Une tour de guetteur de la grande guerre volée dans le 54
Page 1 sur 1
Une tour de guetteur de la grande guerre volée dans le 54
Montauville (54) : la tour (ou cloche) du guetteur a été volée
L'énorme tour du guetteur installée à l’entrée supérieure de la nécropole nationale du Pétant à Montauville a disparu... info l'est-républicain
Est-ce l’imminence des célébrations de la Grande Guerre ou simplement la valeur marchande, d’une pièce de 800 kilos sur le marché de la fonte ? Toujours est-il que l’énorme tour du guetteur installée à l’entrée supérieure de la nécropole nationale du Pétant à Montauville a disparu.
Depuis plusieurs semaines déjà, certains avaient remarqué son absence. Ils pensaient que celle-ci faisait l’objet d’une restauration. Rien de tout cela. Renseignements pris auprès des associations patriotiques, ce vestige a bel et bien été volé. Sa valeur marchande à la revente au poids de la fonte ? « Tout au plus 350 euros » estime l’un de ces habitués du secteur, où cette « cloche » contre la mitraille, faisait partie du décor.
L’un des rares vestiges qui a résisté au temps, était autrefois planté sur la crête du Bois-le-Prêtre à deux pas de la Croix des Carmes, où les combats ont fait rage de 1914 à 1916. Dans des tranchées creusées à quelques mètres les unes des autres, troupes allemandes et françaises se faisaient face. Bataillant à la reconquête du moindre mètre de terre argileuse. « Au plus fort en 1915, en 9 mois, il y a eu 15.000 morts, et 22.000 blessés en tout, des deux côtés » rappelle, cet élu de Montauville, au pied de ce qui reste du socle de la tour. Un amoncellement de briques, de forme carrée, de deux mètres de côté, sur lequel, en plein bois trônait cette tour mobile. Son socle a d’ailleurs été lui aussi désolidarisé de la pierre.
Trop lourd, entre tranchées, trous d’obus, et barbelés de ce secteur préservé, il a été abandonné sur place. Là, où la cloche située à un kilomètre de là, en bord de route, n’a pas résisté bien longtemps à la grue d’un éventuel camion. Voilà qui laisse entrevoir, une piste, autre que celle des voleurs de métaux : celle des pilleurs de souvenirs de la Grande Guerre.
Un tel trophée se monnaierait à prix fort auprès des collectionneurs du genre. « De même que les queues de cochons ou des obus, tout se vend. Le secteur est régulièrement fouillé » jure un connaisseur qui remarque à juste titre que les sentiers, même les plus éloignés, sont régulièrement fréquentés.
Des chemins qui risquent de l’être encore plus et ce début de centenaire. Gageons que les visiteurs feront montre de respect pour ceux qui sont tombés au champ d’honneur.
Pour la cloche du guetteur… c’est déjà trop tard.
Emmanuel VACCARO avec Dominique LINNÉ
Tour de guetteur ou cloche, volée.
L'énorme tour du guetteur installée à l’entrée supérieure de la nécropole nationale du Pétant à Montauville a disparu... info l'est-républicain
Est-ce l’imminence des célébrations de la Grande Guerre ou simplement la valeur marchande, d’une pièce de 800 kilos sur le marché de la fonte ? Toujours est-il que l’énorme tour du guetteur installée à l’entrée supérieure de la nécropole nationale du Pétant à Montauville a disparu.
Depuis plusieurs semaines déjà, certains avaient remarqué son absence. Ils pensaient que celle-ci faisait l’objet d’une restauration. Rien de tout cela. Renseignements pris auprès des associations patriotiques, ce vestige a bel et bien été volé. Sa valeur marchande à la revente au poids de la fonte ? « Tout au plus 350 euros » estime l’un de ces habitués du secteur, où cette « cloche » contre la mitraille, faisait partie du décor.
L’un des rares vestiges qui a résisté au temps, était autrefois planté sur la crête du Bois-le-Prêtre à deux pas de la Croix des Carmes, où les combats ont fait rage de 1914 à 1916. Dans des tranchées creusées à quelques mètres les unes des autres, troupes allemandes et françaises se faisaient face. Bataillant à la reconquête du moindre mètre de terre argileuse. « Au plus fort en 1915, en 9 mois, il y a eu 15.000 morts, et 22.000 blessés en tout, des deux côtés » rappelle, cet élu de Montauville, au pied de ce qui reste du socle de la tour. Un amoncellement de briques, de forme carrée, de deux mètres de côté, sur lequel, en plein bois trônait cette tour mobile. Son socle a d’ailleurs été lui aussi désolidarisé de la pierre.
Trop lourd, entre tranchées, trous d’obus, et barbelés de ce secteur préservé, il a été abandonné sur place. Là, où la cloche située à un kilomètre de là, en bord de route, n’a pas résisté bien longtemps à la grue d’un éventuel camion. Voilà qui laisse entrevoir, une piste, autre que celle des voleurs de métaux : celle des pilleurs de souvenirs de la Grande Guerre.
Un tel trophée se monnaierait à prix fort auprès des collectionneurs du genre. « De même que les queues de cochons ou des obus, tout se vend. Le secteur est régulièrement fouillé » jure un connaisseur qui remarque à juste titre que les sentiers, même les plus éloignés, sont régulièrement fréquentés.
Des chemins qui risquent de l’être encore plus et ce début de centenaire. Gageons que les visiteurs feront montre de respect pour ceux qui sont tombés au champ d’honneur.
Pour la cloche du guetteur… c’est déjà trop tard.
Emmanuel VACCARO avec Dominique LINNÉ
Tour de guetteur ou cloche, volée.
Sujets similaires
» Reims dans la Grande guerre
» centenaire de la grande guerre dans la Marne 1916-2016
» Exposition du 11 au 19 octobre, la Grande guerre dans l'Aube (Buchères 10)
» Conférences sur la Grande guerre dans l'Aube, le 1er octobre 2014 à Troyes
» un soldat de la grande guerre découvert dans la marne cette semaine
» centenaire de la grande guerre dans la Marne 1916-2016
» Exposition du 11 au 19 octobre, la Grande guerre dans l'Aube (Buchères 10)
» Conférences sur la Grande guerre dans l'Aube, le 1er octobre 2014 à Troyes
» un soldat de la grande guerre découvert dans la marne cette semaine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum