et le 16 avril, plus de 5 000 ressortissants et ivoiriens ont été accueillis au camp de Port-Bouët dont environ 3 000 ont été évacués par des moyens aériens militaires vers des pays de la région. Le service des santés des armées a réalisé, dans cette période plus de 1 000 consultations, 14 hospitalisations, 16 interventions chirurgicales et assisté 2 naissances.

· Le soutien à l’ONUCI, dans le cadre de la résolution 1975 du conseil de sécurité des nations unies le 30 mars 2011, pour neutraliser les armes lourdes des forces de Laurent Gbagbo menaçant la population. En particulier, à deux reprises, les 4 et 10 avril, les hélicoptères de Licorne sont intervenus en appui des hélicoptères de l’ONUCI pour neutraliser des véhicules blindés et des armes lourdes (canon, mortiers, lance-roquettes).

Depuis le 11 avril 2011 et l’arrestation de M. Gbagbo par les forces ivoiriennes, la force Licorne a progressivement adapté son dispositif et ses missions pour accompagner la normalisation de la situation. La force Licorne compte aujourd’hui environ 450 militaires. Elle réalise des patrouilles dans Abidjan, en soutien de l’ONUCI et conduit des actions de coopérations avec les forces ivoiriennes.

Le 26 janvier 2012, le Président de la République française et le président ivoirien ont signé un nouvel accord instituant un partenariat de défense entre la France et la Côte d’Ivoire.
Cet accord pourra être mis en œuvre après que sa signature ait été approuvée par les parlements français et ivoirien.

Les résolutions de l'ONU

Plusieurs résolutions constituent le cadre international de l'intervention militaire en République de Côte d’Ivoire. La première résolution (1464) du 4 février 2003 avait notamment endossé l'accord de Linas-Marcoussis, signé le 24 janvier 2003. La résolution 1528 du 27 février 2004 avait créé l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Les mandats actuels des forces impartiales, à savoir l’ONUCI et la force Licorne qui la soutient, sont fixés par la résolution 1739 du 10 janvier 2007. Ils ont été respectivement prorogés de manière régulière depuis cette date et courent jusqu’au 31 juillet 2012 (résolution 2000 du Conseil de sécurité des Nations Unies en date du 30 juillet 2011).

Source EMA
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Message par Admin Sam 26 Jan - 20:48

Chronologie des évènements en Côte d'Ivoire

2002
19 septembre : tentative de coup d'état à Abidjan. Bouaké et Korhogo passent sous contrôle des rebelles.

22 septembre : lancement de l'opération Licorne pour assurer la sécurité des ressortissants étrangers dont 2 300 sont évacués de la zone de confrontation. Le dispositif français est constitué à partir du 43ème BIMa stationné à Abidjan et renforcé.

29 septembre : la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) décide de l'envoi d'une force de paix.

17 octobre : le président Laurent Gbagbo signe un accord de cessation des hostilités avec le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI) de Guillaume Soro et demande à la France d'assurer le contrôle du cessez le feu.

22 octobre : Licorne est renforcée pour le contrôle du cessez-le-feu.

28 novembre : 2 nouveaux mouvements rebelles - le Mouvement populaire ivoirien du Grand-Ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP) - s'emparent de Man et Danané dans l'Ouest du pays.

28 décembre : arrivée de renforts français.

2003
3 janvier : début du déploiement de la Mission de la CEDEAO en Côte d'Ivoire (MICECI).

24 janvier : signature des accords de Linas-Marcoussis, qui prévoient le maintien au pouvoir du Président Gbagbo et un gouvernement de réconciliation national ouvert aux mouvements rebelles réunis au sein du mouvement des Forces Nouvelles (FN).

4 février : résolution 1464 du CSNU autorisant la CEDEAO et les forces françaises à assurer la protection des civils menacés en soutien des accords de Marcoussis.

3 mai : mise en place de la zone de confiance conformément aux accords de Linas-Marcoussis.

13 mai : résolution 1479 créant la mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (MINUCI).

25 août : 2 militaires de la force Licorne sont tués lors d'une patrouille au lac Kossou.

2004
27 février : résolution 1528 décidant la création de l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en remplacement de la MINUCI et désignant Licorne comme force en soutien de l'ONUCI.

25 mars : répression violente d'une manifestation des marcoussistes, ouverture d'une enquête de l'ONU, les FN et partis d'opposition se retirent du gouvernement.

4 avril : début du déploiement de l'ONUCI qui doit compter plus de 6 000 hommes.

15 octobre : échec du processus de désarmement, les FAFN exigent d'abord l'adoption des réformes politiques.

4 novembre : les FANCI bombardent les principales villes tenues par les FAFN.

6 novembre : un SU 25 bombarde un cantonnement du GTIA français à Bouaké, 9 militaires français sont tués et 31 blessés. Evacuation de 6 000 ressortissants. Renforcement temporaire des effectifs de Licorne (+ 500 militaires) qui atteignent 5 000 hommes.

15 novembre : résolution 1572 instaurant l'embargo des armes sur la Côte d'Ivoire.

2005
février : évolution de Licorne, fermeture du GTIA Nord (Korhogo), les effectifs sont ramenés à 4 000 militaires.

6 avril : signature de l'accord de Pretoria qui complète ceux de Marcoussis.

27 août : début du démantèlement des milices progouvernementales.

8 novembre : première réunion ministérielle du Groupe de Travail International (GTI) mandaté par le CSNU pour suivre le processus de paix ivoirien.

2006
15 janvier : le GTI estime que le mandat des députés qui a expiré n'a pas à être prolongé. Violentes manifestations du 16 au 20 janvier des Jeunes patriotes contre l'ONU. L'ONUCI réplique à une attaque à Guiglo et Douakoué, tuant 5 assaillants, et quitte ces postes.

6 février : renforcement temporaire de l'ONUCI avec une compagnie de la MINUL (Libéria).

mars-avril : redéploiement de l'ONUCI dans l'Ouest du pays.

9 juin : résolution 1682 décidant le renfort de l'ONUCI (+ 1 025 hommes).

juin : les effectifs de Licorne sont ramenés à 3 500 hommes avec un dispositif inchangé (3 GTIA).

juillet : lancement des audiences foraines.

3 août : les FN suspendent leur participation au dialogue militaire sur le DDR.

5 septembre : réunion à Yamoussoukro des principaux responsables politiques ivoiriens, qui s'engagent à poursuivre le dialogue.

20 septembre : réunion sur la crise ivoirienne en marge de la 61ème Assemblée générale des Nations Unies. Le report des élections, qui devaient avoir lieu avant fin octobre, est confirmé.

2007
4 mars : signature de l'Accord politique de Ouagadougou (APO) par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

mars : en coordination avec l'ONUCI, ajustement de Licorne, fermeture du GTIA Est et renforcement du GTIA Centre. Les effectifs sont ramenés à 2 900.

29 mars : Guillaume Soro est nommé Premier ministre conformément à l'APO.

16 avril : démantèlement de la zone de confiance, remplacée par une ligne verte avec des postes de contrôle de l'ONUCI.

29 juin : attentat contre l'avion de Guillaume Soro à Bouaké.

30 juillet : cérémonie des Flammes de la paix à Bouaké, 1ère visite de Laurent Gbagbo en zone FN.

août : Licorne renforce sa capacité de force de réaction rapide en redéployant le DetAir de Lomé (Togo) à Abidjan. Les moyens terrestres les plus lourds sont désengagés, effectifs ramenés à 2 400 hommes.

25 septembre : reprise des audiences foraines.

7 décembre : annonce de la réorganisation du dispositif ONUCI suivant l'évolution favorable de la situation sécuritaire, avec une réduction de ses emprises de 44 à 24.

24 décembre : relance du processus de désarmement des ex-combattants.

2008
15 janvier : résolution 1795 confiant au Représentant spécial du secrétaire général en Côte d'Ivoire, la certification du processus électoral.

janvier : Licorne ajuste ses effectifs à la situation sécuritaire, concentre ses moyens sur 2 emprises. Effectifs ramenés à 1800 hommes.

30 juillet : démantèlement du dernier poste d'observation de l'ONUCI sur la ligne verte.

15 septembre : lancement des opérations d'identification et de recensement électoral.

2009
12 janvier : le secrétaire général de l'ONU recommande, dans son rapport trimestriel, la réduction des effectifs de l'ONUCI de l'ordre d'un bataillon.

28 janvier : le parlement français vote la prolongation de l’intervention française en Côte d’Ivoire.

Eté : fin de la réorganisation de la force Licorne : les effectifs sont passés à 900 hommes déployés sur le camp de Port-Bouët.

2010
29 septembre : le CSNU adopte la résolution 1942 autorisant le renforcement de l’ONUCI en vu des élections.

31 octobre : 1er tour des élections présidentielles ivoiriennes.

24 novembre : le CSNU adopte la résolution 1951 autorisant la prolongation des renforcements et le déploiement de moyens complémentaires en vu du 2nd tour des élections.

28 novembre : 2nd tour des élections présidentielles ivoiriennes.

2 décembre : la force Licorne commence à participer aux patrouilles de l’ONUCI dans Abidjan, les mesures de vigilance sont renforcées.

20 décembre : le CSNU adopte la résolution 1962 qui exhorte au respect des résultats des élections remportées par M. Ouattara et prolonge le mandat des forces impartiales jusqu’au 30 juin 2011.

2011
Fin janvier : pour maintenir les mesures de vigilance dans la durée, la réserve opérationnelle embarquée sur le bâtiment Corymbe est débarquée à Abidjan pour renforcer le dispositif de Licorne, les effectifs passent à environ 1 100 hommes.

30 mars : le CNSU adopte la résolution 1975 condamnant M. Gbagbo de ne pas accepter de solution politique, autorisant l’ONUCI à intervenir pour empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre la population civile.

1er avril : la force Licorne commence à accueillir, sur le camp de Port-Bouët, des ressortissants français, étrangers et des civils ivoiriens menacés par les violences dans Abidjan.

2 – 3 avril : Licorne prend le contrôle de l’aéroport d’Abidjan et renforce son dispositif avec des unités des forces françaises déployées au Tchad et au Gabon. La force Licorne compte plus de 1 600 hommes.

4 avril : Licorne conduit des frappes, en soutien de l’ONUCI, sur des armes lourdes des forces de M. Gbagbo. Le lendemain, un cessez-le-feu est annoncé.

6-7 avril : Licorne conduit une opération d’extraction à Abidjan pour récupérer l’ambassadeur du Japon et de ses collaborateurs retenus à la résidence de l’ambassadeur par des éléments armés.

10 avril : suite aux violations répétées du cessez-le-feu par les forces de M. Gbagbo, l’ONUCI, avec le soutien Licorne, réalise de nouvelles frappes sur des véhicules blindés et armes lourdes.

11 avril : M. Gbagbo est arrêté à sa résidence par les forces ivoiriennes.

16 avril : les derniers ressortissants accueillis par Licorne quittent le camp de Port-Bouët. Au total, plus de 5 000 personnes ont été accueillies, dont 3 000 ont été évacuées vers des aéroports d’Afrique occidentale.

13 mai : le CSNU adopte la résolution 1981 prolongeant le mandat des forces impartiales au 31 juillet 2011.

1er juin : fin du désengagement des renforts, la force Licorne compte à nouveau 900 militaires.

11 juillet : désengagement du Groupement tactique de gendarmerie (GTG) au sein de la Force Licorne. Cette dernière passe de 900 à 700 militaires.

Sources : EMA

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