Les Armées de Champagne
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12 février 1814

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Message par Admin Mar 4 Mar - 16:20

12 février 1814

De la rive gauche de la Marne, Napoléon, impuissant, assiste au pillage de Château-Thierry.
Dans la ferme de Lumeront, ou il a installé le Palais, l'Empereur prépare les journées suivantes car il doit exploiter très vite son succès.

Il écrit au général Savary :
-"Vous aurez appris les résultats de la bataille de Montmirail et du combat de Château-Thierry. La meilleure armée de la Russie est détruite. Ma vieille Garde à pied et à cheval fait des miracles : les dragons se sont distingués. Ce qu'ils ont fait ne peut se comparer qu'aux romans de chevalerie et aux hommes d'armes de ces temps ou, par l'effet de leurs armures et l'adresse de leurs chevaux, un en battait trois ou quatre cents. L'ennemi doit être frappé d'une singulière terreur".
Puis il se fait servir un repas, puis il fait rédiger les bulletins de la victoire.
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Message par Admin Mar 4 Mar - 16:33

Voici quelques détails de la bataille de Château-Thierry :


Situation générale :


Au lendemain de la victoire de Montmirail, la situation, telle que Napoléon peut la connaître, est la suivante : le maréchal Marmont est à Etoges d'où il surveille Gebhard von Blücher qui ne manifeste aucune intention de se replier ; le maréchal Macdonald est bloqué sur la rive droite de la Marne, à Meaux, par la destruction du pont de Trilport, et incapable de rejoindre l'Empereur ; sur la Seine, l'ennemi a pris Sens, mais les Français tiennent toujours Pont-sur-Yonne, ainsi que Nogent, occupée par le maréchal Victor.

L'Empereur décide d'achever la destruction des corps des généraux Yorck von Wartenburg et Osten-Sacken. Pour cela, il commence par organiser leur poursuite, qui n'a pu être entreprise efficacement la veille par des troupes harassées. Deux divisions d'infanterie et deux de cavalerie sont envoyées en direction de Château-Thierry par la route directe passant par Fontenelle, sous les ordres des maréchaux Ney et Mortier. Napoléon, de son côté, se dirige à l'ouest vers Viels-Maison  avec les trois divisions d'infanterie restantes. Il y laisse quelques bataillons puis oblique vers le nord en direction de Mont-Cel-Anger.

Pour leur part, Yorck et Sacken ont fait leur jonction au petit matin et se retirent vers Château-Thierry où ils ont l'intention de passer la Marne. Pour protéger ce mouvement rétrograde, l'infanterie prussienne barre la route au niveau des Grandes Noues (au sud de la commune de Nesles-le-Château), appuyée par les cavaleries russes et prussiennes. Une arrière-garde est disposée un peu plus au sud, entre les Caquerets et Viffort , sur les rives du Dolloir.

Premiers accrochages :


Le maréchal Mortier est le premier à tâter la résistance du dispositif. Puis Napoléon atteint Montfaucon et une tentative d'encerclement des forces prussiennes se développe sur leur droite. Le Dolloir est franchi ; les Caquerets sont attaqués ; les Prussiens se retirent.

Cependant, et contre toute attente, Yorck et Sacken décident finalement d'accepter le combat plutôt que de traverser au plus vite la Marne. Probablement jugent-ils nécessaire de gagner un peu de temps pour ne pas devoir abandonner leurs bagages derrière eux, voire une partie de leurs soldats.

Vers 13 heures, les troupes russo-prussiennes s'installent donc pour défendre le plateau de Nesles . L'infanterie se retranche autour et dans la ferme de la Trinité. Une partie de la cavalerie l'appuie en se tenant devant Nesles tandis que le reste protège l'aile gauche près de la ferme de Petit-Ballois.





Le combat :


Les Français, avançant sur les talons de leurs adversaires, s'emparent des Petites-Noues. Puis leur cavalerie, commandée par le général Etienne Champion de Nansouty, s'en prend à l'aile gauche ennemie en tentant un mouvement tournant, cette fois par l'est, qui fait peser un lourd danger sur la ligne de retraite des alliés. Ceux-ci, victimes de leur double commandement, reçoivent des ordres contradictoires qui les handicapent au pire moment. Les cavaliers russes finissent par quitter le champ de bataille pour se replier vers le pont qui représente leur seule planche de salut. Sur ces entrefaites, la cavalerie française attaque son homologue prussienne, restée seule à l'affronter. Le combat s'engage, fait de charges et de contre-charges, et se termine par la retraite des Prussiens qui suivent l'exemple russe en se dirigeant eux aussi vers la Marne.

Ce repli découvre la gauche de l'infanterie alliée. L'infanterie de la Garde puis les réserves de cavalerie encore disponibles en profitent pour se jeter sur elle. Se formant en carrés, l'ennemi tente de reculer vers Château-Thierry mais il est bientôt submergé et plusieurs carrés sont totalement détruits. Quelques régiments mettent bas les armes. Le plateau de Nesles est totalement entre les mains des Français.

Le reste des troupes russo-prussiennes n'a plus d'autre choix que de se retirer en hâte vers Château-Thierry. La retraite s'effectue dans un ordre tout relatif, les vaincus se pressant pour se mettre en sûreté, ce qui donne à la cavalerie française l'occasion de charger cette foule accumulée devant l'entrée du seul pont qui franchisse la rivière.

L'infanterie française doit toutefois se contenter de prendre le Faubourg de Marne et ne peut ni poursuivre l'ennemi, ni l'empêcher de couper, derrière lui, le pont qui sépare le faubourg de la ville proprement dite, d'autant que l'artillerie prussienne, installée sur la rive droite, la bombarde intensément.

Bilan de la bataille :

Pour la troisième fois en trois jours, les Français ont bousculé les alliés. Mais ils n'ont toujours pas réussi à les détruire. Le maréchal Macdonald, qui se trouve à Meaux, à une grosse journée de marche, n'est pas en état ou ne trouve pas l'énergie de compléter sur la rive droite la victoire obtenue sur la rive gauche. Quant à la poursuite, elle ne peut s'engager que tardivement, une fois de plus, par suite du temps nécessaire à la remise en état du pont. Cela fait, c'est à nouveau Mortier qui est envoyé sur les traces de Yorck et Sacken, en plein repli sur la route de Soissons.

La disproportion des pertes dit bien l'ampleur du succès : de 2 à 3 000 hommes pour les alliés, elles ne dépassent probablement pas les 600 dans l'armée impériale.



*  *  *

Au soir de la bataille, Napoléon passe la nuit dans la ferme du Lumeron, tandis que le quartier-général s'établit dans le Château de Nesles, aujourd'hui disparu.

sources : napoléon-empire.net, la bataille de Château-Thierry.
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