La médaille du monument des enfants de l'Aube : 1870
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La médaille du monument des enfants de l'Aube : 1870
La médaille des enfants de l'Aube : les morts de 1870
Le monument :
On commence à en parler en 1881, mais il faut une longue adaptation pour que cet hommage, transcrit dans la pierre, soit salué par tous. C’est Charles Baltet, membre influent du Conseil municipal, qui est le premier élu à proposer d’élever un monument en souvenir des soldats aubois tués au feu. Deux emplacements s’offrent : à l’extrémité sud du boulevard du 14 Juillet ou sur le champ de manœuvres militaires. Le général Saussier spécifie que le monument doit rappeler le nom, l’âge, le lieu de naissance des combattants ainsi que l’endroit où il sont tombés.
Le principe du monument, étudié par la Commission des Beaux-Arts du Conseil, l’emporte de justesse, avec 9 voix contre 7 et 4 abstentions. En 1885, le maire Louis Mony fait voter un crédit de 100 F pour études. Un nouveau délai de 3 ans s’écoule.
Cette fois, ce sont les Anciens Sous-Officiers, las de ces atermoiements, qui prennent l’affaire en main. Ils lancent une souscription publique, demandant une participation de 1.000 F à la Ville. Un an après, est désignée comme emplacement l’avenue Doublet enfin percée, comme l’endroit le plus convenable. En effet, il offre une perspective animée sur la Ville et sur le côté, une circulation intense. La masse de verdure des jardins publics l’encadre fort heureusement ».
L’inauguration a lieu 22 juin 1890. De savants calculs jouent pour trouver pour ce monument un titre qui ne rappelle ni la défaite, ni le sacrifice. On s’arrête à un nom qui marque seulement l’appartenance au département, ce qui ne peut choquer personne : « Le Monument des Enfants de l’Aube ». Pour cette cérémonie, le Ministre de la Guerre délègue le général Gallimard qui est du pays, et le Ministre des Beaux-Arts. 50.000 personnes assistent à l’inauguration, 446 communes sont représentées.
L’œuvre de marbre blanc d’Alfred Boucher adopte la devise héroïque : « Vaincre ou mourir ».
Le fût de ce monument cylindrique en marbre blanc d’Albert Boucher recueille les 937 noms des tués de l’année terrible. A son faîte, une couronne de créneaux signifie que si la ville n’est plus fortifiée, du moins, elle l’a été. Au-dessus, la frise est ponctuée par les blasons du chef-lieu et des 4 sous-préfectures de cette époque. Le tout sert de support au groupe de marbre blanc d’Alfred Boucher, avec la devise. Dominant ce groupe, la Patrie se dresse dans l’attitude farouche de la mère outragée. Elle crispe le poing et soutient son fils blessé à mort, dont le glaive s’est brisé. Un autre fils, encore un éphèbe, s’apprête à prendre la place de son aîné, tandis qu’à l’arrière plan, un artisan accroupi forge les armes de la revanche. Ces personnages, symbolisés se concentrent dans ces attitudes criantes de vérité.
Le fût de ce monument est ceinturé à sa base par un haut-relief frémissant d’ardeur, dû à Désiré Briden. Il relate, avec une fougue désespérée, la charge des cuirassiers de Reischoffen et la mort du comte de Dampierre qui commandait les mobiles de l’Aube au combat de Bagneux, lors du siège de Paris.
Ce monument ne rappelle plus seulement aujourd’hui les malheureuses victimes de 1870, mais aussi celles des deux autres guerres survenues depuis.
La flamme du souvenir, le 11 Novembre de chaque année, s’allume pour la veillée funèbre.
La médaille :
Une médaille a été frappée pour commémorer l’inauguration de ce monument. A l’avers, cette médaille représente la République française, rayonnante, avec son abondante chevelure ornée d’épis et de grappes et son chef entouré de feuilles de laurier. Au revers, une couronne de feuilles de chêne mêlées à des feuilles de laurier, ceinture l’inscription : « A la mémoire des enfants de l’Aube morts pour la Patrie en 1870-1871 Troyes 22 juin 1890 ».
Le monument :
On commence à en parler en 1881, mais il faut une longue adaptation pour que cet hommage, transcrit dans la pierre, soit salué par tous. C’est Charles Baltet, membre influent du Conseil municipal, qui est le premier élu à proposer d’élever un monument en souvenir des soldats aubois tués au feu. Deux emplacements s’offrent : à l’extrémité sud du boulevard du 14 Juillet ou sur le champ de manœuvres militaires. Le général Saussier spécifie que le monument doit rappeler le nom, l’âge, le lieu de naissance des combattants ainsi que l’endroit où il sont tombés.
Le principe du monument, étudié par la Commission des Beaux-Arts du Conseil, l’emporte de justesse, avec 9 voix contre 7 et 4 abstentions. En 1885, le maire Louis Mony fait voter un crédit de 100 F pour études. Un nouveau délai de 3 ans s’écoule.
Cette fois, ce sont les Anciens Sous-Officiers, las de ces atermoiements, qui prennent l’affaire en main. Ils lancent une souscription publique, demandant une participation de 1.000 F à la Ville. Un an après, est désignée comme emplacement l’avenue Doublet enfin percée, comme l’endroit le plus convenable. En effet, il offre une perspective animée sur la Ville et sur le côté, une circulation intense. La masse de verdure des jardins publics l’encadre fort heureusement ».
L’inauguration a lieu 22 juin 1890. De savants calculs jouent pour trouver pour ce monument un titre qui ne rappelle ni la défaite, ni le sacrifice. On s’arrête à un nom qui marque seulement l’appartenance au département, ce qui ne peut choquer personne : « Le Monument des Enfants de l’Aube ». Pour cette cérémonie, le Ministre de la Guerre délègue le général Gallimard qui est du pays, et le Ministre des Beaux-Arts. 50.000 personnes assistent à l’inauguration, 446 communes sont représentées.
L’œuvre de marbre blanc d’Alfred Boucher adopte la devise héroïque : « Vaincre ou mourir ».
Le fût de ce monument cylindrique en marbre blanc d’Albert Boucher recueille les 937 noms des tués de l’année terrible. A son faîte, une couronne de créneaux signifie que si la ville n’est plus fortifiée, du moins, elle l’a été. Au-dessus, la frise est ponctuée par les blasons du chef-lieu et des 4 sous-préfectures de cette époque. Le tout sert de support au groupe de marbre blanc d’Alfred Boucher, avec la devise. Dominant ce groupe, la Patrie se dresse dans l’attitude farouche de la mère outragée. Elle crispe le poing et soutient son fils blessé à mort, dont le glaive s’est brisé. Un autre fils, encore un éphèbe, s’apprête à prendre la place de son aîné, tandis qu’à l’arrière plan, un artisan accroupi forge les armes de la revanche. Ces personnages, symbolisés se concentrent dans ces attitudes criantes de vérité.
Le fût de ce monument est ceinturé à sa base par un haut-relief frémissant d’ardeur, dû à Désiré Briden. Il relate, avec une fougue désespérée, la charge des cuirassiers de Reischoffen et la mort du comte de Dampierre qui commandait les mobiles de l’Aube au combat de Bagneux, lors du siège de Paris.
Ce monument ne rappelle plus seulement aujourd’hui les malheureuses victimes de 1870, mais aussi celles des deux autres guerres survenues depuis.
La flamme du souvenir, le 11 Novembre de chaque année, s’allume pour la veillée funèbre.
La médaille :
Une médaille a été frappée pour commémorer l’inauguration de ce monument. A l’avers, cette médaille représente la République française, rayonnante, avec son abondante chevelure ornée d’épis et de grappes et son chef entouré de feuilles de laurier. Au revers, une couronne de feuilles de chêne mêlées à des feuilles de laurier, ceinture l’inscription : « A la mémoire des enfants de l’Aube morts pour la Patrie en 1870-1871 Troyes 22 juin 1890 ».
Dernière édition par Admin le Dim 17 Avr - 15:24, édité 1 fois
Re: La médaille du monument des enfants de l'Aube : 1870
Oui merci.... depuis le temps que je la cherchais....
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