2 février 1814
Les Armées de Champagne :: Armees de champagne :: HISTOIRE MILITAIRE & COLLECTIONS :: Le Premier Empire (1804-1815) :: Napoléon pendant la Campagne de France
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2 février 1814
2 février 1814
A quatre heures, Napoléon après avoir travaillé toute la nuit, quitte Brienne, en donnant ses derniers ordres.
Les chevaux de main de sa maison, ceux des maréchaux, et des officiers, seront employés pour les éclopés au fur et à mesure qu'on les trouvera sur la route. Il "les recommande à l'honneur et à l'intérêt que chaque officier doit mettre à sauver un camarade".
Au dernier moment, il vide sa cassette, laissant ce qui lui reste aux religieuses de l'hopital pour soigner les blessés. Après le départ des français, en pénétrant dans le chateau de Brienne, le tsar Alexandre trouvera une lampe qui brûle encore. C'est le quinquet qui avait servi au maréchal Berthier, chef d'état-major de l'Empereur, à écrire les ordres pendant une partie de la nuit.
Il quitte Brienne en marchant pendant environ un quart de lieue, après quoi il monte à cheval.
L'Empereur passe l'Aube à Lesmont.
Le pont est défendu par la division du général Lagrange (coprs du maréchal Marmont), qui livre bataille contre 25 000 Bavarois (2000 ennemis seront mis hors de combat). Le pont sera brulé par des hommes du génie.
Il est accompagné de Monsieur Poncet, à qui il a fait donner un cheval. Claude Poncet était jadis valet de chambre à l'Ecole militaire de Brienne, attaché au service de 18 élèves parmis lesquel le jeune Bonaparte.
Poncet servira son Empereur à Lesmont, puis à Piney, et jusqu'a Troyes. Le long du chemin, ils parlent ensemble, familièrement, du temps de l'enfance du jeune Bonaparte. Il le congédia à Troyes, en lui donnant un rouleau de 1000 francs.
Il couche dans une grande maison, qui fait suite à l'ancienne demeure segneuriale des Luxembourg, sur la place de la halle.
Cette maison appartient à Monsieur Collin, notaire.
Photo de la maison ou l'état-major de l'Empereur s'installe.
A quatre heures, Napoléon après avoir travaillé toute la nuit, quitte Brienne, en donnant ses derniers ordres.
Les chevaux de main de sa maison, ceux des maréchaux, et des officiers, seront employés pour les éclopés au fur et à mesure qu'on les trouvera sur la route. Il "les recommande à l'honneur et à l'intérêt que chaque officier doit mettre à sauver un camarade".
Au dernier moment, il vide sa cassette, laissant ce qui lui reste aux religieuses de l'hopital pour soigner les blessés. Après le départ des français, en pénétrant dans le chateau de Brienne, le tsar Alexandre trouvera une lampe qui brûle encore. C'est le quinquet qui avait servi au maréchal Berthier, chef d'état-major de l'Empereur, à écrire les ordres pendant une partie de la nuit.
Il quitte Brienne en marchant pendant environ un quart de lieue, après quoi il monte à cheval.
L'Empereur passe l'Aube à Lesmont.
Le pont est défendu par la division du général Lagrange (coprs du maréchal Marmont), qui livre bataille contre 25 000 Bavarois (2000 ennemis seront mis hors de combat). Le pont sera brulé par des hommes du génie.
Il est accompagné de Monsieur Poncet, à qui il a fait donner un cheval. Claude Poncet était jadis valet de chambre à l'Ecole militaire de Brienne, attaché au service de 18 élèves parmis lesquel le jeune Bonaparte.
Poncet servira son Empereur à Lesmont, puis à Piney, et jusqu'a Troyes. Le long du chemin, ils parlent ensemble, familièrement, du temps de l'enfance du jeune Bonaparte. Il le congédia à Troyes, en lui donnant un rouleau de 1000 francs.
Il couche dans une grande maison, qui fait suite à l'ancienne demeure segneuriale des Luxembourg, sur la place de la halle.
Cette maison appartient à Monsieur Collin, notaire.
Photo de la maison ou l'état-major de l'Empereur s'installe.
Re: 2 février 1814
Dans la soirée, des cavaliers cosaques surgissent des bois de Brévonnes, vont créer une panique dans les troupes sur place, et en peu de temps, enlèvent une partie de l'équipage de l'Empereur, rangée sous la halle, en se croyant à l'abri.
Des soldats en désordre se ressaisissent et reprennent à l'ennemi le précieux butin.
Photo de la halle, vue actuelle.
Des soldats en désordre se ressaisissent et reprennent à l'ennemi le précieux butin.
Photo de la halle, vue actuelle.
Re: 2 février 1814
J'attends tous les jours et avec toujours autant de plaisir, ce petit carnet de route des évènements, petits et grands, liés à la Campagne de France.
Merci !!!
Merci !!!
Invité- Invité
Re: 2 février 1814
Un évennement à Piney :
Voici le récit d'Hector de Sonnaz, né à Thonon (Haute-savoie), le 3 janvier 1787, décédé en juin 1867, lieutenant-général dans l'armée italienne, et admis comme volontaire dans la garde d'honneur de l'Empereur le 13 mai 1813, lieutenant au dit corps le 6 septembre 1813, il cessa son service en France le 19 mai 1814 à la suite de l'abdication.
Ce jeune militaire assista à la bataille de Dresde, Katzbach ou il recut la croix de la Légion d'honneur. Il fera toute la campagne de France, il sera à Saint-dizier, Brienne, La Rothière, Champaubert, Chateau-thierry, Montmirail, Craonne.
"-Voilà ce qui m'est arrivé le lendemain de la bataille de Brienne. Nous étions entrés dans le bourg de Piney, nous logeant ounous voulions, ayant laissé dehaors une grand'garde de 36 hussards commandés par notre capitaine de Cybens.
Je me logeais dans une première maison avec le lieutenant en 1er Valfré, et quelques hommes du régiment. Un maréchal des logis et quelques artilleurs du 2ème d'artillerie légère, qui avaient près de la maison six pièces attelées dont les chevaux débridés mangeaient, y étaient déjà logés.
La place étant toute prise dans les vraies écuries, nous plaçames nos chevaux dans une sorte d'écurie à porcs et sous un hangar, nous leurs donnames à manger, et ensuite nous entrames dans la cuisine. Nos hotes avaient l'air de bons particuliers. Le chef de famille était un homme qui paraissait avoir 28 à 30 ans, bon enfant, et que ce surcroit de gens n'a pas paru affecter. Il coupait du pain pour tremper dans la soupe.
Notre hote nous dit : "Messieurs, aidez moi à couper pour que je puisse vous servir plus tôt". Le maréchal des logis, chevalier de la Legion d'honneur, et moi, nous nous mettons à couper. Nous voyant a l'ouvrage et assez expéditifs tous deux, le maitre du logis sort, je pense, pour aller quérir du vin. Peu d'instants après, il entre tout éffaré et nous dit : "Les cosaques sont là !"
Je dit au maréchal des logis : "Bon, ce sera une alarme de paysans ; cependant, il faut voir". "Restez, lieutenant, me répondit-il, je vais voir ce qu'il en est".
Et il sort tranquillement, comme un homme qui se possède parfaitement. Je continue à couper du pain, dont le tas sur la table était déjà respectable ; mais nous étions nombreux et certe de bon appétit, le lendemain d'une bataille, d'une nuit au bivouac sur la neige et après un combat d'avant-garde.
Le sous officier rentre et dit : "Ce ne sera peut-etre rien, mais le paysan a raison, ils sont là : il faut brider et planter là la soupe ; c'est dommage".
Nous ne pouvions guère croire à une attaque sérieuse, nous qui avions peu auparavent chassé les cosaques sans difficultés et sans efforts ; cependant nous sortons et allons à nos chevaux. Je bride le mien derrière cette expèce d'écurie dans laquelle je l'avais mis, et, avant de monter à cheval, je regarde la campagne par-dessus une palissade de bois refendu, presque seule haie que l'on voit autour des villages de la champagne dite pouilleuse.
A peine ai-je jeté un coup d'oeil au large, un cosaque m'aperçoit et me tire de fort près un coup de pistolet qui, heureusement, n'ateint ni moi ni mon cheval, lequel, je crois, n'était pas entièrement a sa vue. Alors, je me hate d'enfourcher mon cheval.
Piney, est un gros bourg dont les rues sont assez larges, quoique peu droites. Celle que j'enfilai, celle de la grand route de Troyes, me conduisit à l'extrémité d'une assez grande place. Je m'y arrêtai, et y plaçai le peu d'hommes qui étaient avec moi, et, à mesure qu'il passait des cavaliers de mon régiment, je les arrêtais et les réunissais aux premiers. Ce n'était pas une chose facile que de réunir ses gens au milieu de la confusion d'une fuite désordonnée de soldats et d'officiers de toutes armes.
Voici le récit d'Hector de Sonnaz, né à Thonon (Haute-savoie), le 3 janvier 1787, décédé en juin 1867, lieutenant-général dans l'armée italienne, et admis comme volontaire dans la garde d'honneur de l'Empereur le 13 mai 1813, lieutenant au dit corps le 6 septembre 1813, il cessa son service en France le 19 mai 1814 à la suite de l'abdication.
Ce jeune militaire assista à la bataille de Dresde, Katzbach ou il recut la croix de la Légion d'honneur. Il fera toute la campagne de France, il sera à Saint-dizier, Brienne, La Rothière, Champaubert, Chateau-thierry, Montmirail, Craonne.
"-Voilà ce qui m'est arrivé le lendemain de la bataille de Brienne. Nous étions entrés dans le bourg de Piney, nous logeant ounous voulions, ayant laissé dehaors une grand'garde de 36 hussards commandés par notre capitaine de Cybens.
Je me logeais dans une première maison avec le lieutenant en 1er Valfré, et quelques hommes du régiment. Un maréchal des logis et quelques artilleurs du 2ème d'artillerie légère, qui avaient près de la maison six pièces attelées dont les chevaux débridés mangeaient, y étaient déjà logés.
La place étant toute prise dans les vraies écuries, nous plaçames nos chevaux dans une sorte d'écurie à porcs et sous un hangar, nous leurs donnames à manger, et ensuite nous entrames dans la cuisine. Nos hotes avaient l'air de bons particuliers. Le chef de famille était un homme qui paraissait avoir 28 à 30 ans, bon enfant, et que ce surcroit de gens n'a pas paru affecter. Il coupait du pain pour tremper dans la soupe.
Notre hote nous dit : "Messieurs, aidez moi à couper pour que je puisse vous servir plus tôt". Le maréchal des logis, chevalier de la Legion d'honneur, et moi, nous nous mettons à couper. Nous voyant a l'ouvrage et assez expéditifs tous deux, le maitre du logis sort, je pense, pour aller quérir du vin. Peu d'instants après, il entre tout éffaré et nous dit : "Les cosaques sont là !"
Je dit au maréchal des logis : "Bon, ce sera une alarme de paysans ; cependant, il faut voir". "Restez, lieutenant, me répondit-il, je vais voir ce qu'il en est".
Et il sort tranquillement, comme un homme qui se possède parfaitement. Je continue à couper du pain, dont le tas sur la table était déjà respectable ; mais nous étions nombreux et certe de bon appétit, le lendemain d'une bataille, d'une nuit au bivouac sur la neige et après un combat d'avant-garde.
Le sous officier rentre et dit : "Ce ne sera peut-etre rien, mais le paysan a raison, ils sont là : il faut brider et planter là la soupe ; c'est dommage".
Nous ne pouvions guère croire à une attaque sérieuse, nous qui avions peu auparavent chassé les cosaques sans difficultés et sans efforts ; cependant nous sortons et allons à nos chevaux. Je bride le mien derrière cette expèce d'écurie dans laquelle je l'avais mis, et, avant de monter à cheval, je regarde la campagne par-dessus une palissade de bois refendu, presque seule haie que l'on voit autour des villages de la champagne dite pouilleuse.
A peine ai-je jeté un coup d'oeil au large, un cosaque m'aperçoit et me tire de fort près un coup de pistolet qui, heureusement, n'ateint ni moi ni mon cheval, lequel, je crois, n'était pas entièrement a sa vue. Alors, je me hate d'enfourcher mon cheval.
Piney, est un gros bourg dont les rues sont assez larges, quoique peu droites. Celle que j'enfilai, celle de la grand route de Troyes, me conduisit à l'extrémité d'une assez grande place. Je m'y arrêtai, et y plaçai le peu d'hommes qui étaient avec moi, et, à mesure qu'il passait des cavaliers de mon régiment, je les arrêtais et les réunissais aux premiers. Ce n'était pas une chose facile que de réunir ses gens au milieu de la confusion d'une fuite désordonnée de soldats et d'officiers de toutes armes.
Re: 2 février 1814
La halle, photo janvier 2014.
Tout ce que tu as ouï dire de l'évacuation de Goïto est, je crois, au-dessous de la terreur panique dont les troupes cantonnées à Piney m'ont offert le tableau (Coïto, village d'Italie, près Mantoue. Les piémontais y remportèrent deux victoires sur les autrichiens, les 8 avril et 30 mai 1848, note).
Les artilleurs abandonnèrent les canons, et même partie des chevaux ; la gendarmerie d'élite (l'escadron qui suivait l'Empereur, pour mieux dire, et qui était toujours à son quartier général pour maintenir le bon ordre et escorter les équipages impériaux) laissa les mulets de l'Empereur tout chargés, car on ne leur avait ôté ni bâts, ni valises. Chevau-legers polonais, troupe de grande réputation, dragons revenant d'espagne, vieilles bandes, infanterie ancienne et nouvelle, généraux, officiers, soldats, tous fuyaient en désordre et c'était un brouhaha épouvantable. Un lieutenant du régiment nommé Herr, alsacien, qui avait fait toutes les guerres de la révolution depuis 1792, me rejoignit et m'aida à arrêter nos gens ; nous en avions bientot une centaine. Passe un général de division ; me voyant arrêter quelques soldats, il me dit presque sans s'arrêter : "Qu'est-ce que vous faites, monsieur l'officier ? Vous croyez-vous plus brave que les autres ? F..... le camp comme les autres !"
J'aurais exécuté son conseil (car de telles expressions ne peuvent être prises pour un ordre) sans le brave Herr. Quoique mon cadet, j'avais beaucoup de déférences à ses avis, vu sa longue expérience.
Je lui dit : "il faut gagner le large et ne pas attendre davantage ; ici nos gens seront entrainés. Il faudrait attendre le colonel, mais si nous restons davantage ici, nos gens seront entrainés ; d'ailleurs il faut aller aider notre grande garde, s'il est encore temps".
Il adhère, nous sortons à la gauche du bourg, du coté de Brienne ; bientot nous trouvons un petit escadron du 3ème hussards, réuni comme nous par quelques officiers. Le général Philippe de Ségur (celui qui a écrit une relation un peu romantique de la campagne de la grande armée Impériale en Russie) nous rejoint et demande : "Etes vous de mon régiment ?"- "Non, nous sommes du 4ème" -"Et les miens, ou sont-ils ?"-"Sur la route de Troyes" lui ai-je répondu. Et lui :"C'est égal, vous êtes de ma brigade, vous êtes des braves gens ; allons secourir nos camardes : au trot, marche !"
Les hussards du 3ème nous suivent, nous avançons hors du bourg, notre grand'garde combattait encore, mais se retirait vers la droite. Les cosaques visitaient les mulets, attirés par leur instinct superfin du pillage, mais ils n'avaient pas eu le temps de pousser bien loin leurs investigations. Ils prennent la fuite. Nous avançons, notre capitaine Cybens s'avance de son coté, quelques artilleurs arrivent un peu émus et hors d'eux, ils placent et chargent un obus et un canon et commençent par tirer sur notre grand'garde. On les avertit, ils se remettent, tirent sur l'ennemi qui s'en va plus vite qu'il n'était venu.
Re: 2 février 1814
Tu as cru qu'après avoir chassé les cosaques, nous sommes allés paisiblement manger notre soupe ? Il n'en fut rien.
L'artillerie, les mulets et deux faibles bataillons qui s'étaient ralliés sur la droite du bourg eurent l'ordre, de je ne sais qui, ou ne l'eurent pas, d'aller vers Troyes, et se mirent en marche. Nous les suivimes en arrière garde. A une lieue et demie, nous trouvames des chevau-légers polonais de la Garde, qui ne s'étaient pas ralliés plus tôt, et, derrière eux, les corps s'étaient également reformés ; quelques-uns seulement vers Troyes.
Chacun reçut sa destination. Quand nous fumes arrivés dans un hameau pres de Troyes, dont j'ai oublié le nom, nous trouvames notre colonel de très mauvaise humeur de ne nous avoir pas trouvés et d'avoir été trompé par le chef d'escadron Gruat, qui lui avait assuré que personne du régiment n'était rallié et que nous étions tous pêle-mêle dans la débacle générale. Il était trés brave, notre colonel, monsieur de Montheil.
Aucun rapport ne parla de cette échauffourée, mais l'Empereur, informé, je pense, par le commandant des gendarmes d'élite ou par le général de Ségur, fit donner 18 décorations de la Légion d'honneur pour ceux du régiment qui avaient sauvé le butin. Ce que tu ne devines pas, mais qui ne doit pas t'étonner, c'est que la plupart des croix furent donner à d'autres. Il était brave, Montheil, mais il était peu scrupuleux dans la distribution des récompenses, capricieux et partial.
Ce témoignage est extrait de : Une panique militaire à Piney, par Hector de Gervais de Sonnaz, imprimé à troyes en 1914, collection personnelle.
Cette plaquette peut être consultée sur demande à l'association.
L'artillerie, les mulets et deux faibles bataillons qui s'étaient ralliés sur la droite du bourg eurent l'ordre, de je ne sais qui, ou ne l'eurent pas, d'aller vers Troyes, et se mirent en marche. Nous les suivimes en arrière garde. A une lieue et demie, nous trouvames des chevau-légers polonais de la Garde, qui ne s'étaient pas ralliés plus tôt, et, derrière eux, les corps s'étaient également reformés ; quelques-uns seulement vers Troyes.
Chacun reçut sa destination. Quand nous fumes arrivés dans un hameau pres de Troyes, dont j'ai oublié le nom, nous trouvames notre colonel de très mauvaise humeur de ne nous avoir pas trouvés et d'avoir été trompé par le chef d'escadron Gruat, qui lui avait assuré que personne du régiment n'était rallié et que nous étions tous pêle-mêle dans la débacle générale. Il était trés brave, notre colonel, monsieur de Montheil.
Aucun rapport ne parla de cette échauffourée, mais l'Empereur, informé, je pense, par le commandant des gendarmes d'élite ou par le général de Ségur, fit donner 18 décorations de la Légion d'honneur pour ceux du régiment qui avaient sauvé le butin. Ce que tu ne devines pas, mais qui ne doit pas t'étonner, c'est que la plupart des croix furent donner à d'autres. Il était brave, Montheil, mais il était peu scrupuleux dans la distribution des récompenses, capricieux et partial.
Ce témoignage est extrait de : Une panique militaire à Piney, par Hector de Gervais de Sonnaz, imprimé à troyes en 1914, collection personnelle.
Cette plaquette peut être consultée sur demande à l'association.
Re: 2 février 1814
Note :
En 1928, lors de travaux de voiries près de la halle, des ouvriers ont découvert des squelettes de soldats morts en 1814.
Article : Le petit Troyen, 21 septembre 1928.
En 1928, lors de travaux de voiries près de la halle, des ouvriers ont découvert des squelettes de soldats morts en 1814.
Article : Le petit Troyen, 21 septembre 1928.
Re: 2 février 1814
L'affaire de Rosnay :
Le village de Rosnay-l'hopital est situé derrière une rivière qui s'appelle la Voire. Ce village est déservi ar deux ponts, dont un est situé à 2 kilomètres en aval du village.
Les troupe du maréchal Marmont se sont repliées de ce coté du village apres avoir traversé le pont. Il est poursuivi par de Wrede.
Vue du pont apres le virage, du coté français (photo 1992 archives association).
Différentes compagnie d'infanterie autrichiennes, réussissent a passer le pont qui n'est pas completement détruit. C'est un pont de bois, différent de l'actuel. En été, on peut encore voir des morceaux de piles du pont de l'époque. Les autrichiens sont chargés par les dragons de Doumerc et sabrés. Dans un témoignage, des soldats autrichiens n'hésitent pas a sauter dans l'eau pour échaper aux sabres, et certains se noient.
Le pont vu du coté autrichien (photo 1992 archives de l'association).
Les hauteurs derrière le pont étaient garnies de troupes françaises et d'artillerie. Lors de nos différentes recherches sur place, nous avons retrouvés des boutons de la Garde au pied du monticule, vestiges des dragons de la Garde qui ont donné a cet endroit. Nous avons également trouvé des balles de fusils aux abords du pont.
Le village de Rosnay-l'hopital est situé derrière une rivière qui s'appelle la Voire. Ce village est déservi ar deux ponts, dont un est situé à 2 kilomètres en aval du village.
Les troupe du maréchal Marmont se sont repliées de ce coté du village apres avoir traversé le pont. Il est poursuivi par de Wrede.
Vue du pont apres le virage, du coté français (photo 1992 archives association).
Différentes compagnie d'infanterie autrichiennes, réussissent a passer le pont qui n'est pas completement détruit. C'est un pont de bois, différent de l'actuel. En été, on peut encore voir des morceaux de piles du pont de l'époque. Les autrichiens sont chargés par les dragons de Doumerc et sabrés. Dans un témoignage, des soldats autrichiens n'hésitent pas a sauter dans l'eau pour échaper aux sabres, et certains se noient.
Le pont vu du coté autrichien (photo 1992 archives de l'association).
Les hauteurs derrière le pont étaient garnies de troupes françaises et d'artillerie. Lors de nos différentes recherches sur place, nous avons retrouvés des boutons de la Garde au pied du monticule, vestiges des dragons de la Garde qui ont donné a cet endroit. Nous avons également trouvé des balles de fusils aux abords du pont.
Re: 2 février 1814
Le deuxième pont se situe au village. Ce pont aurait du etre détruit, également en bois à l'epoque.
Vue du pont du coté allié. (photo 1997, archives de l'association).
Les troupes de Lagarnge replient en désordre face à 4000 soldats bavarois et abandonnent ce pont. Voyant ainsi son aile gauche menacée, le maréchal Marmont se mit à la tête du 131ème régiment d'infanterie de ligne et par une contre attaque arrete l'ennemi. Un sous-lieutenant du nom de Becker, fait battre la charge avec le 132ème de ligne tout en rameutant les fuyards. Les pertes ennemies sont importantes, environs 3000 hommes.
Vue du pont coté français (archives association 1997). A noter les plaques souvenirs sur le mur a gauche.
Soutenu par l'artillerie, de Wrede rassembla ses troupes et lance un nouvel assaut pour prendre le village. Le pont est tres endomagé, et les autrichiuens et bavarois doivent prendre le pont en file indienne, il est impossible de passer en grand nombre.
300 français sont embusqués dans les maisons, jusqu'a l'église et la colonne ennemie est en grande partie détruite. La nuit approchait, la neige continua de tomber, l'ennemi arrête son attaque.
Le pont est gardé par des tirailleurs pendant que le gros des troupes se replient sur le village de Dampierre.
Vue du pont du coté allié. (photo 1997, archives de l'association).
Les troupes de Lagarnge replient en désordre face à 4000 soldats bavarois et abandonnent ce pont. Voyant ainsi son aile gauche menacée, le maréchal Marmont se mit à la tête du 131ème régiment d'infanterie de ligne et par une contre attaque arrete l'ennemi. Un sous-lieutenant du nom de Becker, fait battre la charge avec le 132ème de ligne tout en rameutant les fuyards. Les pertes ennemies sont importantes, environs 3000 hommes.
Vue du pont coté français (archives association 1997). A noter les plaques souvenirs sur le mur a gauche.
Soutenu par l'artillerie, de Wrede rassembla ses troupes et lance un nouvel assaut pour prendre le village. Le pont est tres endomagé, et les autrichiuens et bavarois doivent prendre le pont en file indienne, il est impossible de passer en grand nombre.
300 français sont embusqués dans les maisons, jusqu'a l'église et la colonne ennemie est en grande partie détruite. La nuit approchait, la neige continua de tomber, l'ennemi arrête son attaque.
Le pont est gardé par des tirailleurs pendant que le gros des troupes se replient sur le village de Dampierre.
Re: 2 février 1814
Notes :
Plaque sur le mur près du pont (archives association 1997).
Deuxièmpe plaque sur le mur (photo association 1997).
Les deux plaques sur le mur près du pont sont les derniers témoins de ce combat de Rosnay.
A noter également, en contrebas du pont, un pré assez grand ou ne sont jamais mis de vache par les agriculteurs du village. La raison, c'est qu'en 1814, un grand nombre de chevaux morts dans les combats ont été enterrés dans ce pré.
Plaque sur le mur près du pont (archives association 1997).
Deuxièmpe plaque sur le mur (photo association 1997).
Les deux plaques sur le mur près du pont sont les derniers témoins de ce combat de Rosnay.
A noter également, en contrebas du pont, un pré assez grand ou ne sont jamais mis de vache par les agriculteurs du village. La raison, c'est qu'en 1814, un grand nombre de chevaux morts dans les combats ont été enterrés dans ce pré.
Re: 2 février 1814
L'affaire de Lesmont :
Avant leur arrivée à Piney, les troupes françaises passèrent par Lesmont lors de la retraite de La Rothière. Une fois les troupes passées par le pont de Lesmont, l'Empereur laisse une arrière garde de 500 fantassins pour défendre l'accès, ainsi que quelques sapeurs pour détruire le pont. Les sapeurs attendent le dernier moment pour bruler le pont au ras de l'eau. Le maréchal Ney est là, comme aux pires moment de la Russie.
Des dragons wurtembergeois essayent d'empècher la destruction du pont, alors que l'infanterie se forme en colonne pour passer sur un pont provisoire. Des tirailleurs soutenus par des chasseurs de la vieille garde enraye le mouvement ennemi. Pres du pont, 25 hommes prenent position dans chaque maisons, et 110 chasseurs sur trois rangs derrière le pont repoussent les attaques ennemies et soutiennent les sapeurs qui détruisent complètement le pont, tard dans la nuit.
Vue du pont de Lesmont, coté français a gauche.
Vue du pont de Lesmont, coté français a droite.
Il n'y a aucune plaque commémorant ce fait historique.
Avant leur arrivée à Piney, les troupes françaises passèrent par Lesmont lors de la retraite de La Rothière. Une fois les troupes passées par le pont de Lesmont, l'Empereur laisse une arrière garde de 500 fantassins pour défendre l'accès, ainsi que quelques sapeurs pour détruire le pont. Les sapeurs attendent le dernier moment pour bruler le pont au ras de l'eau. Le maréchal Ney est là, comme aux pires moment de la Russie.
Des dragons wurtembergeois essayent d'empècher la destruction du pont, alors que l'infanterie se forme en colonne pour passer sur un pont provisoire. Des tirailleurs soutenus par des chasseurs de la vieille garde enraye le mouvement ennemi. Pres du pont, 25 hommes prenent position dans chaque maisons, et 110 chasseurs sur trois rangs derrière le pont repoussent les attaques ennemies et soutiennent les sapeurs qui détruisent complètement le pont, tard dans la nuit.
Vue du pont de Lesmont, coté français a gauche.
Vue du pont de Lesmont, coté français a droite.
Il n'y a aucune plaque commémorant ce fait historique.
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