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Opération au Mali par l'armée française

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Opération au Mali par l'armée française Empty Opération au Mali par l'armée française

Message par Admin Sam 12 Jan - 11:53

Actuellement une opération est en cours au Mali concentré dans le centre du pays, au coté des forces Maliennes, contre des forces du Djyhade.
Des avions français combattent actuellement.
Un pilote d'hélicoptère du 4ème RHC est décédé ce matin.

La capitale est en cours de sécurisation par l'armée française mais également pour sécuriser les ressortissants français.
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Message par Invité Dim 13 Jan - 18:57

Depuis 3 jours, 4 avions français de type Rafale effectuent des missions de destructions sur les troupes djyhadistes évaluées à 6000 hommes. Actuellement 550 militaires français sont sur place, en provenance du Tchad principalement. Ils vont être rejoint par 3500 hommes suplémentaires de pays alliés voisins pour soutenir l'armée Malienne.
Deux avions britanniques de ravitaillement sont aussi arrivés sur place.
Actuellement, l'armée malienne aurait perdu une dizaine d'hommes.

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Message par Invité Dim 13 Jan - 19:05

Des gendarmes en renfort :
Selon Ouest france:
"Pour renforcer la sécurité des emprises diplomatiques françaises, le dernier peloton de l'EGM24/1 de Maisons-Alfort a été projeté dans la capitale malienne. Cet escadron fournit déjà des détachements en Afghanistan (dans la province du Wardak) et en Irak (ambassade de France).

Ce peloton a quitté la France hier, probablement en compagnie d'un petit groupe de leurs camarades du GIGN."

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Message par Invité Lun 14 Jan - 9:38

selon un article de l'AFP

Mali et Somalie : l'armée française opposée à un ennemi plus fort que prévu
Combattants islamistes mieux armés et mieux entraînés que prévu surprenant les militaires français au Mali, preneurs d'otages alertés de l'arrivée des commandos d'élite français en Somalie : les militaires français sont à la peine au Mali et en Somalie.

En moins de quarante-huit heures, l'armée française a connu des pertes coup sur coup sur les deux théâtres d'opération : un pilote d'hélicoptère tué au Mali et un otage, plus a priori deux soldats, l'un mort, l'autre soit tué soit disparu en Somalie.

Les deux opérations n'ont certes pas de lien, mais elles ont mis en lumière la qualité des combattants opposés aux forces françaises.

Episode révélateur : la rapidité de l'exécutif français à annoncer le "coup d'arrêt" porté à l'avancée vers le sud des islamistes au Mali avant de reconnaître que l'intervention serait plus compliquée que prévu.

"Un coup d'arrêt a été porté à nos adversaires", avait ainsi déclaré le président François Hollande, tout en soulignant que la mission n'était pas "achevée".

Le lendemain, dimanche, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se montrait, lui, plus prudent et confessait que l'avancée vers le sud du pays des groupes armés n'était pas "totalement empêchée". "Les interventions sont toujours en cours et nous poursuivrons pour empêcher la progression vers le sud, ça c'est en partie fait, pas totalement", a-t-il dit.

Peu après, il révélait que la France avait fait entrer dans la guerre contre les jihadistes quatre Rafale, un bombardier ultra-moderne, le plus performant de l'armée...



Dimanche, l'entourage du chef de l'Etat a fait une confession d'une candeur surprenante. "A l'origine, on pouvait penser qu'il s'agissait de quelques soudards à bord de Toyota avec quelques armes", a reconnu une source dans cet entourage.

"Ils se révèlent en réalité bien équipés, bien armés et bien entraînés", a ajouté la même source, notant que les groupes islamistes "ont récupéré en Libye un matériel moderne sophistiqué, beaucoup plus robuste et efficace que ce qu'on pouvait imaginer".

"Ce qui nous a beaucoup frappés, c'est la modernité de leur équipement, leur entraînement et leur capacité à s'en servir", affirme cette source. Ces groupes armés ont "montré comment ils pouvaient endommager un hélicoptère et blesser mortellement son pilote", a-t-on souligné faisant allusion au pilote d'hélicoptère tué par un tir d'arme légère d'un combattant islamiste.

Interrogé dimanche soir, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a démenti toute surprise : "non, on ne s'est pas laissé surprendre".

A plusieurs milliers de kilomètres de là, dans la Corne de l'Afrique, région de prédilection des pirates somaliens, les troupes d'élite de l'armée française ont aussi connu des difficultés pour une mission qui s'est soldée par deux morts et un disparu côté français. Selon Paris, 17 Somaliens ont été tués.

Le ministre de la Défense a ainsi reconnu que la résistance avait été "plus forte que prévu" pour les commandos chargés de libérer l'otage français en captivité depuis plus de trois ans, manière de reconnaître que les shebab somaliens avaient été sous-estimés.

L'opération a été décidée par M. Hollande "il y a un mois", "lorsqu'on a su avec un maximum de certitudes où se trouvait très précisément l'otage", a-t-il ajouté.

Mais selon des habitants sur place, les Français héliportés à partir d'un navire de guerre ont atterri à trois kilomètres de la localité où était censé être détenu l'otage et leur présence a été rapidement éventée.

"Les combattants moudjahidine étaient déjà au courant de l'attaque et nous étions prêts à nous défendre, grâce à Dieu", a dit à l'AFP un commandant local islamiste, Cheikh Mohamed Ibrahim.

Les Français "étaient environ une quarantaine face à plus de cent combattants shebab lourdement armés. Leur mission était impossible et très peu professionnelle", s'étonne un employé somalien d'une agence humanitaire locale, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Dimanche, on apprenait par une lettre du président Barack Obama adressée au Congrès américain que les Etats-Unis avaient fourni "un soutien technique limité" aux forces françaises sans pour autant prendre part directement à l'assaut.


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Message par Admin Lun 14 Jan - 15:42

Aujourd'hui, des avions français en provenance de la base de St-Dizier (haute-marne), ont effectués des raids sur la zone des combats.

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Message par Admin Lun 14 Jan - 18:47

Voici les debuts de l'operation Serval :

Lundi. Durant le week-end, de nouveaux éléments de renseignement militaire (écoutes électromagnétiques et survols aériens) arrivent du Mali. Les djihadistes sont en train de se regrouper et de préparer une attaque vers Mopti, 115.000 habitants. La ville est située sur la frontière imaginaire entre la partie du pays tenue par les groupes islamistes et touareg armés et celle qui leur échappe encore. Les véhicules lourdement armés se multiplient à ses abords. Or Mopti ne peut pas tomber. Un diplomate : "Les laisser prendre Mopti revenait à leur ouvrir la route jusqu’à Bamako." Un haut gradé de l’armée française : "S’ils prenaient Mopti, ils nous privaient du seul aéroport dans la région."

Mercredi. Les autorités françaises passent en "mode alerte". Le ministre de la Défense, qui estime que "la situation au Mali est grave" et "s’est détériorée rapidement ces derniers jours", l’offensive des islamistes visant "clairement à déstabiliser le Mali dans son ensemble", va désormais rendre compte deux fois par jour de l’avancée des opérations au président de la République. Des Français sont déjà sur zone. Le volet diplomatique a été calé : une source onusienne confirme que Paris n’a pas besoin d’une résolution des Nations unies pour intervenir. "Un pays membre, agressé, appelle à l’aide un autre pays membre : nous sommes dans le cadre de l’article 5 du chapitre VII de la charte des Nations unies", confirme une source à l’ONU.

Jeudi. Le risque imminent d’une attaque des islamistes sur Konna se précise. Au ministère de la Défense, on parle de "1.200 à 1.500 hommes face à quelques centaines de militaires de l’armée malienne". Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, demande l’aide militaire de la France pour repousser l’offensive des groupes armés islamistes sur Konna, tout proche d’un poste de commandement opérationnel de l’armée malienne. Des témoins signalent la présence "d’hommes à la peau blanche" dans les environs : une source militaire confirme au JDD l’arrivée d’"une trentaine d’hommes des forces spéciales ainsi que de huit véhicules". L’ambassadeur français auprès de l’ONU, Gérard Araud, déclare de son côté que "les décisions françaises seront annoncées à Paris dimanche", alors que le Conseil de sécurité se réunit en urgence pour débattre de la situation au Mali. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, résume la lettre du président Traoré à François Hollande, rendue publique à l’ONU : "Elle dit : Au secours la France!" Le jour même, un responsable du groupe armé Ansar Dine déclare "contrôler la cité de Konna presque en totalité".

Vendredi. Premier conseil de défense à l’Élysée. Deux autres suivront samedi et dimanche, à 15 heures. Autour du président de la République, les ministres Jean- Yves Le Drian, Laurent Fabius, Manuel Valls, l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Francis Delon, et le directeur général de la DGSE, érard Corbin de Mangoux. L’armée malienne est en déroute. "Des combats durs et intenses qui ont duré cinq heures", raconte Le Drian, qui, au sujet de Mopti, évoque "un point de rupture". Un plan d’attaque est proposé à Hollande, qui le valide. Une opération bilatérale entre la France et le Mali. Un militaire : "Là, il a dit en gros : 'Maintenant, ça suffit!'" Des Mirage 2000 ayant décollé du Tchad et des hélicoptères de combat français venus du Burkina Faso frappent des véhicules des djihadistes ainsi que des campements dans lesquels ils se cachent ou dissimulent des armes. "Le but de l’opération est réellement de faire reculer les islamistes vers le nord, explique-t?on au ministère de la Défense. Il ne s’agit pas d’éradiquer les islamistes. Cette phase-là surviendra plus tard." Les premières frappes françaises de l’opération Serval se produisent vers 16 heures. François Hollande s’exprime à 18h15 : "J’ai, au nom de la France, répondu à la demande d’aide du président du Mali, appuyé par les pays africains de l’Ouest." Les troupes françaises enregistrent leur premier mort : dans l’après-midi, le lieutenant Damien Boiteux, du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, est mortellement blessé. Lors d’affrontements avec une "colonne terroriste" qui bat en retraite, sa Gazelle est la cible de tirs d’arme légère. Officier des forces spéciales âgé de 41 ans, spécialiste des interventions en milieu désertique de jour comme de nuit, il avait notamment servi à Djibouti, en ex-Yougoslavie et en Côte d’Ivoire.

Samedi. Deuxième jour de l’offensive militaire française. Nouveaux affrontements dans la matinée puis en milieu d’après-midi. Encore les avions de chasse venus du Tchad. La veille, Jean-Yves Le Drian a obtenu de François Hollande un renforcement des moyens de renseignement et de frappes aériennes. Les islamistes poursuivent leur repli vers le nord. Conférence de presse du ministre : "La menace, c’est la mise en place d’un État terroriste à portée de l’Europe et à portée de la France. Il fallait réagir avant qu’il ne soit trop tard." Plusieurs centaines de militaires français sont déployés dans la capitale, Bamako : deux compagnies dont des hommes du 2e RIMa du Mans, arrivés dans la nuit. La Grand-Bretagne a également décidé de mettre deux avions de transport de troupes à la disposotion de la France. De source militaire, on indiquait samedi soir que la ville de Konna devait être intégralement reprise cette nuit.

source JDD
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Message par Admin Lun 14 Jan - 18:49

Source Le Monde :

L'opération militaire française au Mali, lancée vendredi 11 janvier et baptisée "Serval", du nom d'un félin du désert, mobilise plusieurs centaines de militaires de France ou de détachements basés en Afrique. Officiellement, la France a annoncé qu'elle intervenait en soutien à l'armée malienne, mais dans les faits, c'est elle qui mène entièrement l'opération lancée vendredi.
■Forces françaises déployées au Mali
Depuis jeudi, avant même que le président Hollande ne confirme le lancement de l'intervention militaire française, quelques dizaines de soldats français sécurisent l'aéroport de Sévaré, qui sert de point d'appui aux forces françaises. Environ 500 militaires ont été déployés simultanément à Bamako, selon le ministère de la défense. Il s'agit de "marsouins" de l'infanterie de marine et de légionnaires. Ils pourraient être rejoints par 2 000 soldats supplémentaires.

Une dizaine de gendarmes du GIGN, unité d'élite de la gendarmerie française, sont par ailleurs déployés depuis une semaine à l'ambassade de France à Bamako pour renforcer la sécurité de l'ambassadeur et des locaux diplomatiques français. Les Forces spéciales ont également été engagées, mais impossible de connaître pour le moment leur nombre exact. Le militaire tué vendredi, Damien Boiteux, un pilote d'hélicoptère, relevait du Commandement des opérations spéciales (COS).

Comme le détaille le ministère de la défense, le nombre d'avions de combat à N'Djamena relevant du détachement Epervier a été porté à huit : deux Mirage F1CR de reconnaissance et six Mirage 2000D (chasseurs-bombardiers). Trois avions ravitailleurs C135 sont également mobilisés ainsi que des appareils de transport. Des avions type Rafale, basés en France, ont pour la première fois été utilisés dimanche pour détruire des camps d'entraînement et des dépôts logistiques des groupes armés près de Gao. Des hélicoptères de combat, notamment des Gazelle équipés de missiles Hot et de canons de 20 mm, ont également été engagés dans la région de Konna.

■Renforts africains attendus
Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes. Le Nigeria doit dépêcher environ 600 soldats. Le Bénin va en envoyer 300. Les troupes ouest-africaines seront dirigées par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, déjà arrivé au Mali avec des responsables de l'armée de l'air du Nigeria, selon la présidence nigériane. Le Tchad n'a pas exclu l'envoi de troupes.

■Soutiens occidentaux
La Grande-Bretagne a annoncé samedi qu'elle fournirait une assistance militaire logistique à la France pendant son intervention, mais qu'elle ne déploierait pas de personnel en situation de combat. Deux avions C17 britanniques, qui peuvent notamment embarquer des véhicules blindés type VAB, doivent participer aux premiers vols lancés lundi à partir de la base d'Evreux (Eure).

De son côté, l'armée américaine fournit un soutien dans le domaine des transports et des communications, mais également dans le secteur du renseignement. Un représentant américain a également déclaré que Washington envisageait l'envoi d'un petit nombre de drones de surveillance non armés sur le terrain.

D'autre part, un soutien "logistique", "médical" ou "humanitaire" est envisagé par l'Allemagne, a déclaré lundi un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères.

Si l'OTAN a salué lundi l'initiative de la France, sa porte-parole, Oana Lungescu, a précisé que l'opération "a été décidée par le gouvernement français... L'OTAN n'est pas impliquée". "Il n'y a pas de discussion au sein de l'OTAN concernant cette crise", a-t-elle précisé.
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Message par Admin Lun 14 Jan - 18:51

Selon La Croix :

Quels sont les buts militaires de la guerre ?

À court terme, il s’agissait de stopper l’avancée des djihadistes dans le sud du Mali. Cet objectif semblait acquis samedi 12 janvier, avec la reprise de la ville de Konna. Dimanche, l’aviation française a attaqué les bases arrières des djihadistes, les affaiblissant considérablement, si l’on en croit ce qui se passe à Gao. Selon les habitants, les islamistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest) auraient fui la ville, mais une soixantaine d’entre eux auraient été tués dans les bombardements.

Cependant, lundi 14 janvier, les islamistes ont montré qu’ils n’étaient pas défaits, en s’emparant de la ville de Diabali, à 400 km au nord de Bamako. La ville était défendue par l’armée malienne, qui a encore fait la preuve de sa faiblesse.

À moyen terme, la France veut aider les Africains, à commencer par l’armée malienne, à reconquérir le nord du Mali. Depuis le mois d’avril, toute la zone se trouvant au nord du fleuve Niger est passée entre les mains de différents groupes armés. À cette heure, il n’est pas question pour elle d’envoyer ses propres troupes reconquérir au sol les villes du nord.

À noter que, dans la rhétorique française, l’ennemi est les « terroristes criminels » et non pas les islamistes armés. En réalité, la France est entrée en guerre contre les trois mouvements islamistes qui ont conquis le nord du Mali depuis neuf mois : Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), le Mujao et les Touaregs islamistes d’Ansar Dine.

Quels sont les buts politiques de la guerre ?

Sur le plan de ses propres intérêts, l’implication de la France répond à trois objectifs. Il s’agit d’abord pour elle de protéger les ressortissants français de la bande sahélienne. « Il y a près de 30 000 Français dans la zone sahélienne. Nous ne pourrons pas empêcher des actions contre eux, aussi longtemps qu’Aqmi et le Mujao tiendront une zone aussi grande que le nord du Mali. C’est pourquoi nous pensons que nous devons agir », confiait récemment à La Croix un conseiller de l’Élysée.

Par ailleurs, la présence des islamistes, ouvertement hostiles à la France, menace aussi les activités d’extraction d’uranium par Areva au Niger : un gisement qui alimente le tiers des centrales nucléaires d’EDF.

Enfin, il s’agit également de lutter contre la menace que représentent des islamistes pour la sécurité des Français en France. « Les attentats, les frappes contre la France sont déjà inscrits dans l’histoire d’Aqmi et, si on attend, on les aura inévitablement. C’est pour ça que l’inaction n’est pas une solution », expliquait il y a peu un diplomate.

La France pense également contribuer à stabiliser la scène politique de Bamako, à éclaircir le jeu politique malien en marginalisant les putschistes et en consolidant la position du président par intérim, Dioncounda Traoré. Avec le déploiement de plus de 400 soldats français à Bamako (le dispositif total doit compter 2 500 hommes très rapidement), la sécurité du président n’est plus exclusivement assurée par les soldats du capitaine Sanogo. De fait, il est désormais protégé par les Français.

Dans quel cadre la France intervient-elle ?

Selon François Hollande, la France répond d’abord à la demande qui lui a été faite, jeudi 10 janvier au soir, par le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, de l’aider militairement à repousser l’offensive des djihadistes dans la région de Mopti (centre du Mali). Le président français n’a pas fait référence aux accords de défense existant entre les deux pays.

L’Élysée met aussi en avant l’article 51 de la charte de l’ONU, qui mentionne « le droit de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations unies est l’objet d’une agression armée ». Sachant que son intervention militaire n’a pas exactement été autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU, la France lui a demandé dans une lettre, vendredi 11 janvier, qu’on « accélère la mise en œuvre de la résolution 2085 », résolution adoptée le 20 décembre et qui autorise le déploiement de la Force internationale de soutien au Mali (Misma).

Pourquoi la France est-elle seule en pointe ?

Les pays africains, englués depuis des mois dans des préparatifs qui n’aboutissent pas, n’avaient pas les moyens ni la volonté d’intervenir au Mali, seuls. vendredi 11 janvier, lorsque la France a décidé d’arrêter l’avancée des islamistes, aucun pays de la sous-région n’était en mesure de le faire. Mais l’intervention de la France change la donne pour nombre d’entre eux. Assurés de l’engagement de la France, une demi-douzaine de pays africains ont décidé d’intervenir à leur tour.

L’Union européenne prépare, elle, l’opération EUTM (European Training Mission in Mali), c’est-à-dire l’envoi d’une force de 400 à 500 militaires européens (essentiellement des Français) pour former et préparer l’armée malienne à reconquérir le nord du pays.

Mais, à ce stade du calendrier, le projet n’a guère avancé, même si Michael Mann, porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine ­Ashton, déclarait, vendredi, en commentant l’intervention française : « La mission de formation conserve toute son utilité. Il est même plus urgent de la lancer. » En attendant, quelques États membres se sont modestement associés à l’opération française, comme la Grande-Bretagne, qui a mis à disposition de l’armée tricolore un avion-cargo (un C-17).

L’Otan a précisé, lundi 14 janvier, qu’elle n’avait reçu aucune demande d’assistance de la part de Paris. Le chef de l’Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi, avait provoqué une certaine surprise en déclarant, la semaine dernière, qu’il souhaitait que l’Otan participe à la future coalition internationale qui doit être formée pour aider le Mali à reconquérir le nord du pays. L’Otan avait toujours déclaré qu’elle n’envisageait pas d’intervenir au Mali, suivant, ainsi, la position américaine.

Les États-Unis, qui n’ont jamais vraiment cru au plan français pour résoudre la crise malienne, ont accepté d’apporter un soutien logistique à l’opération Serval. Mais, à leurs yeux, s’engager dans le dossier malien, alors que la situation politique n’est pas stable à Bamako, c’est une erreur.

Quel est le rôle de l’Algérie ?
On assiste à une évolution de la position algérienne dans le dossier malien. Jusqu’au jeudi 10 janvier, Alger privilégiait la négociation et rejetait toute forme d’intervention militaire étrangère. L’Algérie espérait diviser le front des islamistes en retournant Ansar Dine. Mais cette stratégie a échoué pour le moment.

De sorte que sa position a changé : pour la première fois depuis le début du conflit, Alger a surveillé sa frontière avec le Mali. Et a autorisé le survol de son espace aérien par la chasse française, apportant ainsi son soutien concret à l’opération militaire conduite par Paris. Mais il n’est pas question officiellement pour l’Algérie d’envoyer des troupes au Mali.

Pour suivre la mission française à l’ONU : http://www.franceonu.org


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Message par Admin Lun 14 Jan - 18:55

source AFP

Alger, initialement réticente à une intervention militaire dans le conflit malien, soutient maintenant l'opération française contre les islamistes au Mali en autorisant le survol de son territoire par l'aviation française. "L'Algérie a sans doute été un peu surprise que l'opération ait été lancée aussi rapidement", ont estimé des diplomates étrangers à Alger. "Elle a fait contre mauvaise fortune bon coeur", a ajouté l'un d'eux, tout en rappelant que l'option militaire pour combattre le terrorisme n'avait jamais été écartée par Alger.

Omar Belhouchet, patron du quotidien francophone algérien El Watan, confirmait à RFI lundi un "incontestable" tournant dans la position d'Alger qui "a tout fait, à juste titre, pour que les choses se règlent de manière diplomatique". Les Algériens, selon lui, "se sentent aujourd'hui trahis par les représentants d'un certain nombre de groupes maliens", qui ont profité des négociations pour se réorganiser. "La position d'Alger a évolué", confirme le politologue Rachid Tlemçani, pour lequel l'autorisation de survoler le territoire revient à "une forme de participation indirecte" algérienne à cette entreprise militaire.

"Les Algériens devront fermer leurs frontières" (Laurent Fabius)

Mais pour lui, les Algériens "doivent être vraiment déçus", car "la France jouait le double jeu de la négociation pendant qu'elle se préparait militairement". Dimanche soir, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a précisé que Paris "travaillait avec les Algériens. Nous continuons de discuter", avait-il dit, après avoir annoncé qu'Alger avait "autorisé sans limites le survol de son territoire" aux Rafale français basés en France. "Ce que nous avons à l'esprit, c'est que si les troupes africaines doivent remonter au nord, il faudra que les Algériens ferment leurs frontières", a précisé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Alger, qui n'avait toujours pas commenté ces déclarations lundi à la mi-journée, réitère depuis des mois qu'elle a intensifié la surveillance de ses frontières en y renforçant sa présence militaire, une tâche bien difficile dans le territoire sahélien désertique et accidenté, scène de toutes sortes de trafics. Samedi, son ministère des Affaires étrangères relevait que Bamako avait demandé l'aide "de puissances amies" pour lutter contre le terrorisme "en toute souveraineté" et exprimé le soutien "sans équivoque" d'Alger.

Mais il n'est pas question officiellement à Alger d'envoyer des troupes au Mali frontalier. Les Algériens ont toujours eu pour principe la non-intervention militaire dans un pays étranger. Pour l'heure, ce sont les Africains de l'Ouest, dans le cadre de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui dépêcheront leurs soldats pour réunifier le Mali et en chasser Aqmi ainsi que ses alliés du Mouvement unifié pour le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), dirigés par des islamistes radicaux Algériens et Mauritaniens, et Ansar Dine, qui veulent prendre Bamako.

Déploiement
Le Conseil de Sécurité de l'ONU devait se réunir lundi à la demande de Paris, désireuse qu'on "accélère la mise en oeuvre de la résolution 2085" qui autorise le déploiement de la Force internationale de soutien au Mali (Misma), approuvée le 20 décembre. Ce déploiement était prévu par étapes. Et les dents grincent en Afrique de l'Ouest, selon le politologue nigérian Jibrin Ibrahim. "L'Algérie et la Mauritanie ont déployé leur vaste pouvoir de lobbying au sein de l'Union africaine et de l'ONU pour faire seulement prévaloir la ligne de négociations" inter-maliennes. Entre-temps, les insurgés ont pu "consolider leurs positions", accuse-t-il.

Ils ont "tout fait pour bloquer le rôle de leadership de la Cédéao. Pour nous, en Afrique de l'Ouest, nous ne pouvons pas permettre à l'Algérie et à la Mauritanie de poursuivre cette politique d'exportation de leurs problèmes dans notre région". Le Premier ministre malien par intérim Diango Cissoko, accompagné d'une importante délégation, dont le ministre de la Défense Diaran Koné, se trouve à Alger depuis dimanche. Aucune information n'a filtré sur les discussions.

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Message par Admin Mar 15 Jan - 8:40

L'armée française déployée au Mali, est en attente d'une opération terrestre. Plusieurs dizaines de véhicules blindés sont arrivés en convoi du Tchad.
Les troupes françaises seront appuyées par des avions français sur place mais également par des avions venant de France. Des contingents étrangers participerons également a cette opération.
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