Le jour où la Suisse a envahi la France ! le 3 juillet 1815
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Le jour où la Suisse a envahi la France ! le 3 juillet 1815
Le jour où la Suisse a envahi la France :
Officiellement, l’offensive militaire lancée sur la Franche-Comté en ce 3 juillet 1815 par le général Niklaus Franz von Bachmann se voulait une riposte au bombardement de Bâle, le 28 juin, par l’artillerie française retranchée dans la forteresse vaubanesque de Huningue. Une agression surprenante, qui pouvait s’expliquer par l’anarchie dans laquelle se trouvait la France au lendemain de Waterloo et de l’abdication de Napoléon, mais aussi par le passage sur le sol helvétique des 150'000 hommes de l’archiduc Ferdinand d’Autriche, avec l’accord de la Diète suisse.
«Soldats, préparez-vous à punir les auteurs de l’injure! Nous devons aviser à ce qu’aucune autre partie de nos frontières ne puisse être foulée par un ennemi perfide», a aussitôt martelé le commandant en chef des troupes confédérées. C’est que malgré la reconnaissance de la neutralité helvétique par le Congrès de Vienne, trois mois plus tôt, le général de 75 ans a envie d’en découdre. Et surtout avec les corps francs bonapartistes, ces hordes hétéroclites d’anciens grognards, déserteurs et francs-tireurs qui multiplient les pillages à la frontière jurassienne. Ce même 28 juin, d’ailleurs, «les villages de Damvant et de Réclère sont dûment pillés», racontent les capitaines Muret et Cérenville*.
Si Bachmann engage plus de 20'000 hommes dans l’expédition - deux corps autrichiens lui prêtent renfort sur ses flancs -, c’est toutefois aussi pour des raisons plus personnelles. En cette période de restauration des Bourbons, le baron, né à Naefels (GL) d’une famille d’officiers supérieurs de la Garde suisse au service de France, cherche à s’assurer les faveurs de Louis XVIII. Et, comme son second, le major général fribourgeois Nicolas Antoine Xavier de Castella de Berlens, à se montrer indispensable pour le futur service de France.
Peut-être le général Bachmann a-t-il aussi été influencé par certains de ses jeunes lieutenants, eux-mêmes galvanisés par les deux représentants des puissances alliées auprès de l’état-major fédéral. L’habile émissaire de Metternich, le général von Steigentesch, et le colonel Leake de l’armée anglaise ont en tout cas attisé leur exaltation belliqueuse, leur faisant miroiter quelque profit matériel**.
Enfin, selon l’historien franco-gruérien Alain-Jacques Tornare, «Bachmann a pu aussi vouloir venger son frère Karl Josef, qui commandait le régiment des Gardes suisses le 10 août 1792 aux Tuileries à Paris et a été guillotiné en septembre». Un esprit de vengeance qu’ont sûrement partagé bien d’autres soldats suisses, souvent touchés par la perte d’un père, d’un frère ou d’un cousin pendant la Révolution ou les guerres napoléoniennes.
Efforts à récompenser :
Le 26 juin, le général donnait d’ailleurs déjà le ton: «Il serait honteux et douloureux de voir la Suisse, après tant d’efforts et de sacrifices, rentrer dans le néant au moment où elle peut reprendre une existence politique perdue depuis longtemps, et sans laquelle elle ne peut compter sur un bonheur assuré, puisqu’elle restera toujours dans la dépendance de telle ou telle puissance dont, en profitant du moment, elle peut devenir l’égale.» Qu’importe les réticences de la Diète, qui prône des mesures défensives uniquement, sa décision d’entrer en France est prise.
Le 3 juillet, Bachmann donne l’ordre de marche. Et dans la nuit du 4 au 5 juillet, l’armée d’invasion commence ses opérations. Les contingents cantonaux pénètrent en Franche-Comté, portant le brassard fédéral rouge à croix blanche comme signe de ralliement. Ils occupent d’abord la localité de Jougne qui, menacée par des pillards, avait demandé la protection de bataillons suisses. Puis poussent jusqu’à Saint-Hyppolyte, Joux et Pontarlier.
Mutineries et désordres :
Les troupes progressent sans difficultés ni obstacles majeurs: les bataillons de ligne français ont déjà quitté la région, les gardes nationaux se retirent à l’arrivée des Suisses, la population se montre plutôt bien disposée à les recevoir. Seuls quelques francs-tireurs tentent quelques attaques furtives. La campagne se complique pourtant rapidement. D’emblée, une brigade entière appartenant aux cantons neutralistes d’Argovie, de Saint-Gall et du Tessin refuse de pénétrer en France. Les soldats, déjà agacés par une météo pluvieuse, doutent de l’opportunité de pareille expédition. Ils s’en retournent à Bienne. Une rébellion éclate également sur territoire français. Des soldats d’un bataillon lucernois tirent sur leurs officiers. Et ceux d’un bataillon zurichois se livrent à des pillages, en particulier à Morteau, laissant une image exécrable de leur passage.
La subsistance fait aussi défaut, dans cette Franche-Comté déjà épuisée par la guerre. Les troupes n’ont droit qu’à une maigre pitance. «Et quels vivres! Du pain qu’en Suisse on ne donnerait pas aux chiens; et point de légumes, point de vin», écrivait le colonel de Graffenried.
Général désavoué :
Résultat, la Diète ne tarde pas à rappeler ses troupes. Désavoué, le général Bachmann démissionne bruyamment le 26 juillet. «C’est une campagne pitoyable, avec des troupes de milice mal entraînées et mal équipées. Notre pays n’en a tiré ni gloire, ni profit», commente l’historien Alain-Jacques Tornare.
La Suisse obtiendra juste sa part aux réparations des vaincus, à peine de quoi subvenir à la moitié des frais causés par le passage des Autrichiens. La frontière helvétique sera quelque peu modifiée à son avantage. Le canton de Neuchâtel gagnera un bout du val de Morteau avec Le Cerneux-Péquignot. Quant au siège de la forteresse de Huningue, où ont participé dix bataillons suisses (4660 hommes) sous le commandement du colonel fribourgeois Charles d’Affry, il a abouti finalement le 26 août. La forteresse a ensuite été démantelée.
Cette dernière campagne militaire suisse menée en territoire étranger «conserve l’apparence du coup de pied donné au lion expirant», selon Muret et Cérenville. Pas étonnant qu’elle soit tombée dans les oubliettes de l’histoire…
Fribourgeois gouverneur de Pontarlier :
A Fribourg, on connaît surtout son frère aîné, le Père Girard, ce cordelier qui, après Pestalozzi, fut le pédagogue le plus éminent qu’ait produit la Suisse moderne. Louis Girard, lui, est le onzième enfant d’une fratrie de quinze. Né en 1775, il embrasse tôt la carrière militaire. Au service d’Angleterre dès l’âge de 19 ans, il participe à la campagne d’Egypte où il reçoit «trois blessures et la médaille du Croissant», selon sa correspondance manuscrite, que son lointain descendant Gilles de Weck a collectionnée dans trois ouvrages publiés à compte d’auteur* l’an dernier.
Dès 1805, Louis Girard est capitaine aide-major puis lieutenant-colonel dans les milices fribourgeoises. En 1813, il commande les contingents fédéraux envoyés au Tessin. Et l’année suivante, le 1er juin, il débarque avec 300 soldats fribourgeois et soleurois au Port-Noir de Genève, pour libérer la ville de l’occupation française, dans «la liesse populaire».
En 1815, le colonel fédéral dirige la 6e brigade, stationnée à Orbe, avec quatre bataillons d’infanterie et deux divisions d’artillerie. Sa tâche n’est pas aisée, dans un canton de Vaud redevable à la France napoléonienne, où il doit négocier avec une «secte révolutionnaire», comme la qualifie lui-même le colonel fribourgeois Nicolas de Gady, commandant de la 1re division de l’armée confédérée.
Lorsque l’invasion de la Franche-Comté est lancée, le colonel Girard reçoit l’ordre de prendre le commandement de la place de Pontarlier. Il s’agit de «maintenir le bon ordre et d’empêcher toute espèce de vexations», précise l’ordre de mission. Tournant le fort de Joux, la troupe débarque le 7 juillet 1815, sans avoir à livrer bataille. Heureusement, car le service sanitaire se révèle déficient. Finalement, le colonel n’aura à subir que des problèmes d’approvisionnement et d’épizootie… L’ordre de repli tombe déjà le 18 juillet. Pour Girard, l’aventure de gouverneur n’aura duré qu’une dizaine de jours…
La croix suisse fait son retour :
Si sa piètre expédition en Franche-Comté a terni l’image du général Bachmann, d’autres hauts faits lui ont valu les plus grands honneurs de la Diète et même la création, il y a une vingtaine d’années, d’une Société Général Bachmann. Sise à Naefels, cette association veille à entretenir le souvenir du premier commandant à la tête de l’ensemble des troupes des 22 cantons. Militaire de carrière, Bachmann fut membre du Conseil de la guerre en France avant d’entrer au service du royaume de Piémont-Sardaigne, puis de commander les Suisses au service d’Autriche et d’Angleterre. C’est à lui qu’on doit la réintroduction du drapeau rouge à croix blanche, tombé en désuétude depuis la fin du Moyen Age. Dès 1800, il imposa l’emblème à ses troupes disparates.
Le général glaronnais, souligne Fred Heer, président de la Société Général Bachmann, a aussi contribué grandement au développement de la formation, de l’équipement et de la logistique de l’armée suisse. Premier à renoncer au cordon frontalier au profit d’une position centrale d’intervention, il a été le précurseur du principe du réduit national, mis en place un siècle plus tard.
Info : La Liberté
Officiellement, l’offensive militaire lancée sur la Franche-Comté en ce 3 juillet 1815 par le général Niklaus Franz von Bachmann se voulait une riposte au bombardement de Bâle, le 28 juin, par l’artillerie française retranchée dans la forteresse vaubanesque de Huningue. Une agression surprenante, qui pouvait s’expliquer par l’anarchie dans laquelle se trouvait la France au lendemain de Waterloo et de l’abdication de Napoléon, mais aussi par le passage sur le sol helvétique des 150'000 hommes de l’archiduc Ferdinand d’Autriche, avec l’accord de la Diète suisse.
«Soldats, préparez-vous à punir les auteurs de l’injure! Nous devons aviser à ce qu’aucune autre partie de nos frontières ne puisse être foulée par un ennemi perfide», a aussitôt martelé le commandant en chef des troupes confédérées. C’est que malgré la reconnaissance de la neutralité helvétique par le Congrès de Vienne, trois mois plus tôt, le général de 75 ans a envie d’en découdre. Et surtout avec les corps francs bonapartistes, ces hordes hétéroclites d’anciens grognards, déserteurs et francs-tireurs qui multiplient les pillages à la frontière jurassienne. Ce même 28 juin, d’ailleurs, «les villages de Damvant et de Réclère sont dûment pillés», racontent les capitaines Muret et Cérenville*.
Si Bachmann engage plus de 20'000 hommes dans l’expédition - deux corps autrichiens lui prêtent renfort sur ses flancs -, c’est toutefois aussi pour des raisons plus personnelles. En cette période de restauration des Bourbons, le baron, né à Naefels (GL) d’une famille d’officiers supérieurs de la Garde suisse au service de France, cherche à s’assurer les faveurs de Louis XVIII. Et, comme son second, le major général fribourgeois Nicolas Antoine Xavier de Castella de Berlens, à se montrer indispensable pour le futur service de France.
Peut-être le général Bachmann a-t-il aussi été influencé par certains de ses jeunes lieutenants, eux-mêmes galvanisés par les deux représentants des puissances alliées auprès de l’état-major fédéral. L’habile émissaire de Metternich, le général von Steigentesch, et le colonel Leake de l’armée anglaise ont en tout cas attisé leur exaltation belliqueuse, leur faisant miroiter quelque profit matériel**.
Enfin, selon l’historien franco-gruérien Alain-Jacques Tornare, «Bachmann a pu aussi vouloir venger son frère Karl Josef, qui commandait le régiment des Gardes suisses le 10 août 1792 aux Tuileries à Paris et a été guillotiné en septembre». Un esprit de vengeance qu’ont sûrement partagé bien d’autres soldats suisses, souvent touchés par la perte d’un père, d’un frère ou d’un cousin pendant la Révolution ou les guerres napoléoniennes.
Efforts à récompenser :
Le 26 juin, le général donnait d’ailleurs déjà le ton: «Il serait honteux et douloureux de voir la Suisse, après tant d’efforts et de sacrifices, rentrer dans le néant au moment où elle peut reprendre une existence politique perdue depuis longtemps, et sans laquelle elle ne peut compter sur un bonheur assuré, puisqu’elle restera toujours dans la dépendance de telle ou telle puissance dont, en profitant du moment, elle peut devenir l’égale.» Qu’importe les réticences de la Diète, qui prône des mesures défensives uniquement, sa décision d’entrer en France est prise.
Le 3 juillet, Bachmann donne l’ordre de marche. Et dans la nuit du 4 au 5 juillet, l’armée d’invasion commence ses opérations. Les contingents cantonaux pénètrent en Franche-Comté, portant le brassard fédéral rouge à croix blanche comme signe de ralliement. Ils occupent d’abord la localité de Jougne qui, menacée par des pillards, avait demandé la protection de bataillons suisses. Puis poussent jusqu’à Saint-Hyppolyte, Joux et Pontarlier.
Mutineries et désordres :
Les troupes progressent sans difficultés ni obstacles majeurs: les bataillons de ligne français ont déjà quitté la région, les gardes nationaux se retirent à l’arrivée des Suisses, la population se montre plutôt bien disposée à les recevoir. Seuls quelques francs-tireurs tentent quelques attaques furtives. La campagne se complique pourtant rapidement. D’emblée, une brigade entière appartenant aux cantons neutralistes d’Argovie, de Saint-Gall et du Tessin refuse de pénétrer en France. Les soldats, déjà agacés par une météo pluvieuse, doutent de l’opportunité de pareille expédition. Ils s’en retournent à Bienne. Une rébellion éclate également sur territoire français. Des soldats d’un bataillon lucernois tirent sur leurs officiers. Et ceux d’un bataillon zurichois se livrent à des pillages, en particulier à Morteau, laissant une image exécrable de leur passage.
La subsistance fait aussi défaut, dans cette Franche-Comté déjà épuisée par la guerre. Les troupes n’ont droit qu’à une maigre pitance. «Et quels vivres! Du pain qu’en Suisse on ne donnerait pas aux chiens; et point de légumes, point de vin», écrivait le colonel de Graffenried.
Général désavoué :
Résultat, la Diète ne tarde pas à rappeler ses troupes. Désavoué, le général Bachmann démissionne bruyamment le 26 juillet. «C’est une campagne pitoyable, avec des troupes de milice mal entraînées et mal équipées. Notre pays n’en a tiré ni gloire, ni profit», commente l’historien Alain-Jacques Tornare.
La Suisse obtiendra juste sa part aux réparations des vaincus, à peine de quoi subvenir à la moitié des frais causés par le passage des Autrichiens. La frontière helvétique sera quelque peu modifiée à son avantage. Le canton de Neuchâtel gagnera un bout du val de Morteau avec Le Cerneux-Péquignot. Quant au siège de la forteresse de Huningue, où ont participé dix bataillons suisses (4660 hommes) sous le commandement du colonel fribourgeois Charles d’Affry, il a abouti finalement le 26 août. La forteresse a ensuite été démantelée.
Cette dernière campagne militaire suisse menée en territoire étranger «conserve l’apparence du coup de pied donné au lion expirant», selon Muret et Cérenville. Pas étonnant qu’elle soit tombée dans les oubliettes de l’histoire…
Fribourgeois gouverneur de Pontarlier :
A Fribourg, on connaît surtout son frère aîné, le Père Girard, ce cordelier qui, après Pestalozzi, fut le pédagogue le plus éminent qu’ait produit la Suisse moderne. Louis Girard, lui, est le onzième enfant d’une fratrie de quinze. Né en 1775, il embrasse tôt la carrière militaire. Au service d’Angleterre dès l’âge de 19 ans, il participe à la campagne d’Egypte où il reçoit «trois blessures et la médaille du Croissant», selon sa correspondance manuscrite, que son lointain descendant Gilles de Weck a collectionnée dans trois ouvrages publiés à compte d’auteur* l’an dernier.
Dès 1805, Louis Girard est capitaine aide-major puis lieutenant-colonel dans les milices fribourgeoises. En 1813, il commande les contingents fédéraux envoyés au Tessin. Et l’année suivante, le 1er juin, il débarque avec 300 soldats fribourgeois et soleurois au Port-Noir de Genève, pour libérer la ville de l’occupation française, dans «la liesse populaire».
En 1815, le colonel fédéral dirige la 6e brigade, stationnée à Orbe, avec quatre bataillons d’infanterie et deux divisions d’artillerie. Sa tâche n’est pas aisée, dans un canton de Vaud redevable à la France napoléonienne, où il doit négocier avec une «secte révolutionnaire», comme la qualifie lui-même le colonel fribourgeois Nicolas de Gady, commandant de la 1re division de l’armée confédérée.
Lorsque l’invasion de la Franche-Comté est lancée, le colonel Girard reçoit l’ordre de prendre le commandement de la place de Pontarlier. Il s’agit de «maintenir le bon ordre et d’empêcher toute espèce de vexations», précise l’ordre de mission. Tournant le fort de Joux, la troupe débarque le 7 juillet 1815, sans avoir à livrer bataille. Heureusement, car le service sanitaire se révèle déficient. Finalement, le colonel n’aura à subir que des problèmes d’approvisionnement et d’épizootie… L’ordre de repli tombe déjà le 18 juillet. Pour Girard, l’aventure de gouverneur n’aura duré qu’une dizaine de jours…
La croix suisse fait son retour :
Si sa piètre expédition en Franche-Comté a terni l’image du général Bachmann, d’autres hauts faits lui ont valu les plus grands honneurs de la Diète et même la création, il y a une vingtaine d’années, d’une Société Général Bachmann. Sise à Naefels, cette association veille à entretenir le souvenir du premier commandant à la tête de l’ensemble des troupes des 22 cantons. Militaire de carrière, Bachmann fut membre du Conseil de la guerre en France avant d’entrer au service du royaume de Piémont-Sardaigne, puis de commander les Suisses au service d’Autriche et d’Angleterre. C’est à lui qu’on doit la réintroduction du drapeau rouge à croix blanche, tombé en désuétude depuis la fin du Moyen Age. Dès 1800, il imposa l’emblème à ses troupes disparates.
Le général glaronnais, souligne Fred Heer, président de la Société Général Bachmann, a aussi contribué grandement au développement de la formation, de l’équipement et de la logistique de l’armée suisse. Premier à renoncer au cordon frontalier au profit d’une position centrale d’intervention, il a été le précurseur du principe du réduit national, mis en place un siècle plus tard.
Info : La Liberté
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