10 février 1814
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10 février 1814
10 février 1814
Dès le petit matin, Napoléon se porte lui-même à Saint-Prix, d'ou il envoie en reconnaissance un escadron des drgons de la Garde pour faire des prisonniers. Ils ferront d'ailleur 500 prisonniers russes dans le village de Bannay.
A neuf heures du matin, le combat de Champaubert commence, sous les yeux de l'Empereur qui est calme et attentif. L'armée russe passe à l'offensive.
A dix heures, il se rend sur les hauteurs des marais de Saint-Gond. Au pied d'un vieux chêne, il observe avec sa lorgnette l'autre coté des marais. Vers midi, Napoléon change de position, il est accompagné de la cavalerie de la Garde, et de son artillerie. Vers une heure et demie de l'après midi, Napoléon arrive à Bannay, et fait disposer la division du général Meunier en deuxième ligne, derrière la division du général Lagrange. Les batteries de la Garde couvrent d'un feu puissant le village. L'ennemi passe à la retraite en peu de temps, qui s'effectuera en bon ordre, malgré la perte de 9 canons et 1000 prisonniers. En fin d'après midi, un chasseur apporte lui-même à l'Empereur un général prisonnier. Le général Olsufief a été pris au nord de Champaubert par le chasseur Cristil du 16ème régiment de chasseurs à cheval. Napoléon le décore aussitôt pour cet acte de bravoure. Il n'a que 6 mois de service.
Le chateau de Baye est repris par les troupes française (brigade Fournier, division Ricard).
Dès le petit matin, Napoléon se porte lui-même à Saint-Prix, d'ou il envoie en reconnaissance un escadron des drgons de la Garde pour faire des prisonniers. Ils ferront d'ailleur 500 prisonniers russes dans le village de Bannay.
A neuf heures du matin, le combat de Champaubert commence, sous les yeux de l'Empereur qui est calme et attentif. L'armée russe passe à l'offensive.
A dix heures, il se rend sur les hauteurs des marais de Saint-Gond. Au pied d'un vieux chêne, il observe avec sa lorgnette l'autre coté des marais. Vers midi, Napoléon change de position, il est accompagné de la cavalerie de la Garde, et de son artillerie. Vers une heure et demie de l'après midi, Napoléon arrive à Bannay, et fait disposer la division du général Meunier en deuxième ligne, derrière la division du général Lagrange. Les batteries de la Garde couvrent d'un feu puissant le village. L'ennemi passe à la retraite en peu de temps, qui s'effectuera en bon ordre, malgré la perte de 9 canons et 1000 prisonniers. En fin d'après midi, un chasseur apporte lui-même à l'Empereur un général prisonnier. Le général Olsufief a été pris au nord de Champaubert par le chasseur Cristil du 16ème régiment de chasseurs à cheval. Napoléon le décore aussitôt pour cet acte de bravoure. Il n'a que 6 mois de service.
Le chateau de Baye est repris par les troupes française (brigade Fournier, division Ricard).
Re: 10 février 1814
Vers 16 heures, la bataille est gagnée.
Napoléon, ivre de joie, accueille les généraux prisonniers et les invite à diner avec ses maréchaux, Berthier, Ney et Marmont, et le Ministre des affaires étrangères Maret. Le repas se passe dans une auberge, appartenant à Mr Millé, à l'embranchement des routes impériales 3 et 51. Mr Millé est le chef de la garde nationale locale. Le repas est constitué de poulet, d'oeufs durs et de 6 bouteilles de vin. Les victuailles furent récupérées par l'ordonnance du général Bourdesoulle dans la famille Hémart, dans le village de Montmort.
Cette maison est dénommée "maison bleue". En 1814, elle ne comprenait pas d'étage comme ici (photo février 2014). C'est Monsieur Millé qui l'a fait agrandir apres la campagne de France.
Plaque rappelant le passage de l'Empereur. Mr Millé a fait placer un boulet dans le mur lors de l'agrandissement, et n'est donc pas le résultat de la bataille comme on peut le lire parfois dans certains livres.
Napoléon, ivre de joie, accueille les généraux prisonniers et les invite à diner avec ses maréchaux, Berthier, Ney et Marmont, et le Ministre des affaires étrangères Maret. Le repas se passe dans une auberge, appartenant à Mr Millé, à l'embranchement des routes impériales 3 et 51. Mr Millé est le chef de la garde nationale locale. Le repas est constitué de poulet, d'oeufs durs et de 6 bouteilles de vin. Les victuailles furent récupérées par l'ordonnance du général Bourdesoulle dans la famille Hémart, dans le village de Montmort.
Cette maison est dénommée "maison bleue". En 1814, elle ne comprenait pas d'étage comme ici (photo février 2014). C'est Monsieur Millé qui l'a fait agrandir apres la campagne de France.
Plaque rappelant le passage de l'Empereur. Mr Millé a fait placer un boulet dans le mur lors de l'agrandissement, et n'est donc pas le résultat de la bataille comme on peut le lire parfois dans certains livres.
Re: 10 février 1814
L'Empereur s'entretient avec les deux généraux russes et, comme le général Olsufief s'exprime difficilement en français, Napoléon se tourne vers le général Poltoratzky :
-"Combien étiez-vous aujourd'hui à l'affaire de Champaubert ?
-3700 hommes et 24 canons, Sire.
-Cela n'est pas vrai, vous étiez au moins 20 000 hommes !
-Un officier russe ne ment jamais. Je dis, Sire, l'exacte vérité. D'ailleur, vous avez détruit notre corps et vous avez plusieurs prisonniers qui vous diront la même chose que moi. Votre majesté se convaincra alors qu'un général russe ne lui a pas menti."
Napoléon fronce les sourcils et :
-"D'honneur, il n'y a que les russes qui puissent se battre de la sorte. J'aurais parié ma tête que vous étiez au moins 20 000 hommes.
-Et pourtant, Sire, je suis prisonnier.
-Qu'est-ce que cela prouve ? Votre empereur à cinquante de mes généraux prisonniers ; ils ne sont pas moins braves que vous ! Et cependant, pour arriver a vous détruire, il m'a fallu me battre contre vous toute une journée. Il est vrai que les conséquences sont fort importantes pour moi : aujourd'hui c'est vous que j'ai anéanti ; demain je battrai Sacken à Montmirail ; samedi je détruirai l'avant-garde de Wittgenstein ; je porterai à Blücher un coup dont il ne se relèvera pas et, ensuite, je dicterai sur la Vistule la paix à votre emperer.
-Cela me parait difficile, " dit le général Poltoratzky.
Napoléon lui pose une main sur son épaule et déclare :
-"Dans quelques jours vous allez l'apprendre, et vous conviendrez que je suis sorcier".
Ensuite, Napoléon change de sujet, et raconte la retraite de Moscou.
-"Votre fin merle de Kutusoff m'a joliement mis dedans avec sa marche de flanc".
Puis il lui parle de l'incendie de Moscou, en précisant que "cette barbarie a été commise par les russes".
-"J'ose dire à Votre Majesté que nous nous félicitons, comme russes, d'avoir incendié notre ancienne Capitale.
-Voilà général, une idée bien barbare ! J'ai pris Vienne, Berlin, Madrid, et rien de semblable n'est arrivé.
-Sire, nous ne nous en repentons pas. Au contraire, nous nous en glorifions".
A cette réponse, Napoléon lui tourne le dos : "Allez-vous-en !"
-"Combien étiez-vous aujourd'hui à l'affaire de Champaubert ?
-3700 hommes et 24 canons, Sire.
-Cela n'est pas vrai, vous étiez au moins 20 000 hommes !
-Un officier russe ne ment jamais. Je dis, Sire, l'exacte vérité. D'ailleur, vous avez détruit notre corps et vous avez plusieurs prisonniers qui vous diront la même chose que moi. Votre majesté se convaincra alors qu'un général russe ne lui a pas menti."
Napoléon fronce les sourcils et :
-"D'honneur, il n'y a que les russes qui puissent se battre de la sorte. J'aurais parié ma tête que vous étiez au moins 20 000 hommes.
-Et pourtant, Sire, je suis prisonnier.
-Qu'est-ce que cela prouve ? Votre empereur à cinquante de mes généraux prisonniers ; ils ne sont pas moins braves que vous ! Et cependant, pour arriver a vous détruire, il m'a fallu me battre contre vous toute une journée. Il est vrai que les conséquences sont fort importantes pour moi : aujourd'hui c'est vous que j'ai anéanti ; demain je battrai Sacken à Montmirail ; samedi je détruirai l'avant-garde de Wittgenstein ; je porterai à Blücher un coup dont il ne se relèvera pas et, ensuite, je dicterai sur la Vistule la paix à votre emperer.
-Cela me parait difficile, " dit le général Poltoratzky.
Napoléon lui pose une main sur son épaule et déclare :
-"Dans quelques jours vous allez l'apprendre, et vous conviendrez que je suis sorcier".
Ensuite, Napoléon change de sujet, et raconte la retraite de Moscou.
-"Votre fin merle de Kutusoff m'a joliement mis dedans avec sa marche de flanc".
Puis il lui parle de l'incendie de Moscou, en précisant que "cette barbarie a été commise par les russes".
-"J'ose dire à Votre Majesté que nous nous félicitons, comme russes, d'avoir incendié notre ancienne Capitale.
-Voilà général, une idée bien barbare ! J'ai pris Vienne, Berlin, Madrid, et rien de semblable n'est arrivé.
-Sire, nous ne nous en repentons pas. Au contraire, nous nous en glorifions".
A cette réponse, Napoléon lui tourne le dos : "Allez-vous-en !"
Re: 10 février 1814
Napoléon termine sont repas avec le général Olsufief. A un moment, il a cette phrase célèbre : "Encore deux ou trois victoires comme celle-là, et nous serons sur les bords de la Vistule".
Il est ivre de joie, cette victoire l'a enthousiasmé.
Napoléon passera la nuit dans cette grande maison de pierre, appelée actuellement "maison du boulet". Il couche dans un lit de fer, avec des rideaux.
Il est ivre de joie, cette victoire l'a enthousiasmé.
Napoléon passera la nuit dans cette grande maison de pierre, appelée actuellement "maison du boulet". Il couche dans un lit de fer, avec des rideaux.
Re: 10 février 1814
Ce monument est financé par une souscription publique en 1839, et sera édifiée en 1865-67. Elle est couronnée d'un aigle en 1867. Napoléon III ofrira les huit canons de bronze qui sont toujours présents aujourd'hui.
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